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un peu eh spatule, très-entières; celles de la tige sont linéaires,
obtuses, sessiles, non rétrécies à leur base, mais prolongées au
contraire en deux oreillettes pointues et un peu divergentes ; les
fleurs forment une petite particule ; elles sont blanchesJ assez semblables
à celles de la C. de roche. Ûf. Elle croît dans les lieux pierreux
des montagnes de la Lozère (Prost.) et des Cévennes : elle a été
trouvée, par M1\I.Xatard et Coder, parmi les rochers, dans les Pyrénées
orientales, à la Font-de-Combes. Je n’aurais jamSis pu reconnaître
cette plante dans Fouvrage.de M. Lapeyrouse, si elle ne m’avait
été envoyée sous ce nom par les personnes même de qui cet auteur la
tient. C’est d’elle que M. Gouan a dit, en parlant du M. saxatile :
Variât foliis caulinis linearir hastatis amplexicaulihus; et peut-être
«n effet cette plante n’est-elle qu’une simple’variété du M. saxatile.
4273. Caquillier ridé. Cakile t'ugosa.
fi. Myagrum stjlosum. Gochn. in LitL
Cette variété ou espèce particulière que M. Gochnat a trouvée aux
environs de Toulon, diffère du vrai caquillier ridé en ce que sa tige
est presque nue, ou ne porte du moins que de petites folioles
linéaires ; les vraies feuilles sont toutes radicales, velues, pinnati-
fides , à lobes étroits , pointus , dentés , et celui de l’extrémité plus
grand que les autres ; les fleurs et les fruits ne m’ont offert aucune
différence notable, si ce n’est que les siliques sont plus velues. If.
4a8oa. Pastel blanchâtre. Isatis canescens.
I. orientalis ■ maritima canescens. Tonrn. cor. ,14. rtuxb. cent.' 1 , p. 4,
t. 5 .
Cette plante ressemble beaucoup à la variété pubescente du pastel
des teinturiers, mais sa tige est garnie vers sa base.de poils plus
nombreux ; ses feuilles supérieures elles-mêmes sont revêtues à la
surface inférieure de poils très-nombreux, tandis que la supérieure
«st glabre ; les pédoncules et les pédicelles sont glabres ; les siliques
sont oblongues, obtuses, légèrement rétrécies à la base, et chargées
d’un duvet blanchâtre à poils courts et serrés :1a figure de Buxbaum
lui convient très-bien ; mais je la crois cependant différente de
VI. lusitanica : celle-ci,.d’après Linné, est annuelle et plus petite
que 1’/. tinctoria; la nôtre est évidemment de la même durée, de la
même consistance, de la même grandeur que VI. tinctoria sauvage ;
notre plante n’a d’ailleurs ni la tige et les feuilles glabres, ni les
pédicelles pubescens, ni les silicules échancrées au sommet, caractères
que les auteurs assignent à VI. lusitanica. o*. Cette plante a
été trouvée par M. Leukens aux environs de Toulon.
D E S C A P P A R I D È E S . 599
FAMILLE DES CAPPAB.IDÉES.
4284* Réséda faux-sésame. Réséda sesamoïdes.
et. R. sesamoïdes. DC. ic. gall. rar. p. 1 2 , t. 14. Trist. ann. mus. 18 ,
p. 3g3. .
fi. R. purpurascens. Lin. sp. 644- — Clus. List. 1 , p. 295 , f. 2.
La var. a a les feuilles radicales , linéaires 4 la var. fi les a oblongues
ou presque ovales; d’ailleurs elles sont absolument semblables.
On trouve cette plante aux monts d’Or dans la vallée des Bains
( Thury ) ; dans les Pyrénées à Mont-Louis , au pic du Midi, etc. ;
à l’Espérou et au pic Saint - Loup près Montpellier ( Gou. ) ; à
Bayonne, Agen, Tours, dans la Sologne, à Angers, Saumur ,
Baugé, à la Ferté-Beauharnais, etc.
4a85. Réséda blanc. Réséda alba.
fi. R. undata. Fl. fr. ed. 3 , n. 4^86 , an Lin.
Il me paraît certain, que le réséda qu’on trouve à Frontignan et
à Sainte —Lucie près Narbonne n’est qu’une légère variété du
R. blanc ; mais je n’oserais affirmer si le R. undata de Linné est une
espèce réellement distincte. Tout ce que j ’ai reçu sous ce nom
d’Italie et des Pyrénées me semble rentrer comme variété dans le
R. alba.
4294. Aldrovande à vessies. Aldrovanda vesiculosa.
Cette singulière plante croît dans les fossés d’eau stagnante aux.
environs d’Arles, où elle a été observée par M. Artaud, et dans le
Médoc près Bordeaux, où M. Dunal l’a trouvée ; sa végétation, que
j ’ai observée auprès d’Arles, est très-remarquable : il paraît qu’elle
germe au fond de l’eau , et qu’elle y végète jusqu’au moment de sa
fleuraison ; mais alors ne pouvant ni s’allonger assez pour atteindre
à la surface , ni fleurir au fond de l’eau , la tige se coupe à fleur de
terre, et s’élève à la surface, où elle fleurit et fructifie ; ce phénomène
, analogue à celui de la vallisnérie, explique pourquoi l’aldro-
vanda ne se trouve jamais que flottant en fructification et dépourvu
de racines. C’est un nouvel exemple des précautions que la nature
prend pour que la fleuraison des plantes n’ait jamais lieu dans l’eau.