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sur les pétioles, et même quelquefois sur la nervure moyenne de la
foliole terminale ; le pétiole porte aussi quelques glandes ; les feuilles
sont très-glabres, ovales, petites, bordées de dentelures en scié très-
aiguës , qui sont elles-mêmes dentées, et dont toutes les dents se
terminent par des glandes ; les pédicelles sont solitaires, hérissés ;
les ovaires ovales-oblongs, glabres; les calices pinnatifides , réfléchis
, munis de glandes sur les bords ; les pétales sont assez petits,
d’un rose pâle. ï) . Elle croît dans les lieux pierreux, au pied septentrional
du pic de Saint-Loup près Montpellier , où elle a été trouvée
par M. Pouzin.
3 7 3 1. Potentille arbrisseau. Potentilla fruticosa.
Elle a été trouvée dans les Pyrénées orientales au haut de la vallée
d’Eynespar M. Rohde aux Couilladets de Salëix (Lapeÿr. ). Les
échantillons des Pyrénées ont les folioles un peu plus étroites, plus
velues en dessous, et plus décidément roulées sur les bords que
ceux des jardins.
3735*. Potentille à feuilles Potentilla angustifolia.
étroites.
P . hirta. Lapeyr. Abr. 289, excl. syn.
Cette espèce est très-facile à reconnaître à ce que ses folioles sont
tres-étroites , linéaires ou un peu en forme de coin , entières sur les
bords, terminées par 3 à 5 dents aiguës; sa racine est brune
et un peu ligneuse ; ses tiges sont au nombre de 3-4, longues de
6-8 pouces, droites ou un peu ascendantes , rougeâtres , hérissées,
ainsi que les feuilles , de longs poils blancs ; les stipules sont étroites ,
entières; les feuilles supérieures sont à 5 folioles, les inférieures
à 7 , dont les deux extérieures très-petites ; les fleurs sont jaunes,
assez grandes, disposées 4 à 5 ensemble au sommet de là tige, portées
sur de courts pédicelles ; les pétales sont échancrés au sommet, un
peu plus longs que les lobes du calice. If. Elle croît dans les lieux
secs et arides des Pyrénées orientales, notamment auprès de Prades ,
d’où elle m’a été envoyée par M. Coder.
3736a. Potentille poilue. Potentilla pilosa.
P. pilosa. Wild. sp. 2 , p. 1100.
Cette plante ressemble tellement à la P. hérissée, que je ne puis
croire qu’elle soit réellement distincte ; cependant Wildenow l’en a
séparée d’après un caractère facile, et qui sera suffisant, s’il est
constant; c’est qùe les pétales, au lieu d’être plus longs que les
calices, sont au contraire plus courts. If. Elle croît en abondance sur
les collines sèches et pierreuses de Nice à Genes : elle est si fréquente
à Nice, qu’il n’est pas douteux qu’on la trouvera en-deça du \ar-
3—4(j^ Potentille 1) 1 n 11 e! t<tIre. Potentilla canescens.
P. canescens. Bessçr: Fl. gallic. austr. 1 , p. 33o , ex Nestl. diss. ined.
- p . parviflora. Gaud.
/3. P. adscendens. Wild. enunj. 554?
Cette plante ressemble, pour la plupart de ses caractères, à la
P.pilosa et à la P. hirta; mais elle diffère de l’une et de l’autre en ce
que sa tige et ses feuilles , surtout en dessous, sont couvertes , non
de poils hérissés, mais d’un duvet blanchâtre, serré, mou et couché;
ses tiges sont droites , ou quelquefois légèrement courbées à la
base, et un peu ascendantes ; ses stipules sont entières ; ses feuilles
a-5 folioles profondément dentées en scie, pubescentes en dessus,
blanchâtres et comme cotonneuses en dessous, les calices sont très-
velus ; les pétales jaunes, échancrés ou tronqués au sommet, de la
longueur des lobes du calice. If. Cette plante croît dans les lieux secs
et stériles, le long des murs en Alsace près Strasbourg, d’où les
deux variétés m’ont été envoyées par MM. Nestler et Gochnat : je
l’ai recueillie, aux environs de ïlorence, en fleur au commencement
d’août.
373,-^. Potentille divergente. Potentilla divaricata.
P. divaricata. DC. cat. hort. monsp. i 35.
Cette plante est exactement intermédiaire entre la potentille droite,
dont elle se rapproche par ses stipules pinnatifides, et la P. intermédiaire,
dont elle a le port. Sa tige est haute d’un à deux pieds, garnie
de poils rares, divisée par le haut en rameaux grêles, divergens,
presque glabres, et qui ne forment point un corymbe serré comme
dans la P. droite ; les folioles sont au nombre de 5 à 7, presque
glabres, profondément dentées en scie et même surdentées, oblon-
gues, rétrécies à la base; le calice est hérissé de longs poils; les
pétales sont jaunes, de la longueur du calice, très-obtus, un peu
échancrés. J’ai reçu cetté plante du jardin de Toulon, ou elle
a été apportée de la montagne dite Monte-Rotondo dans File de
Corse.
3738. Potentille de Savoie. Potentilla Sabauda.
Elle a été retrouvée par MM. Mougeot et Nestler dans les Vosges,
sur les pelouses du Montabey, à peu près à 600 toises d’élévation.
Je l’ai cueillie à la montagne de Charancç près, Gap, et au mont
Pela dans la haute Provence.
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