prochees, presque imbriquées dans le bas, linéaires, pointues et assez
courtes ; chaque lige se termine par une, rarement deux fleurs pédi-
cellées , d’un beau bleu, plus petites que dans le L. d’Autriche ; les
folioles du calice sont obtuses, membraneuses sur les bords, à 3 ner-
vuies ; la capsule est globuleuse. Elle croît sur les pelouses sèches
et découvertes, dans les basses Pyrénées orientales, à la Font-de-
Combes au-dessus de Villefranche, et dans les collines et les basses
montagnes de la Provence.
445oa. Lin sous-ligneux. Linum suffruticosum.
L. suffruticosum. Lin. sp. 400. Cav. ic. a , p. 5 , t. 108.
Sa tige est ligneuse, grêle, droite , un peu tortueuse, rameuse surtout
par le haut, à écorce grise, et s’élève à peine à la hauteur d’un
pied ; les feuilles sont alternes, linéaires, aiguës , roides , presque en
forme d’alêne , rudes sur les bords, très-serrées le long des jets stériles,
plus écartées et plus longues sur les jets fertiles : ceux-ci se terminent
par plusieurs fleurs pédiculées, presque disposées en corymbe ;
le calice a ses lobes ovales , acuminés , bordés de dents ou cils glanduleux
; les fleurs sont assez grandes , couleur de chair pâle, marquées
de raies un peu foncées, . Ce lin croît sur les collines et les
lieux stériles. Je l’ai cueilli sur la côte de Vieille-Toulouse : on le
retrouve à Campubill près Prato de Mollo en Roussillon (Lapeyr. ) ,
à Rieusec et Saint-Pons en Languedoc, et dans les environs d’Avi-
gnoji, à Malaucène près le gros Eau (Requien).
445i. Lin hérissé. Linum hirsutum.
L espèce que j ai décrite dans la Flore, et que j’ai depuis retrouvée
sur les remparts de Gènes , et reçue des environs de Nice , de Seg-
giano en Toseane et du mont Caucase, est bien certainement le
L. hirsutum d’AUioni, de Savi, de Bieberstein, et très-probablement
de Linné : il paraît qu’il a été indiqué sous le nom de L. viscosum
par MM. Wildenow, Bertoloni, Loiseleur; le L. viscosum, que j ’ai
reçu de M. Nestler, qui l’avait cueilli à Ebersberg en Autriche , diffère
de celui de Nice, 1 °. par ses feuilles inférieures glabres et obtuses
, et non pointues et velues ; 20. par ses fleurs réunies en tête
serree, et non solitaires ou en cime lâche. — Il est probable que c’est
le L. hirsutum que M. Lapeyrouse indique sous le nom de L. vis-
eosum dans les Pyrénées orientales.
ni— T B
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FAMILLE DES VIOLACÉES.
4455. Violette hérissée. Viola hirta.
fl. Apetala. Bast. suppl. 28.
Cette variété offre une structure un peu analogue à celle de la
V. admirable ; ses fleurs sont, ou tout-à-fait dépourvues de corolle,
ou munies de pétales à peine égaux au calice ; et cependant ces fleurs
sont fertiles. Elle a été observée par M. Bastard sur les coteaux de la
Loire, aux Noulis, etc., près Angers. -
4457. Violette des Pyrénées. Viola Pyrenaïca.
Cette plante, que j ’ai retrouvée à la montague d’Esquierri près
Bagnères de Luchon, né me paraît être qu’une simple variété de la
V. des marais , dont elle ne diffère que parce que ses feuilles sont un
peu moins obtuses : elle ne ressemble nullement à la V. canina, à
laquelle M. Lapeyrouse l’a réunie.
446i . Violette de Vaudier. Viola Vatderià.
C’est ici qu’il faut rapporter la F. alpina, Ail. ped. n. 1642 , Lois.
Fl. gall.721 , non Jacq., et V. cenisia, Lapeyr. Àbr. 122, non Lin.
Elle a été retrouvée dans les Alpes maritimes auprès de St.-Martin ,
dans les Pyrénées au port de Plan , etc.
4463. Violette des sables. Viola arenaria.
Il faut ajouter à la synonymie de cette espèce les désignations suivantes
: Viola, Ail. auct. p. 2g, n. 1645*; —> V. halbis, Req. seg. FL 73 p
-— V. Allionii, Pio, diss. p. 20, t. 1, f. 2. — On l’a trouvée au
Mont-Cénis et entre Monbach et Gonsenheim près Mayence.
4464- Violette de chien. Viola canina.
J2, Minor.
Cette variété tient exactement le milieu entre la V. des sables et la
V. de chien : elle est naine et presque sans tige comme la première,
glabre et à feuilles pointues comme la seconde : elle est commune
dans les Alpes du Dauphiné et de la Provence, dans le J u r a , etc.
C’est elle qui est dans l’herbier d’Allioni sous le nom de viola Ruppii;
mais elle ne répond ni à sa description , ni à sa figure : elle ressemble ,
lorsqu’elle est fort petite , au V. pyrenaïca ; mais elle en diffère par
ses calices très-pointus et non obtus. •