tige est presque ligneuse à la base, haute de 8-io pouces, à rameaux
alternes, florifères, et divisée au sommet en 3 ou 5 rameaux
plusieurs fois dichotomes, comme ceux qui sont au-dessous. Les
feuilles sont linéaires ; oblongues, pointues, glabres, étalées , caduques;
ses bractées sont larges, presque en coeur , terminées par
une petite pointe ; l’involucre est à 4 lobes jaunes et lunulés. La
capsule est un peu tuberculeuse sur ses angles ; les graines sont
ovoïdes , blanchâtres et réticulées. If Elle croît dans les sables
maritimes des Sables-d’Olonne , où je l’ai ramassée ; de Nantes , où
elle a été observée par M. F. de La Roche; de Quiberon ; de l’Orient.
M. Requien l’a trouvée sur les bords de la Méditerranée, à Foz près
Marseille.
a i54<i. Euphorbe à double Euphorbia biumbellata.
ombelle.
E. biumbellata. Poir. voy. Barb. a , p. 174, ic. Desf. Atl. x , p . 5 8 7 - Lois,
not, p. 77. — E. segetalis, y. Fl. fr. 3 , p. 3 3 5 .
Sa tige est droite, simple, haute de 12-15 pouces , garnie dé
feuilles alternes , linéaires , glabres, entières, obtuses, souvent terminées
par une petite pointe. Près du sommet, naît une ombelle de
>7-12 rayons grêles , chargés chacun de 2 à 3 fleurs. Du centre de
cette ombelle part un prolongement de la tige, qui se termine par
une seconde ombelle semblable à la précédente. Les folioles qui entourent
les ombelles sont plus larges que celles de la tige ; celles
qui entourent les fleurs sont plus larges que longues, et presqu’én
forme de coeur. La capsule est glabre et m’a paru lissé, du moins
avant son développement complet. J’avais réuni cette espèce comme
Variété à VE. segetalis; peut-être l’est-elle en effet. Elle m’en paraît
distincte par sa double ombelle et par ses rameaux floraux ,
non dichotomes. Lorsque l’ombelle inférieure n’existe pas, la tige
porte à la même place un involucre de feuilles. 0 J’ai un échantillon
de cette plante trouvée en Languedoc par M. Broussonet, et
d’autres cueillis par M. Robert, dans les environs de Toulon ; par
M. Requien, dans les environs d’Avignon : ils sont absolument semblables
à ceux rapportés d’Afrique par M. Poiret.
2 154e. Euphorbe d’Artaud. Euphorbia Artaudiana.
Cette espèce a beaucoup de rapport avec les E. biumbellata et
Portlandica, surtout avec cette dernière, dont elle a le port; mais
elle paraît en différer : i°. par la couleur glauque de toutes Ses
parties; 2°. par ses pédoncules seulement une ou deux fois dichotomes,
peu nombreux au-dessous de l’ombelle terminale, et souvent
ramassés en verticille, c’est-à-dire, formant une seconde ombelle
à 3-5 rayons au-dessous de celle du sommet. Cette plante
diffère de l’E. à double ombelle : i°. par la grandeur moindre de
toutes ses parties ; 2°. par sa tige divisée depuis la racine en un
grand nombre de rameaux; 3°. par ses pédoncules une ou deux
fois dichotomes ; 4°- par le nombre moins grand des pédoncules
qui forment les ombelles (4-5 au lieu de 8-12); 5Q. par les pédoncules
situés au-dessous de l’ombelle terminale, qui ne sont pas
toujours disposés en verticille. Les lobes extérieurs de l’involucre
sont à deux cornes, comme ceux des espèces voisines ; les angles
des capsules sont tuberculeux comme dans l’E. de Portland. % ?
Cette espèce croît.en Provence. M. Artaud l’a trouvée dans les environs
d’Arles; M. de Suffren, aux îles de Rotonau et de Pomègues,
et M. Requien, à Foz.
2157. Euphorbe à feuilles de p in. Euphorbia pinifolia.
Les E. salieifolia, esula, pinifolia, cyparissias , forment iln
petit groupe parmi les espèces d’euphorbes de France , caractérisé :
1°. par les rameaux foliacés et stériles de la tige, qui naissent au-
dessous des rameaux fertiles ; 2P. par les feuilles inférieures de la
tige beaucoup plus courtes que les supérieures et caduques ; 3°. une
ombelle à un assez grand nombre de branches ; 4°. les divisions
externes çle l’involucre échancrées au sommet et à deux cornes ,
5 °. les capsules lisses ou parsemées de poils écailleux très-petits et
les graines glabres. S’il est aisé d’apercevoir la grande affinité de
ces espèces , il ne l’est pas autant de tracer leurs caractères distinctifs.
Les trois premières ne sont peut - être que des variétés
d’une seule. UE. pinifolia a beaucoup de rapport avec VE. cypa-
rissias par ses feuilles étroites, linéaires, et par ses feuilles ra-
méales plus étroites que celles de la tige. Elle en diffère, ainsi que
des autres especes voisines, par le nombre et la longueur de ses
feuilles , par le petit nombre des branches de son ombelle.
2 i 57a. Euphorbe ésule. Euphorbia esula.
et. Foliis glabris. — E. esula. Lin. sp. 660. Smith, Fl. brit. 2 , p. 5i 8. —
Esula minor. Dod. pempt. 374. Lob. ic. 357. — E. pinifolia. Bast. Ess.
*74- •— E. amygdaloid.es. Dub. Orl. p. 55o. Lam. Encycl. 2 , p. 438 ?
fi- Foliis subtus rvillosulis ,capsulis piloso-squamosis.
y . Mosana. Lejeune, Flore de Spa, 1 , p. 218.
Cette plante est ligneuse à sa base et s’élève jusqu’à deux pieds
de hauteur; sa tige est fistuleuse; ses .rameaux axillaires inférieurs