espèce propre à là Laponie , et tout—a—fait differente de celle a
laquelle tous les auteurs subséquens avaient donné ce nom. Ce C.
pedata des auteurs a été nommé C. ornithopoda par Wildenow ;
mais MM. Wahlemberg et Bertoloni ont pensé , chacun de leur côté,
que ce n’était qu’une légère variété du C. digitata, et j’adopte la
même opinion que j ’avais déjà indiquée avec doute dans la Flore. La
Var. fi ne semble être que le C. digitata moins développé, soit à raison
de l’âge, soit à raison de la localité.
1741. Carex dressé. Carex erecta.
C’est cette espèce que, depuis la publication de la Flore, M. Wil-
denovv a désignée sous le nom de C. Mielichhoferi, sp. 4 , p. 276.
Quelques botanistes , et notamment M. Schleicher, appliquent souvent
ce nom au C. spadicea, Fl. fr. n. 174a > fl1“ Paraît être le
C.fcrruginea, Wild. sp. 4 , p. 274 , non Schk. ; ét le C. Scopolii ,
Gaud. agr. 2 , p. 168. Je l’ai retrouvé dans les Pyrénées, à la
Maladetta.
1742®. Carex à fruit rude. Carex hispidula.
C. hispidula. Gaud. Agr. helv. 2, p. i 36, excl. syn. Fl. fr. — C. fimbriataj
Schkur. car. t. V u u , f. i 65. Schl. pl. exs.
Sa tige est grêle, longue de 5 à 7 pouces, feuillee dans le bas,
nue, triangulaire, et rude au toucher dans sa partie supérieure ; ses
feuilles sont planes, rétrécies en pointe, larges d’une ligne, droites,
un peu rudes sur les bords au sommet ; 1 épi male est solitaire ,
terminal, cylindrique, un peu rétréci a la base, à écaillés ferrugineuses,
munies d’une nervure longitudinale , à peine prolongée en
pointe ; les épis femelles sont au nombre de deux, droits, presque
sessiles, grêles, munis d’une bractée foliacée, dont l’inférieure égale
presque la longueur de la tige ; leurs écailles sont plus brunes et plus
obtuses que dans l’épi mâle ; les fruits sont un peu plus longs que les
glumes, triangulaires, garnis sur les angles de poils étalés , sur les
faces, de poils couchés, terminés par un bec scarieux à 2 dents.
’if. Il croît dans les fentes des rochers, sur les hautes sommités des
Alpes de Valais et de Savoie.
i 7 4 5 a. Carex étiré. Carex extensa.
C. extensa. Good. tr. Lin. 2 , p. 17S, t. 2r, f. 7. Smith. Fl. brit. 992. DC.
Cat. monsp. 87.
/?. Tenuifolia.
Il naît le plus souvent par touffes serrées ; ses racines ont des
fibres longues , d’un brun rougeâtre et presque toujours simples ;
les feuilles sont d’un vert un peu glauque, ou grisâtre, courbées
en dessus , surtout lorsqu’elles sont sèches, pointues , étroites,
roides, lisses, excepté vers le sommet, où elles sont un peu rudes sur les
bords- la'hampe est droite, lisse, triangulaire, et varie de 6 a
i5 pouces de longueur; l’épi mâle est solitaire, rarement gemme,
terminal, à écailles roUsses et obtuses; les épis femelles sont au
nombre de 2-3, ovales, sessiles à l’aisselle de braçtees foliacées
très-longues ; leurs écailles sont ovales, un peu mucronées, un peu
plus courtes que les capsules;, celles-ci sont serrées, ovales, comprimées
, relevées sur le côté extérieur de 5 nervures , terminées par
un bec court et à 2 dents. Of II croît dans les marécages maritimes ,
le long de l’Océan, près Avranches, où il a été trouve par M. de La
Villeharmois ; le long de la Méditerranée, à Nice , et en Ligurie. La
var. fi se distingue de la précédente par ses feuilles plus courtes,
plus étroites, plus glauques, roulées en dessus de manière a paraître
capillaires ou filiformes -/par ses épis femelles plus courts, et par ses
capsules, dont les nervures sont moins saillantes. Elle est commune
dans les marécages salés des bords de la Méditerranée, à
Sainte-Lucie, près Narbonne; Palavas, près Montpellier ; Aigues-
Mortes, etc.
1745**. Carex noir. Carex nigra.
Rapportez sous ce numéro le C. nigra, qui avait été mal à propos
placé parmi les espèces à épis androgins ; il ressemble beaucoup au
C. parviflora ; mais son épi terminal est entièrement male, et les
inférieurs entièrement femelles.
1746“. Carex de Bastard. Carex Bastardiana.
C. alba. Bast. Ess. 338, excl. syn. — C. kispida. Bast. 111 Litt.
Sa racine est fibreuse ; ses feuilles naissent en touffe, aussi longues
que la hampe-, planes, pointues, larges d’une ligne et demie, un peu
rudes sur les bords, et même sur leur surface ; les hampes sont
très-grêles, longues de 8-9 pouces, presque lisses au toucher, à
peine anguleuses vers le sommet ; les épis sont au nombre de 3 , un
mâle terminal, deux femelles, ovales, sessiles, composés d un sî
petit nombre de fleurs/ et tellement rapproches de 1 épi male, qu on
pourrait croire au premier coup d’oeil qu il n y a qu un seul épi
androgin ; à la base de l’épi femelle inférieur est une bractée foliacée,
qui atteint la longueur de l’épi mâle; les écailles sont lancéolées ,
d’un roux-brun , très-pointues ; les urceoles- sont ovales-triangu—
laires, un peu plus longs que les écailles à leur maturité, hérissés