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qui leur sert de support. Ce champignon, croît attache à la surfaee
•interne de l’écorce à moitié pourie des vieux chênes ; M. Chaillet
I?a trouvé, au mois de mai, dans le Jura; Tode, qui seul, parmi
les botanistes, en a fait mention , dit qu’on le trouve aussi au mois
de septembre.
i q i a. Pezize du rosier. Peziza rosce.
' P. rosce. Pers. Obs. 2 , p. 82. Syn. 656. — Myrothecium hispidum. Tode’
JMekl. 1, p. 27, t. 5., f. 41 ?
A ? alni. t
Elle croît, au printemps, sur l’écorce des rameaux desséchés du
ïosier des chiens ; sa consistance est un peu sèche et coriace ; ses
cupules sont sessiles, éparses, d’un brun presque noir, et prennent
naissance sur une espèce de duvet de la même couleur, analogue
aux bisses, et appliqué sur l’écorce ; chaquë cupule est concave :
ses bords sont roulés en dedans, quelquefois au point de la fermer
.presque entièrement ; la surface extérieure est ridée ou chagrinée,
revêtue d’un léger duvet ; la figure de Tode, qui d’ailleurs convient
bien à notre plante, s’en écarte, parce qu’elle indique des poils trop
longs et trop hérissés à la surface externe. La variété^ que M. Chaillet
a trouvée au,printemps sur l’écoree de l’aune, ressemble tellement
à la vraie P. du rosier, que je n’ose l’en séparer. Elle est cependant
d’un brun plus noir, et a la surface extérieure presque glabre.
Pezize brune. Peziza fusca.
p.fiisea. Pers. Obs. myc, 1, p. 29. Syn. 65y. Àlb. et Schw. Hfisk. n. ,979.
var. et. '
? obscura.
Un duvet épais , cotonneux , presque pulvérulent, d’un brun
foncé et tout-à-fait semblable à un bissus., récouvre l ’épiderme et y
forme des taches arrondies ou oblongues qui ont souvent plusieurs
pouces de longueur : dans, ce duvet naissent çà et là des cupules
éparses , absolument sessiles , orbiculaires , glabres au moins sur les
bords et à la surface supérieure, planes, ou ayant les bords légèrement
relevés, d’un gris blanchâtre qui contraste avec la couleur du
duvet qui lès entoure. Leur diamètre est au plus d’une ligne. Cette
pezize croît sur l’épiderme encore lisse des rameaux desséchés du
peuplier et de l ’alizier. Je l’ai reçue de M. Persoon. La variété /3 que
M. Chaillet m’a communiquée , croît sur les> branches desséchées du
cerisier, et pourrait bien former une espèce distincte ; son duvet est
d’une couleur plus noire, et moins épais ; ses cupules sont plus
petites et plus concaves. Elle se trouve indifféremment sur et sous
DES CHAMPIGNONS. 10
l’épiderme, et semble intermédiaire entre les P. fusca et hypo-
derrnia.
19 1e. Pezize hypoderme. Peziza hjrpodermia.
6ette singulière espèce de pezize croît sous l’épiderme des cerisiers
et forme sur leurs couches corticales des taches orbiculaires ou
transversalement oblongues, presque toujours recouvertes par l’épiderme.
Dans leur jeunesse ces taches offrent un amas de petites
cupules très - serrées, d’un gris roussâlre , presque globuleuses:
ensuite les cupules sont plus écartées et situées sur un fond noir qui
paraît formé par un duvet très-court, presque pulvérulent et très-
fortement adhérent : les cupules sont sessiles, en forme de cylindre
court, tronqué, épais et fort peu aminci à sa base, d’un noir vif à
l ’extérieur ; leur surface supérieure est d’un gris blanchâtre, plane,
entourée d’un bord noir, relevé et entier. Elle est analogue, par son
aspect et par sa manière de croître, au sphæria pulchella, et forme,
à la manière des lichens, des taches qui vont en s’élargissant à leur
circonférence par zones concentriques. J’ai trouvé cette plante, en
été , à Bagneux, près Paris.
19 id. Pezize des groseilliers. Peziza ribesia.
P . ribesia. Pers. Disp. 35. Syn. 672.
Elle naît sous l’épiderme de l’écorce qu’elle perce, et dont elle
sort par faisceaux de 3 à 10 individus ; chacun d’eux est de consistance
coriace; sa forme est celle d’un cône renversé de 1 à 2 lignes de
longueur ; sa. surface extérieure est noire, dépourvue de poils : la
face supérieure commence par être plane, d’un blanc sale ; peu à peu
les bords se relèvent, se roulent du côté intérieur, de manière à
cacher entièrement la face supérieure qui devient aussi noirâtre : à
la fin de sa vie, elle est tellement close qu’elle ressemble à une sphérie.
M. Persoon a trbuvé qette espèce sur le groseillier rouge; M. Sehlei-
cher, sur le groseillier de roche.
19 1e. Pezize du cerisier. Peziza cerasi.
P. cerasi. Pers. Syn. 673. Disp. 35,
Cette espèce sort de dessous l’épidèrrne comme la P. des groseilliers.
Elle est le plus-souvent éparse, solitaire; sa consistance est coriace;
sa couleur absolument noire, même en dessous ; sa grandeur est
variable d’une demi-ligne jusqu’à 2 lignes de diamètre ; elle est presque
sessile ; son disque est d’abord plane et orbiculaire ; en grandissant
il devient un peu convexe, et souvent un peu irrégulier sur
les bords. Sa surface., vue à la loupe, est légèrement ponctuée, ce qui