bien régulière; elles sont linéaires, dichotomes , à lobes étroits,,
entiers sur les bords , obtus à leur sommet ; la surface supérieure
est verdâtre , concave et en forme de gouttière étroite , formée par
les bords, qui se relèvent ; la surface inférieure est noire , comme
si elle était enduite de poix, plus visible sur les bords que la supérieure
, parce qu’elle se relève , surtout à la fin de sa vie, adhérente
au sol par des fibrilles radicales peu visibles, et situées vers
le centre des lobes. Cette espèce croit sur la terre humide, à Gram-
inont, près Montpellier, où elle a été découverte par M. Bouchet*
1 137. Ce numéro doit être supprimé. La plante que j ’ai indiquée
sous le nom de marchanda angustifolia n’est autre que la
var. /3 de la jungermannia epiphylla , n. 113g.
i i 4i. Jongermanne Blasie. Jungermannia Blasia.
J. Blasia. Hook. ined. — Blasia pusilla. Lin. sp. i 6o5. Fl. fr. n. 1128.
M. Hooker a découvert que la plante, dont on avait fait un genre
particulier sous le nom de blasia, est une vraie jongermanne;
les tubercules, qu’on prenait pour les oi’ganes fructifères, donnent
naissance à un pédicelle long, grêle et filiforme, qui soutient une
capsule semblable à celle des jonger mannes.
h 45. Jongermanne fluette. Jungermannia pusilla.
Elle a été retrouvée au Mans, à Nantes, à Dax , à Coussols près
Digne , dans les Vosges , etc. C’est à elle que , selon M. Koch, se
rapporte le J. polyanthos , Poil. pal. n. io 58.
n 45a. Jongermanne fluette. Jungermannia minuta.
J. minuta. Dicks. crypt. 2 , p. i 3. Hook. jang. t. 44-; — /• rupicola.
Schleich. crypt. exs. 2 , n. 60.
Elle croît en touffes peu serrées, de peu d’étendue et d’un vert
brun; sa tige est grêle, filiforme, rarement simple , le plus souvent
bifide ou dichotome, longue de 5 à 6 lignes ; les feuilles sont disposées
sur deux rangs , étalées horizontalement, courbées et presque
pliées moitié sur moitié, incisées au sommet en deux lobes pointus,
séparés par un sinus un peu aigu ; celles du bas sont souvent à 2
ou 3 lobes peu réguliers ; les fructifications sont terminales ; la
gaine est ovoïde , un peu rétrécie à la base, très-légèrement plissée
au sommet ; son orifice est resserré, dentelé. Elle croit sur les
rochers , parmi les mousses, dans les Alpes voisines de Genève,
dans les Vosges près Bruyères, etc.
1146. Jongermanne en éche- Jungermannia scalaris.
Ions.
û. j m lanceolata. Poil. pal. n. io 5g. Fl. fr. n. x i54. Engl. bot. t. 6o5 ,
non Lin.
y. Filiformis.
S. Sterilis. — Mnium trichomanes. Poil. pal. n. 998, ex Kock in Litt.
La var. /3, qu’à l’exemple de la plupart des auteurs , j ’avais prise
pour le J . lanceolata de Linné , est d’un vert plus clair que l’espèce
ordinaire, mais d’ailleurs semblable ; la var. y a les jets grêles et
allongés ; la var. S , qui ne se compose que des individus stériles de
la var. /3, croît en larges groupes sur les troncs pouris.
i i 46a. Jongermanne disséquée. Jungermannia exsecta.
J. exsecta. Schmied. ic. 241, t. 62 , f. 2. Hook. jnng. t. ig. — J. globuli-
fera. Poil. pal. 3 , p. 182.
Elle forme de petites touffes lâches , à peu près étoilées, remarquables
par leur feuillage d’un vert jaunâtre et par les globules
rougeâtres qu’on observe souvent aux sommités des feuilles , et qui
paraissent être des faisceaux de petites gemmules ; la tige est simple,
couchée, un peu rampante à sa base , légèrement ascendante ; les
feuilles sont déjetées sur deux rangs , étalées, presque horizontales ,
Concaves, ovales, pointues, très-faciles à reconnaître, en ce qu’elles
portent sur un de leurs bords une seule dent aiguë et assez prononcée.
La fructification m’est inconnue : selon Schmiedel, elle naît
au sommet des liges ; la gaine est ovale-oblongue, terminée par
4 dents obtuses. Cette espèce croît dans les lieux humides et marécageux.
M. Koch me l’a envoyée de Kaiserslautern.
I i 46b. Jongermanne incisée. Jungermannia incisa.
J. incisa:. Schrad. Journ. 1801, 1, p. 67. Web. et Mohr. crypt. 43i. Hook.
jung. t. 10. Moug. et Nestl. vog. n. 240.
Elle forme des touffes assez serrées, adhérentes au sol et d’un vert
gai ; ses tiges sont couchées , un peu rampantes , déprimées, presque
simples ; les feuilles sont écartées dans le bas, serrées dans le
haut de la tige, arrondies , presque carrées , crépues , divisées en
3 ou 4 lobes aigus et inégaux, quelquefois çà et là dentelées. On
en trouve qui ont leurs lobes terminés par des [globules blanchâtres ,
qui sont des paquets de gemmules : les fructifications naissent au
sommet des jets ; la gaine est en forme d’oeuf renversé ; son orifice
est serré, déchiqueté en 4 lobes un peu dentelés ; le pédicelle est
long. Elle croît sur la terre et les rochers, parmi les mousses, dans