appartiendrait au genre diderma. Si l’on fait attention à la forme
même des péridiums , elle ressemble .assez à celle des licées et des
petites réticulaires. D’après M. Persoon, ce champignon croit en
automne, sur la terre et sur les branches tombées : je ne l’ai jamais
trouvé qu’en été, au sommet des Alpes,sur les gazons, et sur les branches
et les feuilles vivantes des arbustes qui, comme le rhododendron,
croissait très-près de la neige éternelle. Cette différence de localité
pourrait faire présumer que ma plante diffère de celle de M. Persoon.
714a■ Vesseloup des 'cerfs. Lycoperdon cervinum.
L. cervinum. Lin. sp. io 55. —■ Hypogeum carvinum. Peïs. disp. 7. — Scle-
roderma cervinum. Pers. Syn. i 56. — Lycoperdàstrum tuberosum arhi-
zo n , etc. Micli. Gen. p. 220, t. 99, f. 4. — Tubera cervina. ,C. Bauh.
Pin. 376. —- Cervi bolecus. J. Bauh. hist. 3 , p. 85i (Fais. not. 835) ic.
Ce champignon est ovoïde ou globuleux, à peu près de la grosseur
d’une noix , absolument dépourvu de racines; sa peau est .dure,
ferme, grenue comme de la peau de chagrin , d’un rbux sale et brunâtre.
Sa substance interne commence par être une espèce de chair
blanche , puis rougeâtre , puis brune ; elle finit par se convertir en
une poussière d’un brun noir , très-abondante, un peu compacte , et
qui remplit entièrement l'intérieur du péridium. Ce champignon
croît dpns la terre comme les truffes , et étant aussi, comme elles ,
dépourvu de racines, il tient réellement le milieu entre les vesseloups
et les truffes , et avait sans doute motivé leur réunion. Il est assez
commun dans les forêts de sapin des Vosges , d’après MM. Mougeot
et West 1er ; il a été trouvé dans le Jura par M. Chaillet • dans les
Alpes, à la vallée de Servan, par M. Sehleieher.
715a. Vesselo.up irrégulière. Lycoperdon irregulare.
Sa base est épaisse , charnue, divisée en plusieurs lobes irréguliers
, lacuneuse , et çà et là comme crevassée ; elle est à moitié enfoncée
en terre, et se prolonge en un grand nombre de racines
courtes et en réseau; par le h^nt, elle porte une, deux ou trois
têtes arrondies , irrégulières , déprimées en dessus , d’un gris brun
sale , couvertes de petites aréoles écailleuses, peu saillantes , plus
brunes que les intervalles qui les séparent, et d’une consistance
sèche et membraneuse. La poussière est brune. Toute la plante a,
dans sa jeunesse, l’odeur des agarics bons à manger, et les vers la
dévorent avidement. Elle croît sur la terre , dans les pelouses , aux
environs de Montpellier. Je l’ai trouvée en automne auprès de
Château-Bon.
XLVI*. PO L Y SA C . POL Y SA C CUM.
Polysaccum. Desp. in DC. Rapp. x , p. 8. - Lycoperdoides et lyeoper-
' dastrum. Mich. — Pisolithus. Alb. et Schweiu.
C a r . Les polysacs ont l’aspect des vesseloups, mais ils en diffèrent
parce que l’intérieur de leur péridium est entièrement divisé par des
cloisons membraneuses en un grand nombre de cellules fermées da
toutes parts et pleines de poussière.
O b s . Ce genre , autrefois bien décrit par Micheli, a été de nouveau
observé presque en même temps par M. Desportes, au Mans, et par
MM. Albertini et Sckweinitz , dans la Haute-Lusace. J’ai adopté le
nom deM. Desportes , quoique inédit, parce qu’d exprime bien le
caractère , et que celui de pisolithus appartient déjà a une espece de
minéral.
716b. Polysae à gros pédoncule. Polysaccum crassipes.
P. crassipes. DC. Rapp. voy. t, p. 8. — Lycoperdoides album tinctonum
radice amplissima. Mich. Gen. p. 219, n. i , t. 9 2, f. 1. Scleroderma.
tinctorium. Pers. Syn. i 52. — Lycoperdon capitatum. Gmel. Syst. 2 ,
p. i 463.
Le péridium est à peu près globuleux , d’un roux d abord pale ,
puis^tirant sur le brun, rempli à sa maturité d une poussière brune
extrêmement abondante; il est porté sur une espèce de pédoncule
compacte, charnu, caché sous terre, long de 4 à 8 pouces, épais
d’un pouce et demi au moins, un peu aminci et ramifié, à son extrémité
inférieure en fibrilles radicales. M. Despartes a trouvé ce champignon
aux environs du Mans, dans les bruyères sablonneuses.
716e. Polysae sessile. Polysaccum acaule.
P. acaule. DC. Rapp. voy. 2 , p. 80. — Pisolithus arenarius. Alb. et Schw .
fang. Nisk. n. 232, t. i , f. 3. — Lycoperdàstrum autumnale, etc. Mich.
Gen. 23o , n. 9 , t. 9 9 , f. 2.
Son péridium est globuleux, roussâtre ou brunâtre, de 2 à 3.
pouces de diamètre , revêtu d’une écoree unie, mince , opaque , un
peu roide. Sa chair est d’abord spongieuse , puis entièrement divisée
en cellules pleines d’une poussière brune; de la base du péridium
partent des fibrilles radicales ramifiées , et qui forment une espèce de
disque ou de base, mais il n’y a point de pédoncule distinct ou de
tronc intermédiaire qui supporte le péridium. J’ai trouvé cetl,e espèce
croissant dans le sable, aux environs de Dax et de Mont-de-Marsan ,
dans les b,ois de pins maritimes , au mois de septembre.