o.'jS'i. L is e ro n argenté. Convolvulus argenteus.
Cet arbuste ne croit sauvage dans aucune partie de la France /
le C. cneorum de Gouan n’est autre que le C. lineatus ; le C. cneo-
rum d’Allioni parait être notre C. linearis; et celui du Roussillon,
que plusieurs botanistes prennent pour tel, est le C. saxatilis.
2 ^52®. L iseron linéaire. Convolvulus linearis.
C. linearis. Curt. bot. mag. t. 299, ex Pers. enchir. 1, p. 181. — C. olece-
fo lius , var. /3. Desr. in Lan., dict. 3 , p. 55a. — C. cneorum. Ail. ped.
n. 392 ?
La tige est ligneuse, droite , rameuse , longue de 8 à i 5 pouces -r
toute la plante est couverte d’un duvet soyeux , coucbé , serré ,
blanc et dun aspect luisant et argenté ; on observe en outre quelques
poils épars et hérissés ; les feuilles sont linéaires, entières ,
larges d’une ligne; les pédoncules floraux sont longs , droits/nus
et terminés par une tête composée de 3 à 6 fleurs serrées / cette
tête est entourée par 3 ou 4 feuilles à peine plus longues que les
calices ; ceux-ci sont hérissés de poils mous, blanchâtres, nombreux,
et d’un aspect presque cotonneux ; leur limbe se divise en 5 lobes
lancéolés , linéaires. La corolle est blanchâtre, avec 5 raies rougeâtres
, deux fois plus longues que le calice . Cë beau liseron a été
observé dans la basse Provence , au bois de Cujes près Toulon,
par M. Chesnel de La Charbonnelais. Il fleurit au mois de juin.
M. Dufpur me 1 a aussi envoyé de Valence en Espagne.
2752b. L iseron des rochers. Convolvulus saxatilis.
C. saxatilis. Vahl. symb. 3 , p. 33. Wild. sp. 1 , p. 868. — C. lanugi-
nosus. Desf. in Lam. dict. 3 , p. 55r , non Vahl. — C. capitatus. Cav.
ic. 2 , p. 72 , t. 89 , non Vahl. — Barr. ic. t. 470.
Ses tiges sont un peu ligneuses à leur base, longues de 6 à 1 5 pou-
ces , assez nombreuses, disposées én touffe, ascendantes ou dressées,
toutes couvertes , ainsi que les feuilles èt les calices de poils mous ,
blancs, soyeux, hérissés ( et-nullement couchés comme dans le
L. argenté et le L. linéaire), nombreux, et qui donnent à toute
la plante un aspect laineux ; les feuilles sont linéaires , entières ;
les inférieures un peu rétrécies à leur base; les pédoncules sont
longs , droits , termines par une tête de 5 à 8 fleurs serrées ; les
bractées sont lancéolées-linéaires, à peu près de la longueur du
calice ; celui-ci a ses lobes linéaires , .presque eu alêne ; la corolle
est d’un blanc tirant un peu sur le' rose, deux fois plus longue que
le calice J). Il croit sur les montagnes aux environs de Perpignan ,
doù il ma été envoyé par M. Custer. Il se retrouve aux environs
de Valence et de Barcelonne : tous les échantillons du mont Serrât
que j ’ai vus sont remarquables par la teinte jaunâtre que leur
feuillage prend dans l’herbier.
2755. Cuscute à petite fleur. Cuscuta minor.
Les vrais caractères qui distinguent les deux cuscutes les pins
communes , Ci major, Fl. fr. ( ou C. vulgaris , Pers. 1, p. 289 ) ,
et C. minor, Fl. fr. (ou C, europoea. Mérat, Fl. par. p. 65) , doivent
se déduire de leurs styles ; dans l’une et l’autre espèce on trouve
2 styles aigus , mais dans la première, ces styles divergent en forme
d’arc dès leur base ; dans la seconde , les' styles sont droits à leur
base et divergens par les sommets. Dans la première, les lobes de
la corolle sont souvent réfléchis et les étamines saillantes ; ce qui
n’a jamais lieu dans la seconde ; l’une et l’autre ont à la base de
leurs étamines un appendice large et crénelé qui recouvre l’ovaire.
2755». Cuscute à un style. Cuscuta monogyna.
C. monogyna. Vabl. symb. 2 , p. 32. — C. scandens. Brot. Fl. 1ns. t ,
p. 208 ? ■— C. lupulijormis. Krock. sil. n. 261, t. 36. — Cassytha. Lob.
advi 182. — C. major. Magn. bot. 8 1 , non C. B. ■— C. major eau-
s libus lupuli. Buxb. cent, t , p. i 5 , t. 23. — C. nuda repens filifor-
mis. Sauv. monsp. 11. — C. syriaca maxima. Mor. bist. 3 , p. 6 i 5.
Ses tiges sont filiformes, presque aussi épaisses que celles du
liseron des champs, rougeâtres, chargées de petits tubercules sail-
lans , rameuses et entortillées; de petites écailles obtuses sont situées
sous les faisceaux de fleurs à lavplace des feuilles : les fleurs sont au
nombre de 7-8, ramassées , sessiles, le long d’un court pédicule ; le
calice a ses lobes épais et obtus; la corolle est,plus grosse que dans
les autres espèces d’Europe, en forme de grelot allongé, d’un violet
pâle à son orifice, à 5 lobes courts, droits et obtus ; les étamines ont
up appendice très-petit, et sont incluses dans la corolle; les deux
styles sont très-courts, soudés en un seul terminé par deux stygmates
globuleux 0 . Elle croît dans le bas Languedoc sur les vignes,
qu’elle attaque quelquefois au point de les épuiser et de les tuer. Les
paysans la désignent sous les noms de rache, rogne, rasque.