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«ont assez rapprochés pour former une espece de tête ou d ombelle
; la corolle est grande, d’un violet p,ale , à 5 petales echan-
crées ; les capsules sOnt. glabres , lisses, au nombre de 25 .If. M, de
Lamarck a trouvé cette plante en Auvergne , et je l’ai cueillie au
mois d’août sur la petite colline pierreuse connue sous le nom de
Puy-de-Crouel, près Clermont. M. Saint-Amans l’a trouvée sur les
coteaux deLacépède près Agen (ann. stat. Lot. etGar. 1806, p. 122),
et M. Robert, cité par M. Loiseleur, en a trouvé une variété un
peu glabre aux environs de Toulon.
45a 1. Lavatère maritime. Lavatera maritima.
Cette plante croît dans les fentes des rochers les plus arides, sur
les bords de la Méditerranée, dans le royaume de Valence, en Roussillon
, à la Clape près Narbonne, à Mireval près Montpellier , à
Toulon sur les rochers derrière la ville, entre Nice et Alassio : il
faut ajouter à ses synonymes les suivans. Lav. triloba, Gouan,
Fl. monsp. 48, Lapeyr. abr. 397. — Althoea arborescent, J. Bauh. 2 ,
p .q 56 , f. 1, Magn. bot. 16. — Barr. ic.'rar. t. 428. Quant au
L. triloba (n°452o), que j’avais rapporté'dans la Flore d’après l’autorité
des auteurs , il a été confondu avec celui-ci : il ne croît point
à Mireval, et doit probablement être rayé de la liste des plantes de
France.
4523. Lavatère de Thuringe. Lavatera Thuringiaca.
Cette plante doit être rayée de la Flore française : elle ne se
trouve point à Montpellier, comme l’avait cru J. Bauhin , qui paraît
avoir pris pour elle un échantillon du A. maritirna. Elle ne se
trouve point à Nice, quoi qu’en dise Allioni, qui parait avoir indiqué
sous ce nom la plante très-commune à Nice et dans toute la
Ligurie , qu’il a depuis désignée avec raison sous le nom deL.punc-
tata.
45a 5. Stégie lavatère. Stegia lavatera.
M. Lapeyrouse dit quelle se trouve à Saint-Cyprien près Elne
en Roussillon.
4526. Sida abutilon. Sida abutilon.
M. Léon Dufour l’a trouvé près Beaucaire dans les marais de
Jonquère.
45a8. Hib.isque rose. Hibiscus roseus.
H. palustris. Thore, chlor. 2g3. Fl. fr. ed. 3 , 11 ■ 4^28 , non Lin.
H. roseus. Thor. in Lois. Fl. gall. 2 , p. 434- Journ. bot. 1, p. ig 4-
Trois espèces très-distinctes ont été confondues sous le nom d Hibi
DÈS M A LV A C È E S . Q.jrj
palustris : savoir, i°. VH. roseus, le seul que nous possédions en
France , et que M. Thore a observé sur les bords de l’Adour prés
Dax : il se distingue à ses feuilles échancrées en coeur à leur base
à sa tige rameuse , à ses fleurs grandes et constamment roses à ses
pédicelles articulés au-dessus du milieu de leur longueur ; 20. VH.palustris
de Linné , qui est originaire de l’Amérique septentrionale et
qu’on cultive fréquemment dans les jardins de botanique : il a la tige
simple , les feuilles ovales à leur base, entières ou à 3 lobes • les
pédicelles articulés au-dessus du milieu de leur longueur ; les fleurs
grandes, de couleur rose, quelquefois blanchâjtres , ou jaunâtres •
3°. VH. aquaticus DC. ou H. palustris de Savi (cent. p. 126), qui
croît en Toscane dans le marais de Bientina et de Castiglione délia
Pescaia : celui-ci est voisin du précédent pair ses feuilles ovales à leur
base , mais il en diffère par ses pédicelles articulés très près de leur
base et non au-dessus du milieu , et par ses fleurs blanches à onglets
rouges. On peut les caractériser par les phrases suivantes.
H. roseus ( Thore. ) foliis cordads dentatis subtrilobis, pediculis
1 -floris axillaribus supra medium articulatis ;
H. palustris (Lin.")foliis ovads dentatis subtrilobis, pediculis \—floris
axillaribus supra medium articulatis ;
H. aquaticus ( DC.)foliis ovatis dentatis subtrilobis,pediculis l-floris
axillaribus prope basim articulatis.
FAMILLE DES GÉRAMÉES.
453o. Érodium des rochers. Erodium petroeum.
Cette plante varie assez , quant à l’apparence de ses feuilles
qui sont ordinairement légèrement velues ; quelquefois elles deviennent
tout-à-fait glabres , et c’est cette variété qui a été désignée par
M. Lapeyrouse sous le nom à7Erodium lucidum ( Abr. p. 3qo ) ;
quelquefois au contraire elles sont beaucoup plus velues , et forment
alors une autre variété que le même auteur a nommée Erodium
crispum (Abr. 3go ); la fleur, qui est ordinairement d’un
pourpre pâle , devient tantôt d’un pourpre foncé , tantôt blanche,
et ses pétales sont quelquefois rayés d’un pourpre noir ; dans tous
les cas , on distingue cette espèce de l’Erodium glanduleux (A. gra-
veolens, Lapeyr., Abr. Pyr. 3go) , parce qu’elle a les pétales égaux
entre eux et très-obtus, tandis qu’ils sont inégaux et pointus dans