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sont nombreuses, serrées les unes contre les autres, orbiculaires :
elles rompent l’épiderme dès leur naissance, et ses débris ne tardent
pas à s’oblitérer : la poussière, qui se répand assez facilement, est
dun brun roux presque cannelle; lorsqu’elle est tombée, tous les
orifices mis à nu et creusés dans le petit renflement de la feuille,
semblent des cupules d’æcidium. Les plantules, vues au microscope,
présentent un pediceile fort court, et une capsule oblongue, divisée
en deux loges arrondies, resserrée au milieu, et imitant à peu près
la figure d u n * . J’ai trouvé cette puccinie, en été , sur l’épilobe
a euilles d origan, autour de Quérigut, dans les Pyrénées; les
pieds qm en étaient atteints étaient fort grands, mais ne fleurissaient
point.
697e. P u c c in ie de la v io le tte . Puccinia violoe.
Il faut se garder de confondre cette puccinie avec l’urédo des
violettes qui paraît plus fréquent ; la puccinie naît à la surface
inférieure des feuilles de la violette. hérissée ; ses capstiles sont
eparses, assez petites, d’un brun foncé, entoiirées par les débris de
l’épiderme, de forme arrondie, rarement ovales ou confluentes ; leur
poussière, vue au microscope, présente des capsules ovoïdes, obtuses
aux deux extrémités , divisées en deux loges par une cloison transversale,
et munies d’un très-court pédicelle. M. Prost a trouvé cette
puccinie dans les environs de Mende.
X X X V . URÉDO. U RED O.
O bs. J’avais suivi, dans la Flore française, l’opinion admise par
M. Persoon et le petit nombre des botanistes qui s’étaient occupés
de la classification des champignons parasites, c’est-à-dire, que
j ’avais considéré comme puccinies tous ceux qui ont un pédicelle,
quel que fût le nombre de leurs loges; et comme urédos, tous ceux
qui sont sessiles ; mais de nouvelles observations m’ont conduit à
donner moins d’importance à la présence du pédicelle qu’au nombre
des loges : en effet, les capsules, qui à leur maturité paraissent sans
pediceile > en ont eu nécessairement un lorsqu’elles tenaient à leur
base commune , et ce pédicelle ne diffère que par sa brièveté de celui
des espèces où il est bien visible. Ce caractère est donc, par sa nature,
sujet à offrir, et offre en effet tous les degrés intermédiaires possibles;
tandis que le caractère tiré d’une capsule uniloculaire', ou
divisée en plusieurs loges, ne peut offrir aucune équivoque. J’ai donc
réservé le nom de puccinia aux champignons épiphylles, dont la
capsule est toujours pédicellée et divisée en deux ou plusieurs' loges *
des c h a m p i g n o n s . 63
et celui d'urédo à ceux dont la capsule est toujours uniloculaire, le
plus souvent sessile, quelquefois pédiculée. D’après cette classification,
les espèces classées sous le (Jj. 3 des puccinies, et sous les
nos ggq-6o4 , devront prendre le nom d’urédo, et formeront, dans
ce genre, üne première section déterminée par les capsules pédi-
cellées.
599. Urédo du béhen. Uredo beîienis.
Cet urédo a tout l’aspect d’une puccinie , et lient le milieu entre
ces deux genres ; ses pustules naissent eparses a la surface inférieure
, et rarement à la face supérieure, des feuilles; elles sont
arrondies , entourées par les débris de 1 epiderme, un peu convexes ,
très-compactes, nullement pulvérulentes , et d’un noir de charbon ;
vues au microscope, elles paraissent composées de plantules nombreuses,
et qui ne se détachent qu’avec peine : chacune d’elles est
munie d’un pédicelle blanc, filiforme, roide', et trois fois plus long
que la capsule; celle-ci est ovoïde, et, quoiqu’examinée avec des
lentilles très-fortes, m’a toujours paru composée d’une seule loge;
toutes les fois que j’ai mis ces capsules sous le microscope , le fond
élu portçr-objet s’est trouvé plein, au bout de quelques instans,
d’une poussière noire tres-fine, qui descend d elle-même au fond
de l’eau, et qui est probablement la graine de cet urédo. Ce champignon
m’a été communique par M. Grateloup, qui 1 a trouve, aux
environs de Dax, croissant, mêle avec l’oecidium bèhenis, sur les
feuilles du silene inflata, vulgairement nommé behen.
599“. Urédo des haricots. Uredo phaseolorum.
U.phaseolorum. DC. Enc. bot. 8, p. 2 2 1 .— Puccinia phaseolorum. Fl. fr.
n. 599.
Voyez vol. 2, p. 224-
600. Urédo de l’aubour. Uredo laburni.
U. laburni. DC. Enc. bot. 8 , p. 222. — Puccinia laburni. Fl. fr. n. 600.
Voyez vol. 2 , p. 224.
6ooa. Urédo du cytise. Uredo cytisi.
Cet urédo est très-remarquable par la disposition qu’il affecte:
il croît à la surface inférieure des feuilles du cytise à feuilles sessiles j
il se développe, d’abord une pustule ; autour de cette première pustule,
qui sert de centre , il s’en forme quelques autres disposées
circulairement, d’abord distinctes puis toutes soudées de manière
à former, à environ une ligne de la pustule centrale, un anneau