8 n s . Stilbospore ? urédo. Stilbospora? uredo.
Cette production extraordinaire croît à la surface inférieure des
feuilles vivantes de l’orme champêtre. Je ne puis affirmer qu’elle ne
sorte pas de dessous l’épiderme ; mais du moins on n’en voit point
les débris déchirés comme autour dès urédos : la feuille est souvent
un peu tachée de brun autour des pustules ; celles-ci sont d’un roux
fauve lorsqu elles sont humectees , presque roses lorsqu’elles sont
sèches, d’une consistance qui n’est pas pulvérulente, comme dans
les uredos , mais demi-gelatineuse j lorsqu on la soumet au microscope
, elle semble se fondre en une poussière subtile, et cette poussière
est toute composée de capsules cylindriques allongées, un peu
obtuses aux deux bouts , divisées en 4 à 5 loges par des cloisons
transversales: la figure i 5 , pl. 3 de Persoon (disp. fung.), qui
représente les capsules de la St. macrosperma , donne l’idée de celle
de notre plante, excepté qu’elles sont plus courtes et plus larges dans
celle de Persoon. J’ai reçu cette plante de mademoiselle Libert, qui
l’a cueillie dans les Ardennes.
L X . X Y L O M A . X Y L O M A .
C a r . Voyez Flore française , vol. 2 , page 3oa.
O b s . Le grand nombre des espèces de ce genre que j ’ai à ajouter,
m engage a le représenter' en entier, et divise en sections, qui pourront
faciliter leur etude. - Outre toutes les espèces que j ’indique
ci-apres, je possédé encore un grand nombre de xyloma , appartenant
a la section de9 microma, mais que je supprime, parce que
leur structure offre trop d’ambiguité ; tels sont ceux qui croissent
sur les plantes suivantes : helleborus foetidus, epilobium spicatum,
orobus vernus, laserpitium glabrum, citrus medica , dianthus superbus
, rhododendron ferrugineum, campanuld linifolia , medicago
sativa , etc.
Sect. I. S P I L O M A .
Taches ou plaques noires étendues, et offrant sur leur surface des
rides qui paraissent les orifices irréguliers de plusieurs loges.
8i 5. Xyloma des érables. Xyloma acerinum.
Voyez Flore française, vol. 2, p. 3o2.
8i 5a. Xyloma du sycomore. Xyloma pseudo-platani.
X. pseudo-platani. Hoppe, déc. i , n. 2.
Ce n’est qu’avec quelque peine, et peut-être encore quelque doute,
qu’on peut distinguer cette espèce du X. acerinum et du X.puncta-
D E S H Y P O X T L O N S ; i 53
tum, qui se trouvent l’un et l’autre sur le même arbre, et quelquefois
mêlés sur les mêmes feuilles. Le X. du sycomore forme, à la
surface supérieure des feuilles de Yacer pseudo-platanus, des taches
noires arrondies, qui ont ordinairement de 3 à q lignes de diamètre.
J’en ai vu qui, se soudant les unes avec les autres, atteignaient
jusqu’à deux pouces, et avaient une forme irrégulière : ces taches
ne sont nullement proéminentes ; elles sont entourées par une petite
bordure , où le tissu de la feuille est jaunâtre et décoloré ; la partie
correspondante en dessous est d’un roux pâle : dans leur jeunesse,
ces taches offrent des espèces de ramifications qui suivent celles des
nervures, et qui s’observent surtout vers le bord de la tache. A la
fin de leur vie, on y aperçoit, surtout dans le centre, de petites
rides sinueuses et luisantes, mais beaucoup moins prononcées que
dans le X. acerinum , dont celui-ci n’est peut-être qu’une variété ; il
est commun sur le sycomore , et se trouve aussi sur l’E. champêtre.
On le trouve souvent mêlé avec le X. punctalum : celui-ci se distingue
facilement à la petitesse de ses pustules qui ne se soudent point, et
restent toujours au diamètre d’une Kgne environ.
8i 5b. Xyloma de la bistorte. Xyloma bistortoe.
Il a beaucoup de rapports avec le X. de l’érable, et forme de
meme des taches noires arrondies, ou quelquefois irrégulières , qui
ont souvent plus d’un demi-pouce de diamètre ; leur surface est
mate et non luisante , à peine proéminente, et n’offre aucun orifice
; la partie de la feuille qui entoure immédiatement ce xyloma
est décolorée, jaunâtre : il m’a été envoyé des Ardennes par mademoiselle
Libert, qui l’a trouvé sur la bistorte, mêlé avec l’urédo, propre
à cette plante.
8i 5c. Xyloma de la pédiculaire. Xyloma pedicularis.
Il croît sur les feuilles de la pedicularis incarnata, sur lesquelles
il forme des taches noires arrondies, ovales ou irrégulières, fréquemment
confluentes, le plus souvent placées près de la nervure moyenne
de la feuille ou des nervures moyennes de ses lobes : ces taches , à
peine proéminentes , sont visibles des deux côtés de la feuille. Leur
surface , vue à la loupe, est très-légèrement chagrinée; la substance
interne est brune, compacte. M. Bonjean a découvert cette espèce
dans les Alpes du mont Cénis, sur la pédiculaire incarnate, à
l ’époque de sa fleuraison.