fus; les feuilles sont beaucoup plus petites que dans l’H. velue,
beaucoup plus rapprochées les unes des autres , ovales ou ovoïdes,
et non oblongues , un peu épaisses , vertes et non blanchâtres , légèrement
velues et ciliées ; les fleurs sont en plus petit nombre, deux
ou trois ensemble, et toujours placées aux extrémités des rameaux
Elle a été trouvée dans les Alpes de Provence et de Dauphiné. Ce
n’est pas, comme le dit Villars , VII. frutico.sa,- celte dernière’ est
très-différente, et n’a encore été trouvée qu’en Espagne.
FAMILLE DES PLANTAGINÉES.
2296*. Plantain in terni édiaire. Plantago intermedia,
P. intermedia. Gil. Elem. 1, p. i a î , t. t , malè.
Cette plante n’est peut-être qu’une variété du P.à grandes feuilles,
dont elle se rapproche par ses fleurs et ses fruits : elle en diffère
par ses feuilles couchées , disposées en rosette , non pas entièrement
sessiles et dentées en-scie, comme le représente faussement la figure ,
mais rétrécies en un pétiole très-court, et bordées de dents irrégulières
, tantôt aiguës , tantôt obtuses ; les hampes sont disposées
eumme dans le P. à grandes feuilles, avec cette différence, qu’au
lien d etre droites , elles sont couchées et âscendantes à leur extrémités
If.. Cette espèce a été trouvée dans les terrains humides et sablonneux
de l’ilePeyracheprès Lyon , par M. Gilibert ; aux environs
de Pérols près Montpellier, par M. Pouzin. — Le P.minima, que
M. Bastard a désigné sous le nom de P. minor, ne paraît être
qu’une variété du P. major.
2297a. Plantain de Cornuti. Plantago Cornuti.
P. Cornuti. Gon. illustr. p. 6 , non Jacq. — Corn. Can. p. i 6 3 , ic. —
C. Bauh. protl. 97, n. 1. Mag. bot. 2o5.
Cette plante ressemble beaucoup , par son port et ses feuilles , au
plantain à grandes feuilles , et par ses fruits au P. corne de cerf.
Elle se distingue de ces deux espèces par ses feuilles charnues, toujours
glabres, munies au bas de leur pétiole d’une petite touffe de
poils roux, et chargées, surtout lorsqu’elles sont sèches, de petits
points blanchâtres; ses capsules seules la distinguent suffisamment
du P. à grandes feuilles; comme celles du P. corne de cerf, leur
cloison porte deux graines sur chacune de ses faces, et entre chaque
graine est une légère éminence ; de sorte qu’on pourrait dire que la
cloison est à quatre faces monospermes : à cause de cela , cette espèce
devrait être rangée dans notre troisième section ; mais sa ressemblance
avec le P. à larges feuilles m’a engagé à la placer ici ©.
Bauliin parle d’une variété de cette plante à feuilles découpées , qui
n’a pas été retrouvée depuis lui : cette variété doit ressembler beaucoup
au P. corne de cerf. Le P. cornuti de Jacquin ne me paraît
qu’une variété de cette dernière espèce If. Cette plante Croît dans les
prés marécageux saumâtres à Pérauls et a Lattes près Montpellier.
2299. Plantain lancéolé. Plantago lanceolata.
et. Foliis glabris aut glabriusculis subintegris, spicis ovatis. — P. lanceolata.
Auct.
fi. Foliis glabris, seu glabriusculis dentàtis, spicis cylindricis. — P . altis-
sima. Lin. sp. 164. Jacq. obs. 4 , t. 8 3 ? Lois. Fl. gall. p. 88.
y. Foliis glabris, seu glabriusculis subintegris, spicis apice foliosis. Poil,
pal. n. 161. — Bauh. Pin. 189.
S. Foliis glabris, seu glabriusculis subintegris, spicis digitatis ternis, seu
quitiis. Leers. Herbora. n. 108.
t. Foliis angustis subhirsutis, basi hirsutissimis, spicis subglobosis.— P. lan-
' ceolata, A . Poir. Dict. 5 , p. 372.
f . Foliis hirsutis sublanuginosis, spicis ovatis. — P . lanceolata, lanugi-
nosa. Bast. Ess. p. 160.
». Foliis hirsutis sublanuginosis, spicis cylindricis.
Toutes ces variétés ont pour caractère commun d’avoir des feuilles
oblongues-lancéolées, amincies par les deux extrémités ; des hampes
anguleuses droites ou ascendantes ; des épis serrés , terminaux , for-
més par des bractées et des fleurs entièrement glabres. Chacune de
ces variétés , considérée isolément, paraît, au premier coup d’oe il,
■ Une espèce distincte ; mais les intermédiaires qu’on trouve entre
chacune d’elles empêchent de les séparer. Les variétés jS-, e, £, et k ,
sont les plus caractérisées ; je ne crois pas néanmoins qu’on puisse
jamais les distinguer comme espèces. La variété « est la plus com-
mu|^pt la var. /3 n’a encore été trouvée que dans les provinces méridionales
, et la var. & que dans les Alpes. La var. t a été trouvée
dans les environs de Montpellier , par MM. Bouchet et Pouzin ; à
Avignon, par M. Requien. Je l’ai trouvée à Campestre dans les
Cevennes : les var. £ et y n’ont encore été trouvées que dans les
Landes de l’ouest; je les ai ramassées toutes deux à Bayonne , et
M. Bastard indique l’une d’elles dans les environs d’Angers.