sorte que chaque tête parait mélangée de ces deux couleurs ; la
gousse est à 4 graines. 0 . Cette plante croît au bois de Gramont,
près de Montpellier, où elle a été observée par M. Salzman. La
figure de M. Sturm ne diffère de notre plante que parce qu’elle
a les folioles trop pointues.
3863a. Trèfle uniflore. Trifolium uniflorum.
T. uniflorum. Lin. amoen. 4, p. 285. — Buxb. cent. 3 , t. 3 i , f. 2 , malè.
Cette singulière espèce de trèfle a une souche dure , un peu
épaisse , qui se divise dès sa base en plusieurs branches couchées ou
peu dressées , courtes et formant une espèce de gazon serré : ses
tiges sont couvertes par les stipules, qui sont larges à leur base, et
prolongées en pointe longue et acérée ; les pétioles sont allongés,
un peu velus; les folioles petites, ovales, un peu rétrécies à la base,
obtuses, un peu dentées en scie; d’entre les feuilles naissent.des
pédicules tantôt simples, tantôt divisés dès leur base en 2 ou 3 pé-
dicelles terminés par une fleur blanchâtre presque aussi grande que
dans le T. des Alpes ; le calice est cylindrique, un peu poilu vers le
haut, à 5 dents droites, lancéolées et pointues ; l’étendard est trois
fois plus long que le calice, à peine plus long que les ailes. If. Cette
plante croît sur les rochers, derrière le Château-Verd près Marseille
, où elle a été observée par MM. Ziz et Requien.
38yoa. Trèfle à petite feuille. Trifolium microphyllum.
T. microphyllum. Desv. Journ. bot. 2 , p. 3 i 6 . Lois. not. p. n o .
Sa racine pousse plusieurs tiges rameuses par leur base seulement
, ascendantes , presque glabres ; les stipules sont étroites ,
pointues , glabres ; les folioles ovales, obtuses , un peu velues sur
les bords, assez petites, très-finement dentées en scie : les têtes
de fleurs sont terminales, presque globuleuses, entourées à leur
base par une feuille dont les stipules sont fort larges et les folioles
assez petites; le calice est à 5 dents grêles, poilues, inégales, à
peu près de la longueur du tube du calice, et beaucoup plus courtes
que la corolle : celle-ci est monopétale , d’un pourpre foncé. If.
Il croît sur les bois secs, dans le haut Poitou ( Desv. ) , à Yerres
près Paris (Mer.), et aux environs de Yerviers, où il a été trouvé
par M. Lejeune.
38^5. Trèfle incarnat. Trifolium incarnatum.
C’est celui-ci qu’Aubry (Fl. morbih. , an ix , p. 56) a désigné
sous le nom de T. ruhens : la plante indiquée par M. Balbis ( Cat.
h. taur. i 8i 3 , app. i , p. 17 ) sous le nom de T. Molinerii, ne
me paraît qu’une variété de celle-ci.
38764 Trèfle c o u leu r d’ochre. Trifolium ochroleucum.
Il faut exclure la var. «J', qui est le T. albidum, Wild. sp. 3 ,
p. 1374 ; T. squarrosum, Savi, trif. 65, f. 3. Je l’ai trouvée aux environs
de Pise ; mais je ne crois pas qu’elle ait été trouvée en France :
elle se distingue du T. ochroleucum par sa tige rameuse et ses
lobes calicinaux recourbés en dehors à leur maturité : elle s’approche
par-là du T. squarrosum ; mais ses fleurs sont jaunâtres et
non purpurines , ses folioles oblongues et non ovales.
3876a. Trèfle b arbu. Trifolium barbatum.
T. barbatum. DC. cat. boit. monsp. i 52.
Sa tige est droite, velue; ses stipules sont très-longues , poilues,
linéaires; les folioles oblongues, velues, pointues , de plus
d’un pouce de longueur; les têtes de fleurs ovoïdes, puis oblongues
, entourées de deux feuilles, puis nues à cause de l’allongement
du pédicule; les calices sont très-poilus, soyeux, à 5 dents,.
4 supérieui’es courtes, l’inférieure très-longue , droite , dépassant
l’étendard, qui est cependant long et linéaire; les fleurs sont jaunâtres.
If. Cette espèce diffère du T. ochroleucum par sa corolle
plus courte que le calice , et du T. squarrosum, parce qu’à la
maturité même, les lobes du-calice restent droits. Elle m’a été communiquée
par M. Salzman, qui dit l’avoir trouvée aux environs
de Montpellier.
3878®. Trèfle p u rp u r in . Trifolium purpureum.
T. purpureum. Lois. Fl. gall. 484 , t. 14. Savi, trif. p. 60. — T. angustb-
folium mar. Fl. £r. ed. 3 , n. 38^8. — J. Bauh. 2, p. 376,, f. 3.
Cette jolie espèce de trçfle a le feuillage et le port du T. à feuille
étroite ; niais elle est plus grande dans toutes ses dimensions ; sa
corolle, qui est d’une vive couleur purpurine (et non d’un rouge
pâle comme dans le T. angustifolium ) , est deux fois plus longue
que le calice : celui-ci â ses lanières inégales , l’inférieure très-longue.
0 . Elle croît sur le bord des bois et des chemins, aux environs
de Montpellier, sur le chemin de Perauls, entre Masrouge et Bous-
sairole, à l’avenue de Château-Bon. M. Bastard dit l’avoir retrouvée
en Anjou.
3879®. T rèfle de L ig u r ie . Trifolium Ligusticum.
T. ligusticum. Balb. in Lois. Fl. gall. 2, p. 73x ; not. p. t i 3 , excl. Wild.’
svn. Savi, atti acad. ital. 1, p. i g i , f. 2. Trif. p. 38. — T. arrectisetum.
Brot. in Litt.
Une racine grêle et fibreuse donne naissance à une ou plusieurs