l ’E. glanduleux, lequel a d’ailleurs tout son feuillage glabre, un
peu charnu , fétide , légèrement visqueux. If. L’E. des rochers croît
dans les provinces cjiaudes, sur les rochers arides, dans le Lan*
guedoc , au sommet du pic Saint-Loup , à la Clape près Narbonne ,
et dans les Pyrénées orientales. L’E. glanduleux ne se trouve que
dans les hautes sommités des Pyrénées, à l’estive de Luz , au pic
-d’Ereslids , etc.
4532®. Érodium de Rome. Erodium Bomanum. f
£. romanum. Wild. sp. 3 , p. 63o. — Géranium romanum. Lin. sp. g 5r#
Cav. diss. 4 j P* 225, t. 94, £ 2. — Barr. rar. t. 1245.
U ressemble beaucoup à l’Erodium à feuilles de ciguë ; il en diffère
par ses ,pétales plus grands et égaux entre eux : sa racine'est aussi
plus grosse , un peu rougeâtre’ à l’intérieur ; sa fleur est d’un
pourpre vif, quelquefois rose ou-blar.che. If. Il est commun le long
des routes et dans les pelouses de la région des oliviers, à Avignon,
Nismes , Montpellier , Narbonne , etc. ; il fleurit au premier printemps
, et quoiqu’il se trouve souvent mélangé avec VE. pirnpinelli-
folium , on l’en distingue très-bien.
4536. Érodium fausse-mauve. Erodium malachoïdès.
Il est. assez commun le long des routes et dans les terrains secs
et pierreux dans le bas Languedoc , le Roussillon ; à Agen, sur les
coteaux exposés au sud et à l’est ; il a été mêmertrouvé par M. Boucher
à Dieppe sur les digues du port, où il a peut-être été semé
par les lests.
/j542a. Géranium tubéreux. Géranium tuberosum.
G. tuberosum. Lin. sp. g 52. Cav. diss. 4, p- 5gg , t. 78, f. i*.Lam. Dict. 2,
p. 653*. — G. bulbosum. Lob. ic. Q61, f. 2.
Un tubercule globuleux, un peu déprimé , donne naissance à 3
ou 4 feuilles radicales portées sur un long pétiole , divisées jusqu’à
leur base en 5 ou 7 lobes linéaires , pinnatifidès, obtus, ou peu
pointus ; la lige est presque nue , divisée à son sommet, ordinairement
en 2 branches , et munies sous leur origine de feuilles semblables
aux radicales, mais sessiles ; entre les bifurcations des branches
naissent des pédicules divisés en deux pédieelles , et chargés, par
conséquent de deux fleurs ; le long des branches naissent deux à
deux des pédieelles chargés d’une seule fleur ; les calices sont velus;
les corolles d’un pourpre violet, de grandeur médiocre. If. Cette
belle espèce, qui n’était connue qu’en Chypre et en Italie (1), a été
(1) La plante de Sibérie, <ja’on a coutume de regarder comme la même espèce,
trouvée par MM. Robillard et Castagne, dans les champs, à Bour-
donnière près Marseille.
4562. Impatiente n’y tou- Impatiens noli tangere
chez pas.
Cette plante présente une fleuraison très-singulière ; ses pédoncules
portent deux sortes de fleurs fertiles, savoir une ou deux
grandes bien développées , et plusieurs petites avortées semblables,
à des boutons ; les grandes fleurs ont un calice à 2 phylles caduques
opposées ; 4 pétales hypogynes, 2. extérieurs un peu calleux,
2 intérieurs pétaloïdes ; le supérieur en forme de voûte à 3 dents ,.
l’inférieur concave, en forme d’épéron conique et crochu ; les 2 latéraux
ovales , munis à leur base d’un petit appendice ovale; les
étamines sont au nombre de 5 , 2 supérieures , dont les anthères
n’ont qu’une loge , 3 inférieures qui ont 2 loges ; les anthères sont
soudées : l’ovaire se change en une capsule cylindracée à. 5 valves,
qui se séparent avec élasticité , a 1 placenta central pentagone. Les
graines sont pendantes, sans périsperme , à radicule dirigé du
coté supérieur. Les fleurs qui paraissent avortées ne présentent
jamais que l’apparence d’un bouton ; les phylles du calice, les
pétales et les étamines ne se séparent point, mais, poussées par le
pistil qui .s’allonge, elles se coupent à, la base, et se détachent sous,
une forme et par un mécanisme analogue à la calyptre des mousses.
La capsule de ces fleurs est plus longue que celle des grandes fleurs,
les valves s’en ouvrent avec moins d’élasticité , et les.graines paraissent
bien fécondées. — Une partie de cette observation a déjà;
été consignée par M. Fray dans les Mémoires de la Soc. d’Agric.
de Limoges, 1807, p. g. — On trouve cette plante dans les basses
Alpes, les basses Pyrénées, les montagnes et collines de l’Auvergne »
du Forez, du Bugey, de l’Anjou , etc.
est certainement distincte ; on peut la caractériser ainsi: G. linearilobum, G. pe~,
dunculis bifloris, foliis pcilmati-partitis, lobis radicalium tripartitis , superiorum,.
integris linearibus obtusis, radice tuberosd. rî f . Hab. in Siberid.