tuées à leur surface, et les deux loges séparées par un étranglement
plus sensible, à peu près comme le représente la figure citée de Per-
soon. Cette variété 'est, plus souvent que la précédente, mélangée
avec 1U linéaire. l'oyez n. 634. La puccinie des graminées n’est
point la même que la rouille des céréales ; dès leur première appa-
ritmn, les pustules, vues au microscope, présentent les caractères
que je viens d indiquer. Quoique cette vpuccinie nuise aux moissons
elle est moins redoutable que la rouille.pour les agriculteurs; ceux-ci
la désignent souvent sous le nom de noir, mais la plupart la prennent
ou pour l’âge avancé de la rouille, ou pour une dégénération du
charbon, opinions que j ’ai partagées (Enc. bot. 8, p. 24g.) , mais
dont l’observation m’a démontré depuis la fausseté.
596*. Puccinie des cârex. Puccinia caricina.
Celte puccinie, diffère de Yuredo caricina, comme la puccinie des
graminées diffère de Yuredo rubigo-vera ; elle forme , à la surface
supérieure des feuilles de plusieurs espèces de carex, des pustules
ovales, petites, nombreuses, souvent disposées en séries longitudinales;
dans leur jeunesse elles soulèvent l’épiderme, puis le rompent
et restent ëntourées de ses débris; leur couleur est brune à leur naissance,
et devient noire à la fin de leur vie ; les plantules qui les
composent, vues au microscope , offrent un pédicelle blanc filiforme,
et Une capsule en farine de massue allongée, presque cylindrique,
à deux loges séparées par une cloison et un petit étranglement ; la
supérieure est plus arrondie et ün peu plus grosse que l’inférieure.
597“. Puccinie du buis. Puccinia b u xi.
Elle croît sur les deux surfaces des feuilles du buis , et y forme des
pustules brunes très-proéminentes, très-compactes, qui soulèvent
d’abord l’épiderme, puis le rompent de manière à en être entourées
ou bien à en porter les débris, à peu près comme parmi les fougères,
les polytries portent leur tégument. Les petites puccinies, vues au
microscope, présentent un pédicelle roide , fort long, de couleur
blanche, et une fcapsule très-oblongue à deux loges : l’inférieure
toujours.en forme de toupie allongée, la supérieure oblongue ou un
peu ovale; ces deux loges se séparent l’une de l’autre avec une très-
grande facilité, en se rompant à leur point de jonction qui est une
vraie articulation. M. Bouchet a trouvé cette plante a,ux Cambrett.es,
près Montpellier. M. Aubin me l’a aussi envoyée de Grasse en
Provence.
’597b. Puccinie de la renouée Puccinia polygoni con-
liseronne. volvuli.
P. polygoni convolvuli. Hëdw. F. fung. ined. 1. 15. DC. Enc. b o t .8, p. 2 5 1.
Elle se rapproche de la P. de la renouée amphibie, mais elle en
diffère par ses taches solitaires.et non réunies en anneau ; ces taches
sont ovales, d’abord d’un brun roussâtre ; elles deviennent noires
en vieillissant , et sont insérées sur la surface inférieure des feuilles
seulement, et quelquefois sur la tige; elles soulèvent et dècbirent
l’épiderme dont elles conservent les fragniens ; chacune des ces plantes
offre un pédicelle allongé qui soutient une capsule à deux loges : la
supérieure globuleuse, l’inférieure un peu allongée et en forme de
poire. Cette puccinie est tres-rare. Elle se trouve, au commencement
de l’automne, sur la renouée liseronne, souvent mêlée avec l’urédo
des renouées qui est beaucoup plus commun. M. Prost l’a trouvée
aux environs de Mende.
5 gyc: Puccinie de la bistorte. Puccinia bistortee.
Cette puccinie a été observée dans les Ardennes par M11'' Libert ;
elle attaque la surface inférieure des feuilles de la renouée bistorte ;
elle y forme de petites taches brunes orbiculaires , qui n’ont qu’un
quart de ligne de diamètre : ces taches sont entourées par les débris
de l’épiderme; la- substance même de la feuille devient jaunâtre ou
roussâtre dans les parties où se trouvent beaucoup de puccinies.
Cette teinte jaune est également visible sur les deux surfaces ; chaque
puccinie, vue au microscope , présente une capsule brune, ovale ,
obtuse aux deux extrémités, portée sur un très-court pédicelle, et
divisée en deux loges par iine cloison transversale. — La bistorte
est une des plantes qui portent le plus de parasites. Voyez, le xylorna
bistortoe,, n. 8 i 5b, et surtout Yuredo bislortarurn, n. 614a- La comparaison
de la manière de croître , et de la structure de 1 urédo et
de la puccinie de la bistorte, démontrent clairement que ce sont
deux plantes distinctes, et que surtout la puccinie n’est point 1 âge
avancé de l’urédo , comme l’ont soutenu quelques botanistes; le
grand nombre des plantes où l’on trouve des urédos sans puccinies ,
ou des puccinies sans urédos, démontre encore que ces végétaux
parasites sont distincts les uns des autres.
5q7<i. Puccinie de l ’epilobe. Puccinia cpilobii.
Elle croît à la surface inférieure de Yepilobium origanifolium
qu’elle couvre quelquefois en entier : les parties occupées par la
puccinie sont un peu plus épaisses et plus blanchâtres; les pustules