
 
		monandra ; elle a le port de  la première , et  la plupart des caractères  
 de  la  dernière;  elle  forme un  arbuste  de  8  à  io pieds  de hauteur,  
 dont  l’écorce  est  cendrée  ou  un  peu  rougeâtre ;  les  feuilles  sont  
 longues  ,  lancéolées-linéaires , à peine légèrement dentelées,  glabres  
 en  dessus,  ou  garnies  de  quelques  petits  poils  couchés ,  le  plus  
 souvent  un  peu  pubescentes  en  dessous,  à  pétioles  courts,  à  stipules  
 linéaires-aiguës ;  les chatons  se développent» avant les  feuilles ;  
 ils sont  cylindriques,  sessiles , munis  à  leur base de quelques  bractées  
 étroites  et  soyeuses en  dehors ;  les fleurs mâles  ont 2 étamines  
 un peu  soudées  par  leur  base;  les  périgones  sont  noirs,  ovales,  
 poilus;  les  ovaires  sont sessiles  coniques ,  couverts de  poils courts  
 et  soyeux;  le  style  est  long  (et  non  pas  nul,  comme  dans  le  
 S  monandra ) ,  terminé par 2  stygmates  lamellés.  If  Ce  saule croit  
 dans  les  terrains  humides,  le  long  des  rivières  ,-  aux  environs  de  
 Paris,  en  Picardie ,  dans  le  Palatinat,  en  Dauphiné ,  à  Tarascon ,  
 en  Provence :  il porte quelquefois  le nom d'osier rouge. 
 2099.. Saule  à  une  étamine.  Salix  monandra. 
 t.  Brevifolia.  Sctil.  exs. 
 if.  Angustijolia. 
 &.  Subverticillata.  Ser.  Ess. p.  8.  Sal.  exs.  n.  3i. 
 Cette espèce est toujours reconnaissable  à  ses cliatonS mâles, dont  
 les  fleurs  n’ont  qu’une  étamine , et à  ses chatons  femelles , dont  les  
 stvgmates sont  sessiles au sommet de  l’ovaire ;  son feuillage est  très-  
 variable  :  outre  les variétés  déjà indiquées , on-doit  noter  la var.  e ,  
 remarquable  par  ses  feuilles  courtes ,  ovales-oblonguës ,  presque  
 obtuses ;  la var.  Ç, qui se  distingue par  ses  feuilles  aiguës ,  étroites ,  
 presque  linéaires,  et  que  j ’ai  trouvée  au mont  Maunier, dans  les  
 Alpes  de  Provence ;  enfin ,  la var.  S'y qui  offre des feuilles souvent  
 vertieillées trois à  trois. Cette disposition ne  se rencontre que  sur les  
 pieds dont  les  branches  ont  été  coupées  l’année précédente  :  je l’ai  
 trouvée  en  Touraine ,  où  cet  arbre  est  cultivé ,  et  où  ses  branches  
 servent  en  guise  d’osier. 
 2 1 io a.  Aulne  à  feuilles  en  coeur.  Alnus  cordifûlia. 
 A.  cordifolia. Ténor.  Fl.  neap. ex  spécial.  miss. —   lietu/a  cordata.  Lois,  
 not.  p.  i 3g. 
 Ce bel arbre  s’élève au moins  à  la  grandeur de  l’aulne glutineux ;  
 ses  jeunes  rameaux  ont  l’écorce brune ;  ses feuilles  sont portées  sur  
 de  longs  pétioles ,  d’un vert  foncé  en  dessus , pâle  et un  peu rous-  
 sâtre  en dessous ,  ovales ,  éclrancrées  en  coeur  à  leur  base , dentées 
 en  scie ,  à  peine  pointues,  glabres ,  excepte  de petites houppes  de  
 poils roussâtres  situés  à  l’aisselle des  nervures  de  la  face inférieure.  
 Les chatons mâles  sont  portés plusieurs ensemble  sur  un  pédicule ,  
 cylindriques,  assez  épars  ;  les  chatons  femelles  sont  solitaires,  ou  
 réunis 2 à 3 ensemble , ovoïdes , deux fois plus  gros que dans l’atSne  
 glutineux;  ils  exsudent,  lorsqu’ils  sont  en  fruit,  une  matière jaunâtre  
 et  amère,  qui  se  concrète  à  leur  surface.  Les  capsules  sont  
 aplaties, non bordées. If Cet arbre , que je décris d’après des  échantillons  
 recueillis à Naples  et  en Toscane , a été  trouvée  en Corse par  
 M.  Robert. 
 2x16.  Chêne  à  grappe.  Quercus  racemosa. 
 fâ.  Purpurascens. DC. Rapp.  voy.  1, p.  ig. 
 y.  Nannetensis. DC.  Rapp.  voy.  1,  p.  ig . 
 La variété /3, que j ’ai trouvée aux environs du Mans, ne diffère de  
 l’espèce  ordinaire  que  par  ses  feuilles  rouges  à  leur  naissance ,•  et  
 qui,  à  leur  développement  parfait,  ne  cessent  point  d’avoir  une  
 teinte  rougeâtre.  La  var.  y  est  très-remarquable  par  ses  feuilles,  
 profondément pinnatifides,  à lobes écartés , oblongs ,  un  peu pointus  
 ,  glabres  en  dessus  ,  très-pubescens  en  dessous  ,  et  fort  semblables  
 à certaines variétés du tauzin.  Seroit-ce une  espèce distincte ?  
 J’en  ai  trouvé quelques  arbres, isolés au Chaffaud,  près  Nantes. 
 2 i i6 a.  Chêne  pyramidal.  Quercus fastigiata. 
 Q. fastigiata.  Lam.  dict.  1,  p.  72a.  Pers.  eneh.  a ,  p.  ySo.  Bosc.  mem. 
 1807,  p.  16. —  Ç.  sessïlifiora,  if.  Fl. fr.  ed.  3 ,  n.  2117. 
 Ce chêne  est  très-remarquable  par son  port,  qui  est  semblable  à  
 celui  du  peuplier d’Italie  ou  du  cyprès  pyramidal ;  sa  tige  s’élève  
 droite  à  la  hauteur  de  3o  à  40  pieds,  et  ses  branches  se  dirigent  
 toutes  vers  le  sommet  avec  assez  de  régularité ;  ses  feuilles  sont  
 glabres,  presque  sessiles,  à  lobes  très—obtus  et  très-peu profonds ;  
 les glands  sont  portés  3  à  5  au  sommet  d’un  long  pédoncule ;  les  
 écailles de leur capsule sont obtuses, glabres,  très-exactement appliquées  
 et soudées -;  le  gland est cylindrique, 3 ou 4 fois plus long que  
 la  capsule. Ce bel arbre,  connu sous les noms de chêne des Pyrénées ,  
 chêne  cyprès, chêne pyramidal,  se  trouve , mais toujours épars ,  en  
 petite quantité et près  des habitations  , dans les vallées des Pyrénées  
 occidentales  et  dans  les  Landes ;  mais  il ne  paraît pas  indigène  du  
 pays.  v