4464«. Violette naine. Viola pumila.
V. pumila. Yill. Dauph. 2 , p. 666. Cat. Strasb. p. 288, t. 5.
Cette violette ressemble beaucoup aux petits individus de la Y. de
chien ; ses stipules sont lancéolées , aiguës , un peu dentées sur les
bords ; les feuilles aussi longues que leur pétiole, prolongées et non
échancrées à leur base, lancéolées , dentées , pointues, glabres ; les
pédicelles sont plus longs que les feuilles ; les fleurs petites, d’un
bleu clair, barbues à leur gorge sur deux de leurs pétales ; les calices
aigus, presque aussi longs que la fleur. If. J’ai reçu cette plante de
M. Villars , qui l’a cueillie en Dauphiné sur la montagne de Corps
près Gap.
4464b. Violette ligneuse. Viola arborescens.
V. arborescens. Lin. sp. i 325. Poir. Dict. 8, p. 639. — F . longiviola. Pourr.
— Barr. ic. 568.
fi. Foliis dentatis. — V. suberosa. Desf. Fl. atl. 2, p. 3i 3 , et emend.
Cette espèce est bien reconnaissable à sa tige ligneuse : elle a l’écorce
grise , un peu analogue au liège par sa consistance ; ses tiges sont
droites ou demi-couchées , et sortent plusieurs de la nâême souche ;
les feuilles sont éparses, à peine pubescentes, oblongues-lancéolées,
entières sur les bords , munies de stipules étroites , très-pointues et
entières ; les pédicelles dépassent la longueur des feuilles ; le calice a
ses lobes pointus ; les pétales sont violets. “5 . Elle a été trouvée dans
Jes sables maritimes près Toulon , par M. Robert (Lois. ) , aux environs
de Narbonne ( ? ), par M. Pourret ; au col de Balaguer en Catalogne
, par M. de la Roche. La var. p a les feuilles dentées , et n’a
encore été trouvée qu’en Barbarie par M. Desfontaines.
4466. Violette de montagne. Viola montana. :
P. Foliis lanceolatis. — F. persicifolia. Hoffm. germ. 3i i . Roth. germ. 271.
Dans la V. de montagne ordinaire les feuilles inférieures sont
échancrées en coeur , et les supérieures ovales-lancéolées ; dans la
var. p , qui est aussi commune, les feuilles inférieures sont ovales-
lancéolées, et les supérieures lancéolées. On la trouve à Lyon, en
Anjou, etc.
4469. Violette des champs. Viola arvensis.
P. V. media. Chaill. in Litt. — V. bicolor. Hoffm. germ. 4 , P* I 7°*
y. Flava.
La violette des champs est une des espèces les plus variables de la
section des Pensées ; sa racine annuelle la distingue de toutes les espèces
, excepté de la violette tricolore ou pensée des jardins : celle-ci
a pour caractère distinctif, que la superficie de ses pétales est revê-
DES V IOLA C E E S . OlfJ
tue de petites papilles proéminèntes, qui leur donnent un aspect
velouté : elle se conserve de graines au milieu de .toutes les variétés
de la Y. des champs ; celle-ci 11’a point les pétales couvertes de papilles
; mais,, ces pétales sont tantôt blanchâtres, tantôt jaunes comme
dans la var. y ; tantôt mêlés de jaune et de blanc, tantôt de jaune ,
de blanc et de violet pâle, bleuâtre ou pourpre-foncé ; ses fleurs
tantôt très-petites et à peine plus longues que le calice , tantôt plus
grandes, quelquefois presque aussi grandes que dans la V. tricolore
: en général, elles sont d’autant plus colorées, qu’elles sont plus
grandes ; c’est ce qui a lieu dans la belle variété que M. Chaillet a
trouvée dans les sommités du Jura près des Loges. J’ai trouvé dans
les vallées des Alpes plusieurs variétés intermédiaires entre celle du
Jura et celle qui est ordinaire, dans les fieux cultivés. Les violettes ,
plus que toute autre plante, obéissent à la loi générale, que, dans les
mêmes espèces, la grandeur des fleurs va en augmentant à mesure
qu’elles croissent à une plus grande élévation absolue.
4476. Violette de Rouen. Viola Rothomagensis.
On peut voir une figure de cette espèce dans la monographie des
violettes publiée par M. Pio (p. 3 t , t. 2) : on en trouve dans les
environs deVerviers une variété presque glabre , que M. Loiseleur a
indiquée comme variété de la V. lutea, mais qüi, selon moi, appartien t
à celle-ci.
4470a. Violette jaune. Viola lutea.
V. lutea. Huds. Angl. ed. 1 , p. 33i . Smith. Fl. brit. 248. :— V. lutea, P.
Lois. not. i55.
Sa racine est grêle, mais vivace ; ses tiges courtes, demi-couchées ,
glabres , simples , triangulaires ■, ses feuilles ovales ou oblongues ,
dentées, pétiolées, glabres, avec de très-légers cils sur les bords : ses
stipules profondément incisées, un peu ciliées ; les pédicelles aussi
longs que la tige , dressés, chargés d’une fleur un peu plus petite que
celle de la pensée des jardins , jaune, avec quelques raies noires à la
base des 3 pétales supérieures. MM. Smith et Lejeune dirent qu’elle est
quelquefois bleuâtre. If. Cette espèce fleurit tout l’été, et1 a été trouvée
par M. Lejeune dans les pâturages secs et les terrains calaminaires, à
Aix-la-Cliapelle, Thinnster, Stollberg, et je l’ai cueillie avec lui entre
Theux et Malmédy : je lie doute point qu’elle ne se trouve dans la
partie des Ardennes qui fait partie de la France ; mais ce que j’ai
reçu des autres provinces, et notamment des Vosges, a toujours été
la suivante.