var. Ç qui croît sur le lupin blanc, en Provence et en Languedoc, est
remarquable, parce que ses pustules sont très-rares, très-petites ,
assez régulières, et ne se trouvent que sur les feuilles inférieures de
la plante qui commencent déjà un peu à jaunir. Peut-être doit-elle
constituer une espèce distincte. La var. e qui croît sur le trèfle rampant
, ne doit point être confondue avec l’urédo des trèfles qui s’y
trouve aussi; elle en diffère par sa teinte plus rousse, sa forme plus
régulière et ses capsules presque toutes sessiles. Je suis porté à croire
que cet urédo se trouvera sur la plupart des légumineuses d’Europe,
Ct devra un jour porter le nom d’U. des légumineuses.
6oQb. Urédo' de la pervenche. Uredo vincce.
Il croit principalement à la surface inférieure des feuilles de la
grande pervenche; on le trouve aussi, mais en moindre abondance,
à la surface supérieure et même sur les pétioles : il forme des pustules
qui d’abord soulèvent, puis percent l’épiderme , lequel persiste
autour de l’urédo , et le recouvre même en partie; ces pustules sont
d’un brun un peu roux, de j de ligne environ de diamètre, très-
nombreuses , ovales ou arrondies ; la poussière qu’elles renferment
est composée de globules à peu près ovoïdes et sans pédicelle.
M. Dufour a trouvé cette production parasite à Beaucaire, au
printemps, sur les tiges non fleuries du vinca major.
609e. Urédo de l ’asphodèle. ÏJredo asphodèle
Il attaque les .;'-ux surfaces, mais principalement la surface supérieure
des feuilles de l’asphodèle rameiix ; il y forme des pustules
éparses , ovales , convexes avant la rupture de l’épiderme, longues
de 1 à 1 A ligne, entourées et souvent recouvertes par les débris
de l’épiderme qui se fend d’ordinaire dans le sens longitudinal ; la
poussière est d’un roux foncé , très—peu adhérente , composée de
globules qui, vus au microscope, sont ovoïdes ou sphériques, absolument
dépourvus de pédicelle , et plus gros que dans toutes les
autres espèces de ce genre. Quoique l’asphodèle soit très-commun
dans le midi et l’ouest de la France, je ne l’ai trouvé attaqué d’urédo
qu’une seule fois ,.près de Montpellier, et ui\e fois à l’île de Sainte-
Lucie, près Narbonne. Les pieds atteints par cette production parasite
ne fleurissaient pas.
6o9d. Urédo des bettes. Uredo betee.
a. Betee vulgaris. — U. betee var. a. Pers. Syn. 220.
fi. Betee cycloe.
•y. Betee maritimes.
£1 se montre sur les deux surfaces des feuilles de toutes les espèces
de bettes, et même quelquefois sur les tiges et les pétioles ; ses pustules
sont très-nombreuses, ovales ou arrondies-, selon leur position ,
d’une ligne environ dé longueur, souvent éparses et solitaires sur
le disque de la feuille ; souvent concentriques d’une manière qui
lui est propre : à l’entour de la pustule centrale qui est orbiculaire,
naissent plusieurs pustules qui se soudent de manière à en former
une seule annulaire ; celle-ci, au lieu d’être séparée de la pustule
centrale par un intervalle, comme dans tous les urédos concentriques,
est absolument contiguë avec elles. Ces diverses pustules sont longtemps
couvertes, toujours entourées par les débris de l’épiderme;
leur poussière est rousse, composée de globules ovoïdes, à peu près
sphériques et sans pédicelles visibles au microscope. Elle croît dans
les jardins, sur la B. delà et la B. vulgaris. M. Delaroche l’a trouvée
en Normandie, au bord de la mer, sur la B. maritima.
609e. Urédo des renouées. Uredo polygonorum.
a . Polrgoni convolvuli. — U. betee var. fifi. Alb. et Schw. n. 358.
fi. Potygoni dumetorum.
y. Po(rgoni amphibii. — U. vagans y. Syn. n. G10.
J. Poljgoni avicularioe, Alb. et Schw. loc. cit.
Il ne faut pas confondre cette plante parasite ni avec les puccinies
cpii croissent sur les mêmes plantes, ni avec l’urédo des bistortes ,
ni avec l’urédo des bettes ; on la distingue des puccinies et de l’urédo
des bistortes, à sa couleur rousse et non pas noire ; et de l’urédo des
bettes, à ce qu’on ne la trouve presque jamais que sur la surface
inférieure des feuilles. Elle croît très-semblable à elle-même sur les
diverses espèces de renouées indiquées plus haut, souvent mêlée
avec leurs puccinies ; ses pustules sont arrondies , presque toujours
éparses ; lorsqu’elles sont disposées en anneau autour d’une pustule
centrale (ce qui est rare), il y a toujours un intervalle entre le centre
et l’anneau. Les capsules, vues au microscope, sont presque globuleuses
, sans pédicelle. M. Prost a trouvé à Mende les var. a et y ;
M. Dossin, à Liège , la var. fi. J’ai cueilli la var. à Lorient.
609!. Urédo du térébinthe. Uredo terebinihi.
Il croît à la surface inférieure des feuilles du pistachier térébinthe,
sur lesquelles il forme des taches arrondies, rousses en dessous ,
rouges en dessus, et souvent très-marquées lors même que l’urédo
est ou avorté, ou passé ; dans les feuilles même où il existe , on
trouve beaucoup de taches stériles et quelques - unes seulement
munies d’urédo ; celui-ci' offre une pustule plane, orbiculaire , d’un
roux à peu près cannelle,dont la base est un peu compacte et dont la.