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leur sommet; les intermédiaires sont à peine dentées, et les supérieures
entières et linéaires. Elle croît à Rqs^i près Mantes (Poit.
Turp.); à Fontainebleau (Lois.)
2392. Véronique à écusson. Veronica scutellata.
Velutina. Lois. Fl. gall. p. 7, uot. p. 1. — V. pannularia. Poit. et Turp.
El. paris, p. 19* t. 14.
Cette variété a la tige toute couverte d’un duvet court 9 mol et
serré ; ses feuilles sont aussi plus ou moins -velues. Elle a été trouvée
aux environs de Paris et de Lyon.
2395. Véronique douteuse. Veronica dubia.
M. Yillars m’a assuré que cette espèce est différente de sa V. Tour-
mfor ta, quoiqu il 1 eut envoyée sous ce nom à M. Desfontaines ;
il îû a dit encore qu’elle était sauvage sur les collines d’Alsace, et non
dans les Alpes. La V, Tournefortii paraît n’être qu’une variété de la
V. officinale.
2397. Véronique d’Allioni. Veronica Allionii.
Elle se trouve dans les Pyrénées, d’après Pourrtt et Lapeyrouse;
mais je ne l’y ai point rencontrée, et je crains fort que le synonyme
de Tournefort et la plante des Pyrénées n’appartiennent à l’une-des
variétés de la Y. officinale.
2406. Véronique joliette. Veronica pulchelld,
V . pulcheUa. Bast. Ess. El. Maine et Loir-e , p , 414.
Elle ressemble beaucoup à la V. agrestes ; elle s’en distingue à la
première vue, parce qu’elle est plus grande dans toutes ses parties, et
que sa superficie est beaucoup moins velue ; ses feuilles sont ovales ,
presque cordiformes; ses pédicelles sont en général de la longueur des
feuilles ; les lobes du calice sont obtus ; les corolles sont "blanches 0 .
Elle croît dans les lieux cultivés ; elle est Commune aux environs
d’Angers , où elle a été observéè par M. Bastard.
2406b. Véronique filiforme. Veronica Jiliformis.
y , filiformis. Smith-, Act. Soc. Lin. ï , p, 195. "Vah-1. enum. 1, p. 82. Savi»
Bot. etr. 1, p. i 5. Lois. not. 3 , — V . Buxbaumii. Ten. Fl* neap. 1, p. 7,
t. i.T-Boxb. cent. i, t. 40? f. 1 et 2.
Ses tiges sont couchées, allonges",pubescentes ou hérissées; ses
feuilles sont ovales ou arrondies, quelquefois un peu échanerées en
coeur, pubescentes, bordées de 9 à n dentelures, obtuses ou un
peu pointues; les pédicelles sont 2 ou 3 fois plus longs que les
feuilles; les fruits sont penchés plutôt que pendans; le calice a ses
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lobes lancéolés, pointus, ciliés à leurs bords près de la base, diver-
gens et relevés de 3 nervures saillantes à la maturité;la corolle est
d’un bleu assez vif, avec le lobe inférieur blanc et des raies blanches
sur le reste; il paraît qu’elle est parfois toute blanche; la capsule
est comprimée, échancrêe au sommet, à 2 lobes arrondis, poilus ,
ciliés ; les graines sont ombiliquées au nombre de 5-6 dans chaque
loge 0 . Elle croît dans les lieux cultivés , et a été trouvée aux environs
de Toulon par M. Robert ; à Nice par M. Rohde ; elle est commune
dans toute l’Italie; les échantillons de Pise communiqués par
M. Savi sous le nom de V. filiformis, et ceux de Naples envoyés par
M. Tenore, comme étant sa V. Buxbaumii* ne me présentent aucune
différence.
2407*. Véronique cymbalaire. Veronica cymbalaria.
V. cymbalaria. Bodard, Diss. Pisis, 1798. Bert. pl. gcn. 1, p. 3. Savi, Bot.
etr. 1, p. 161. Lois. not. p. 4. — r . cymbalariafolia.-WaWi. enum. ï,
p. 81. Viv. fragm. 1, p. 14 , t. 16, f. r. — V. hedercefolia, fi. Lin. sp. ig.;
— V. chia cymbalarice folio. Tourn. cor. 7. Buxb. cent. 1, p. 25, f. 2.
Elle ressemble beaucoup à la V. hederæfolia, mais elle en diffère
par des caractères constans ; sa surface est généralement moins velue ;
ses pédicelles sont plus longs ; les lobes du calice sont ovales et non
en forme de coeur, étalés à la maturité et non rapprochés du fruit,
hérissés à leur face externe; la corolle est blanebe, et non bleue ; la
capsule est hérissée ; les deux graines qu’on trouve dans chaque loge
ressemblent par leur forme à celles de la V. hederæfolia, mais elles
sont un peu plus petites 0 . Elle se trouve dans les lieux cultivés, le
long des murs et des chemins, dans toute la Toscane et la Ligurie ;
elle a été recueillie à Toulon par M. Robert, à Castelnau près Montpellier,
par M. Pouzin ; je l’ai aussi reçue de Mayorque.Elle fleurit à
la fin de l’hiver. Lorsqu’elle croît sur les vieux murs , les pédicelles se
recourbent, introduisant les capsules dans les fentes de là muraille ,
et y sèment naturellement les graines, comme cela a lieu dans la li-
naire cymbalaire (Savi).
2410. Véronique de Pona. Veronica Ponce.
Elle est commune dans les lieux frais, humides et ombragés de
toute la chaîne des Pyrénées, et y présente plusieurs légères variétés ;
je ne crois point qu’elle se trouve ni dans les Alpes ni dans les Apen—
xiins. La V.pumila , Ail. ped. t. 22, f. 5, que M. Lapeyrouse rapporte
ici, in’en parait fort différente, et le synonyme de Pona lui-même est
plus que douteux.