FAMILLE DES JASMINÉES.
2471®. Jasmin humble. Jasminum humile.
J. humile. Lin. sp. 9. Lam. Dict. 3 , p. a i 9. — L o t. ic. 2 , t. 106 , f. 1.
Cet arbuste ressemble au J. arbuste par la couleur et l’apparence
de ses fleurs ; mais il en est bien distinct par ses rameaux anguleux ,
par ses feuilles, les unes simples et entières, les autres ailées à 3 , et
quelquefois 5 folioles orales ou oblongues, un peu pointues. Celle
de l’extrémité est toujours un peu plus grande que les autres ;
les fleurs sont presque inodores , disposées 3 à 4 ensemble au sommet
des rameaux T?. Cet arbuste , qu’on cultive dans les jardins d’ornement
, sous le nom de jasmin d'Italie, croît sauvage dans les environs
de Grasse en Provence, où il a été observé par M. Jauvy. Celui
que Sauvages (Meth. p. 222) et Gouan ( ï l . monsp., p. 5) indiquent
près de Montpellier, et M. Lapeyrouse (Abr. p. 3 ) à la Trancade
d’Ambouillat, paraît n’être que la variété à feuilles pinnatifides du
J. fructicans.
FAMILLE DES LABIÉES.
248ia. Sauge des Pyrénées. Salvia Pyrenaïca.
S. Pyrenaïca. Lin. syst. 71 . Vahl. enam. 1 , p. 263. DC. Syn. n. 2481*.
Lapeyr. abr. 14- — Herm. parad. 187, ic.
Toute la plante est velue, visqueuse ; elle s’élève à 2 à 3 pieds,
droite, rameuse ; les feuilles inférieures sont pétiolées en forme de
coeur , dentées ou un peu sinuées , veinées , glabres en dessus , légèrement
velues en dessous sur les nervures. Les supérieures sont
oblongues , sessiles ; les branches sont allongées , blanchâtres ; les
fleurs 4 à 6 par verticille , pédicellées , assez grandes , de couleur
bleue, chargées de quelques poils visibles à la loupe ; les bractées
en forme de coeur , amincies au sommet, réfléchies ; la lèvre supérieure
du calice a 2 dents , l’inférieure a 3 lobes, 2 latéraux ovales »
celui du milieu en alêne. Les étamines sont deux fois plus longues
que la corolle. Je décris cette espèce , ainsi que l’a fait M. \ alil ,
d’après un échantillon conservé dans l’herbier de M. de Jussieu,
comme originaire des Pyrénées ; aucun des voyageurs modernes n a
pu la retrouver dans ces montagnes.
2488®. Sauge c lande stine. Salvia clandestina.
S. clandestina. Lin. sp. 36. Vahl. enum. a56. Berth. dec. 2 , p. 29. Savi,
Bot. etr. 1 , p. 21» — S. proecox. Lois. not. p. 6. — S. prdtensis, var.
S a v i, F l. pis. i , p. 22, i— Xtiumf. obs. p. 66, ic. — Barr. ic. t. 220.
Cette espèce, l’une des plus petites de toutes les sauges, s’élève rarement
au-delà de six pouces ; sa racine est dure , ligneuse, épaisse , vivace
; ses feuilles radicales sont pétiolées, celles de la lige sessiles, toutes
oblongues, tantôt rétrécies à leur base , quelquefois échancrëes en
coeur , dentées, sinuées ou pinnatifides dans divers individus , quelquefois
sur le même pied; elles sont peu velues , presque glabres ,
un peu bosselées et ridées. La tige florale est poilue , terminée par
un épi interrompu, obtus, simple ou portant à sa base deux petits
rameaux opposés : les bractées sont en forme de coeur ; les calices
très-velus ; les fleurs sont bleues , le plus souvent pâles , quelquefois
blanches , deux Lois plus longues que le calice ; la lèvre
supérieure est sans glandes Cette sauge est commune le long des
chemins des provinces orientales de la région des oliviers depuis
Montpellier jusqu’en Italie , où elle est aussi fréquente, surtout en
Ligurie et en Toscane. Elle a plus de rapports avec la S. verbenaca,
qu’avec la S. pratensis ; elle diffère de la première par sa racine
vivace etvnon bisannuelle; de la seconde, par sa corolle dépourvue
de glandes ; de toutes deux par sa petitesse ; elle fleurit au premier,
printemps.
249 6a. Bugle fausse-ivette. ^juga pseudo-iva.
A . pseudo-iva. Rob. et Cast. Diss. ined.
Cette plante ressemble absolument à l’ivette , mais paraît cependant
distincte : 1 °. ses fleurs sont constamment jaunes, et non purpurines,
plus petites que dans l’ivette ; 2°. ses feuilles sont plus
linéaires , et ont leurs bords un peu roulés en-dessous ; 3°. la plante
. est inodore , et n’émet, par aucune de ses parties, cette odeur de
musc si remarquable dans l’ivette 0 . Elle croît le long dés chemins
à Montredon près Marseille, où elle a été observee par MM. Robillard
et Castagne.
2497- Germand ré e ligneuse . Teucriutn fràticans.
Cette belle espèce se retrouve'sur l’extrême frontière des Pyrénées
orientales , én sortant de Bagnols du côté d’Espagne ; je 1 y ai
trouvée en fleurs le 24 juin 1807.