■ variétés de la camomille de montagne , et même ces "Variétés sont
fort peu prononcées : la var fi a les lobes des feuilles très-étroits , la
plupart entiers ; la var. y les a plus larges , et les tiges plus lâches
et moins roides : dans la var. S', le duvet des tiges est un peu plus
hérissé, et les lobes des feuilles légèrement pointus , mais infiniment
moins que dans la vraie Aalpma , qui d’ailleurs a le haut de la
tige assez fortement hérisse. Enfin, la var. c est remarquable par le
duvet ras , serré , blanc , et presque luisant, qui recouvre ses
feuilles. Of. Elle est assez fréquente dans les Pyrénées, les Cëvennes ,
les montagnes d’Auvergne , les collines de la basse Provence et les
Alpes maritimes.
3264. Camomille pyrèthre. Anthémis pjrethrum.
Cette plante ne se trouve point à l’Espérou : l’espèce qui s’y rencontre
, et que Sauvages a désignée sous ce nom , est VA. montana ;
la vraie pyrèthre 11e se trouve qu’en Barbarie et dans l’Orient , et
doit être exclue des Flores de France. Au reste , elle a les graines
aplaties et bordées d’une membrane, de sorte qu elle appartient
au vrai genre anacyclus.
3266. Camomille des teinturiers. Anthémis tinctoria.
Cette plante croit, non dans les provinces du Midi, mais plutôt
dans celles de 1 Est 5 elle est commune en Italie : elle a été retrouvée
dans les Cévennes, entre Campestre et Yissec ( Gou.) ; entre Pilât et
Saint-Chaumont près Lyon , par M. Gilibert ; sur les Collines pierreuses
de l’Alsace par MM. Schauenbourg et Nestler; à Mayence,
par M. Ziz ; à Liege par M. Dossin : elle est presque toujours radiée
, quelquefois flosculeuse ; mais,elle paraît différer de VA. dis-
coïdea (qui est presque toujours flosculeuse, quelquefois radiée)
par la forme des graines ; celles-ci sont nues à leur sommet , et
prolongées en une petite pointe latérale dans VA. tinctoria, couronnées
par une membrane obliquement tronquée et prolongée en
pointe dans VA. discoïdca, que j ’ai trouvée auprès de Vaudiér dans
les Alpes du Piémont.
3273. Achillée à feuilles de Achillea chamoemelifolia.
camomille.
A . capillata. Lap. Abr. 534.'
Cette espèce est assez fréquente dans les lieux pierreux et exposés
au soleil des Pyrénéesorientales aux environs du Canigou, et notamment
sur la route éktre Yillefranche et Olette ; elle paraît bien distîncte
de VA. ochroleuca et de VA. pectinata ; c est elle que M. Loiseleur
a désignée sous ce dernier nom : la var. fi ne diffère de l’espèce
ordinaire que parce que les lobes de ses feuilles sont beaucoup
plus allongés . quelquefois eux-mêmes pinnatifides , à lobes entiers,
grêles , pointus et écartés.
3279®. Achillée porte-dent. Achillea dentifera.
A. magnai. A il. ped. n. 668, t. 5 3 , f. 1, non Wildl — A . distans. Wild.
sp. 3 , p. 2207 — MiUefolium maximum umbellâ albâ et pur pur eâ.
Mor. hist. s. 6 , t. n , f. 5 et i 4*
Cette espèce, que j’avais mal à propos rapportée à VA. compacta,
me paraît l’une des plus caractérisées de ce genre difficile ; sa tige
est droite , haute de 2 pieds , un peu velue ; ses feuilles sont grandes,
pinnatifides , à rachis un peu large et fortement denté en scie , à
lobes nombreux , allongés , incisés, dentés en scie, un peu velus eu
dessous : le corymbe est grand , composé, nivele j les involucres ont
le bord des écailles brun ; les fleurs ont le rayon blanc ou rose.
Elle croît dans les lieux fertiles des Alpes de Provence et de Piémont,
328oa. Achillée sétacée. Achillea setacea.
a. Corymbo denscr. — A. setacea. Waldst. et Kit. pl. hung. 1 , p. 82,
t. 80s — A . odorata. Schl. pl. exs.
fi. Corymbo laxo. — A. setacea. Wild. sp. 3 , p. 22t2?
y. Floribus purpureis.
Les plantes que je réunis ici sous une seule dénomination se
ressemblent en ce que leurs feuilles sont deux ou trois fois pinna-
tifides , à rachis étroit et entier, à lobes très-nombreux , étroits ,
pointus , capillaires, plds longs et plus fins que dans la millefeuille ,
mais elles ont entre elles des différences assez marquées. La var. «t,
qui répond très-bien à la figure de la.Flore de Hongrie, et qui a
été cueillie à Branson en Valais , par M. Schleicher, a la racine
rampante , la tige droite, simple , longue de 7 à 8 pouces ; les feuilles
velues , étroites , composées d’une trentaine de pinnules qui sont
elles-mêmes pinnatifides ; le corymbe serré, les fleurs blanches, les
involucres pubescens et ovoïdes. La var. fi, que j ’ai trouvée sur les
bords de la Durance près Avignon , diffère de la précédente par ses
feuilles un peu moins velues , sa tige plus élevée , divisée au sommet
en plusieurs branches , qui forment un corymbe lâche et compose ;
les involucres sont glabres, plus oblongs ; les écailles ün peu
bordées de brun ; les fleurs sont d’un blanc rose. La var. y , que
M. Rhode a trouvée à l’entrée de la val d’Eynes, a le corymbe plus
serré que dans la var. fi, plus lâche que dans la var. a , et les fleurs,
d’ an rose assez décidé.