irr
3846a. Ononis aranéeuse. Ononis arachnoïdea.
O. arachnoidea. Lapeyr. Abr. 409.
Elle ressemble beaucoup à l’O. natrix , et pourrait bien n’en être
qu’une variété : on la distingue à ce que sa tige , ses pétioles, ses
pédoncules, ses calices, ses bractées, et souvent même ses folioles,
sont abondamment couvertes de poils blancs, longs , crépus et non
glanduleux ; ses folioles sont ovales , dentées au sommet ; ses pédi-
celles uniflores, plus longs que les feuilles, prolongés en une arête
aussi longue que la partie du pédieelle qui se recourbe et porte la
fleur : celle-ci est jaune et a l’étendard rayé. If. J’ai trouvé cette
espèce à Perpignan, dans les sables du bord de la Testa. M. Lapey-
rouse l’indique à Saint-Laurent, derrière le Canigou.
3847». Ononis d’Aragon. Ononis Aragonensis.
O. aragonensis. Àsso, syn. arr. 96, t. 6 , f. 2. Lam. Diot. 1, p. 5 io . Wild.
sp. 3 , p. 1011. — A noms hisjpanica frutescens fo lio rotundiore. Tourn*
inst. 409* Magn. bort. monsp. 17 , t. /21. — O. dumosa. Lapeyr.
Abr. 4 I o*
Cette belle espèce forme un petit sous-arbrisseau à tige droite,
très-rameuse ; ses feuilles sont glabres , à 3 folioles arrondies , dentées
en scie , dont celle du milieu est un peu plus large et plus obtuse
; les stipulés sont ovales à leur base , pointues, entières ;
chaque branche se termine par une grappe allongée, pédonculée ,
dépourvue de feuilles , mais dont l’axe.est poilu ; les fleurs naissent
deux à deux portées chacune sur un pédieelle très-court ■ le
calice est poilu , a 5 dents longues en alêne ; les fleurs sont jaunes j
leur carène est fort pointue , presque plus longue que l’étendard. J) .
Cette ononis m’a été communiquée par MM. de Boispéré et Boileau ,
qui l’ont trouvée dans les Pyrénées centrales , à la vallée de Vé-
nasque , limitrophe de la France t elle y est, dit-on, assez commune
pour servir au chauffage.
3848.. Ononis à feuilles rondes. Ononis rotundifolia.
L’espèce à laquelle tous les botanistes de la France et de la Suisse
donnent le nom d’O. rotundifolia, et que j ’ai décrite sous cette dénomination
, est bien évidemment l’O. rotundifolia de la première édition
de Linné (Spec. ed, x , p. 719); du moins sa phrase caractéristique
et les synonymes de Dodoens (Pempt. 525, f. 2), de Lobel
(le. 2, p. 73, f. 1 ) , et de G. Bauhin (Pin. 347), lui conviennent
très-bien ; mais il paraît que Linné, dans la seconde édition, a eu
en vue une autre plante : au lieu d’avoir les pédoncules nus, comme
il le dit dans la première édition, et comme cela est vrai de notre
plante, l’espèce de la seconde édition *a chaque fleur entourée de
3 bractées en forme de coeur , ce qui ne convient nullement à notre
plante. M. Asso paraît avoir senti cette différence , et décrit notre
espèce comme nouvelle , sous son n° 676 ( Fl. arrag. p. 97 ) : il ne
lui donne aucun nom spécifique dans son Synopsis ; mais il la nomme
O. latifolia dans sa Mantissa, et en donne la figure, t. 11, f. 1. Je
crois qu’on doit conserver à cette espèce le nom qu’elle porte dans
la première édition de Linné , et considérer celle de la seconde édition
comme une espèce distincte ; savoir : O. tribracteata ; O.fruti-
cosa, foliis ternatis ovatis dentatis, calycibus tribus bracteis cor—
datis cinctis , pedunculis subtrifloris. J) . O. rotundifolia , Linn. sp.
ed. 2 , p. io5o , excl. syn. — Hab. in Carinthiâ ?
385o. Anthyllide vulnéraire. Anthyllis vulneraria.
cT. Hirsuta flore rubro.
s. Hirsutafllore ochroleuco. — Astragalus 'uulnerarioïdes. A il. ped. n. 1278,
t. 19, f. 2.
Cette dernière variété a la fleur jaunâtre comme l’anthyllide ordinaire1
, et les feuilles très-velues. Il n’y a aucun doute qu’elle appartient
à cette plante ; mais probablement'Allioni, trompé par quelque
transposition d’étiquette , a décrit le fruit de Y astragalus campestris
pour celui de notre plante. Elle croît au Mont-Cénis.
3852. Anthyllide de Gérard. Anthyllis Gerardi.
M. Lapeyrouse a désigné cette espèce deux fois dans son Histoire
abrégée des Plantes des Pyrénées, l’une sous le nom d'anthyllis
Gerardi, p. 411 ; l’autre sous celui de dorycnium procumbens, p. 441 •
J’ai trouvé cette jolie plante sur les rochers autour du fort de Col-
lioure, et aux environs de Bagnols dans les Pyrénées orientales : elle
fleurit au mois de juin ; ses fleurs sont d’un rouge assez vif, rarement
presque blanches ; elle a le port d’un dalea ( mais ses ailes ne sont
pas soudées avec le faisceau des étamines), ou d’un dorycnium (mais
ses étamines sont monadelphes ) ; elle diffère des anthyllis en ce que
son calice ne se renfle point après la fleüraison, et pourrait bien un
jour former un genre particulier très-voisin du daléa.
3854- Anthyllide faux-cytise. Anthyllis cytisoïdes.
Je Fai cueillie, après M. Gouan, sur les rochers schisteux qui
entourent le bourg de Cazas de Penas en Roussillon. M. Dufour l a
trouvée à la Ciolat près Toulon.