ou moins mélangés de fleurs mâles et de fleurs femelles; caractère qui
se retrouve dans le plus grand nombre des saules à chaton grêle et
cylindrique, et que l’observation a prouvé ne pas être constant. La
var. y a les feuilles glauques en dessous , mais ne présente d’ailleuïs
aucun autre caractère constant ; elle se trouve au pied des Alpes du
Dauphiné. Enfin le S. amygdalina, Fl. fr. n. 2076, pourrait bien
n'être encore qu’une simple variété du S. triandra.
2077. Cënumérodoit être exclu de la Flore française; la plante de
Sallzbourg que j ’ai décrite , est le S. wulfeniana , Wild. sp. 4, p. 660.
Le synonyme d’Allioni est fort douteux ; il est probable qu’il doit être
rapporté au S. stylosa : le S. phy lie folia des auteurs français appartient
à diverses espèces, et est relaté aux numéros qui lui répondent.
2077®. Saule hasté. Salix hastata.
S. hastata. Lin. sp. i 443. Wahlemb. Fl. lap. n. 480, t. 16, f. S. Ser. Ess.
p. 58. — S. malifolia. Sm. Fl. br. xoâa---- S .pontederte. Vill. dauph. 3,
p. 766, t. 5o , f. 8.
/£• S. tenuifolia. Sm. Fl. br. io5 2 . — S. serrulata. Wild. sp. 4 , p. 654-_
S. Ludwigii. Schk. Handb. t. 3 1 7 , d. — S. arbuscula. Sut. Fl. helv. 2 ,
p. 281.
Cette espèce est une des plus variables de toutes ; elle forme^tn
arbrisseau qui dépasse rarement la hauteur d’un homme, et le plus
souvent est loin de l’atteindre ; ses feuilles sont ovales ou oblongites ,
ou lancéolées , entières ou dentées, glabres ou garnies de poils épars
vertes ou glauques en dessous, de grandeur variable ; ses chatons
femelles se développent avec elles; ils sont d’abord courts , puis allongés
et cylindriques -, tous couverts , pendant la fleuraison, de longs
poils soyeux qui prennent naissance sur les écailles du périgone ; le
pédoncule est cotonneux , accompagné de quelques bractées grandes
et foliacées; les périgones sont couverts de poils abondans soyeux ,
presque laineux ; l’ovaire est glabre , Conique , allongé , porté sur un
court pédicelle ; le style est assez long ; le stigmate a 4 lobes. If Cette
espèce est assez commune dans les Alpes, le long des glaciers et des
torrens ; elle présente un si grand nombre de nuances, que j ’ai cru
inutiles de les indiquer en détail. C’est à cette espèce qu’on doit rapporter
les S. tenuifolia, serrulata, cerasfolia, alpina, Ludwigii,
viburnoïdes,pilosa et eriantha, de la collection des saules desséchés de
M. Schleicber. Le S. cinerascens, Sehl. que M. Seringe y rapporte aussi,
m’en paraît différent par son ovaire cotonneux.
2077b. Saule à long style. Salix stylosa.
S. stjlaris. Ser. Ess. p. 62. — S. phylicifolia. Sm. Fl. brit. 1049. — S. sitesiaca.
Wild. sp. 4 , p. 660. ■— S. ammaniana. Wild. sp. 4 , p. 663__
S. hastata. Hop. cent. exs. — S. appendiculata. Vill. dauph. 3 , p. 775,
t. 5o , f. 19 ?
Ce saule est parmi ceux à capsules glabres ce qu’est le S. nigricans
parmi ceux à capsules velues, c’est-à-dire une espèce de protée
qu’on a peine à suivre au milieu de toutes ses variations : c’est un
arbrisseau assez semblable au S. h a s ta ta ; son écorce est brune ; ses
feuilles le plus souvent ovales, souvent lancéolées, quelquefois un
peu éehancrées en coeur, tout à-fait variables pour la forme, la
grandeur, la couleur, le duvet ou le glauque qui les couvrent. Elles
sont le plus souvent accompagnées de stipules dentées et assez grandes
; les chatons naissent avec les feuilles; ils diffèrent „de ceux du
S . h a s ta ta , parce que les écailles du périgone sont garnies de poils
courts et peu nombreux, et de ceux du S . nigricans , parce que les
capsules sont glabres ; celles-ci sont portées sur un pédicelle très-
apparent ; elles sont peu serrées, du forme conique très-allongée , il
est vrai, mais beaucoup plus <’ourtesque dans le vrai s a l i x p h y l i c f o lia
. M. Wahlemberg dit que dans cette espèce les capsules ont 6 ligues
de longueur, tandis qu’elles n’en ont que 3 dans le nôtre ; le style est
long, terminé par 2 stygmatesleplus souvent bifides. If Ce saule croît
le long des torrens, des ruisseaux et des rivières, dans les Alpes, et au
pied des Vosges. Le nombre des variétés" qu’on peut lui rapporter
est réellement effrayant, et donne une idée de la versatilité de ses
formes ; telles sont :
a. Lancfolia, Ser. qui a les feuilles ovales-lancéolées, et qui compte
pour sous-variétés les S. auhonnensis , ammaniana, denudata ,
firma , ligustroïdes, tnacrostipularis , mont an a , pumila, rivularis ,
, rostrata s ch le ic h e r ia n a , s ile s ia c a , s o r d id a , de M. Schleicber.
g. T om en to sa , Ser. qui a les feuilles ovales, et les supérieures très-
drapées ; c’est le S. m e 'sp ilifo lia , Sehl.
y. A n g u s lfo lia , Ser. a les feuilles lancéolées , étroites , très-peu dentées
, et point ondulées sur les bords ; elle comprend les S. a rb u scu la
, p a l l id a et v a u d c n s i s , Schleicli.
J. U n d u la ta , Ser. a les feuilles lancéolées, acuminées, fortement dentées
et ondulées sur les. bords; elle renferme les S. u n d u la ta et
p e c tin à to - s e r ra ta , Schleicli.
s. Ovata , Ser. a les feuilles ovales et assez larges ; c’est ici que se
rapportent les S. c a n d id u la , con co lor, c o t in f o l ia , g r i s o p k jlla ,