tiges dressées ou uu peu diffuses, longues de 4 à io pouces, rameuses,
hérissées de poils mous étalés (et non couchés comme dans
le T. gemellum de Wildenow); les stipules sont étroites, aiguës,
poilues ; les folioles en forme de coin , rétrécies à la base, très-obtuses,
souvent légèrement échancrées et dentelées vers le sommet ;
les tètes de fleurs sont ovoïdes , terminales , solitaires ou géminées,
rarement nues , le plus souvent munies d’une feuille sessile à
3 folioles : le calice est à 5 lobes égaux entre eux, en forme d’alêne,
très-poilus, plus longs que la corolle, qui est rougeâtre. ©. Cette
plante croît parmi les rochers, surtout vers le bord de la mer, en
Toscane, en Ligurie , et a été trouvée à Toulon par M. Robert,
aux îles d’Hières par M. Requien. Je l’ai aussi reçue de Portugal, et
le nom que M. Brotero lui donne prouve qu’il avait bien senti la différence
qui la sépare du T. gemellum originaire d’Espagne. M. La-
peyrouse a trouvé l’une de ces deux plantes à Bagnols en Roussillon;
mais il les confond ensemble , et il est impossible de démêler, de
laquelle il parle.
388ra. Trèfle demi-couché. Trifolium supinum.
T. supinum. S a vi, trif. 46 , n. 20, t. 1, f. 2. ài, Mich. cat. agr. flor. n. 23
et 24.
Sa tige est longue de I à 2 pieds , cylindrique , grêle , dieho-
tome, couchée dès sa base dans les terrains fertiles, un peu droite
avec les rameaux inférieurs étalés dans les terrains secs ; les stipules
sont étroites, allongées , aiguës , ciliées vers le sommet ; les feuilles
"supérieures sont opposées : toutes ont leurs folioles oblongues, obtuses
, rétrécies à leur base, entières sur les bords ; les têtes de
fleurs sont pédonculées , ovales , presque coniques à l’époque de
la fleuraison ; les corolles sont d’un blanc rougeâtre, remarquables
par leur étendard long et linéaire ; le calice est presque glabre, à
5 lobes roides , ciliés , étalés, aigus , dont l’inférieur est un peu plus
long que les autres , mais plus court que la carène. ©. J’ai trouvé
cette plante en abondance dans les champs incultes et les prés pierreux
, aux environs de Sienne et de Pise. M. Salzman l’a retrouvée
près Montpellier, au pont Juvénal, dans un champ où l’on a coutume
d’étaler les laines étrangères,. et où elle a été probablement
nâturalisée.
888 ib. Trèfle de Xatard. Trifolium Xatardii.
Cette espèce est intermédiaire entre le T. supinum et le T. cinctum;
elle diffère du premier par sa tige droite, peu rameuse , hérissée de
poils mous , courts, étalés et qui ne sont point couchés, et par ses
calices un peu plus poilus : elle se distingue du second, parce que
les têtes de fleurs sont nues et non entourées à leur base d’un in-
volucre lobé ; elle diffère encore de l’un et de l’autre par la longueur
de ses stipules, et surtout de la partie adhérente au pétiole: cette
partie est membraneuse, marquée de raies brunes et parallèles ;
les folioles sont oblongues , rétrécies en forme de coin ; les inférieures
échancrées, celles du milieu obtuses, celles du sommet surmontées
d’une petite pointe. Les fleurs sont blanchâtres, disposées en
tête ovale, deux fois plus longue que le pédicule ; le calice a le tube
court, strié ; le limbe a 5 dents lancéolées, aiguës , poilues en dehors
vers leur base ; l’inférieure est plus longue que les autres ,
mais plus courte cependant que dans le T. cinctum. © ? Cette'plante
croît aux environs de Prato-de-Mollo dans les Pyrénées orientales ,
où elle a été découverte par M. Xatard. Ce botaniste l’avait donnée
à M. Schmidt, qui me l’a adressée sous le nom de T. stipulaceum,
Lapeyr. ined ; mais comme il y a déjà un T. stipulaceum décrit par
Thunberg : je n’ai pu conserver cette dénomination.
3882. Trèfle irrégulier. Trifolium irregulare.
Cette plante est décidément le T. maritimum de Smith (El. brit.
786 ) ; c’est elle encore qui été décrite par Savi sous le nom de
T. rigidum (Fl. pis. 2 , p. i 54); mais dans ce conflit de synonymes,
le nom de Pourret, qui est le plus ancien, me paraît devoir
être conservé : cette espèce croît dans les prairies d’Harfleur (Guer-
sent) ; dans les allées des champs et des vergers à Nantes ( Hectot );
aux environs d’Angers ( Bast. ) , de La Rochelle ( Gochn. ), de
Bayonne ( Lapeyrouse ) , de Narbonne , d’Agde , dè Montpellier ,
d’Arle^, etc.
3882a. Trèfle à ceinture. Trifolium cinctum.
T. cinctum. DC. cat. hort. roonsp. i 52.
La racine poussé une ou plusieurs tiges droites , peu rameuses ,
pubescentes, un peu rougeâtres , longues de 8 à 10 pouces; les
stipules sont membraneuses , blanchâtres , marquées de nervures
brunes' ou purpurines , parallèles, et terminées en pointe étroite et
poilue : les folioles sont ovales-oblongues, un peu velues ; les têtes
de fleurs sont ovales , portées sur un pédicule allongé , entourées à
leur base de deux bractées, serrées et divisées jusqu’au milieu de leur
longueur en 7 ou 8 lanières aiguës , caractère remarquable, et qui,
dès le premier coup-d’oeil, fait distinguer cette plante : le calice e s t