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les lieux humides et ombragés, dans les Alpes, les Vosges, les
Landes près Dax, elc.
n 46c. Jongermanne enflée. Jungermanma inflata.
J. inflata. Huds. angl. S u . Hoot. jung. t. 38. — J. bicrenata. Schmied.
ic. 246, t. 64, f. 1. Excl. Dill. syn. — J. scalaris. Schleich. p l. exsic.
Elle croit en touffes serrées , étendues et remarquables par la
teinte foncée de leur verdure ; ses tiges sont couchées, un peu
rampantes à la base, simples ou rameuses.; les feuilles sont alternes ,
disposées sur deux rangs un peu écartés dans le bas, arrondies,
concaves, terminées par deux petits lobes étroits et obtus que sépare
un sinus aigu ; les fructifications sont terminales ; la gaine est renflée
au sommet, rétrécie à la base, à peu près en forme de poire ;
son orifice est resserré, légèrement-denté ; la capsule est brune , a
lobes linéaires. Elle croit dans les lieux marécageux des montagnes,
dans les Alpes voisines de Genève.
n 46d. Jon germann e con- Jungermannia connivens.
, inv en te .
J. connivens. Dietç. crypt. 4 , p. 1 9 , t. 1 1 , f. i 5. Hook. jung. t. i 5.
Cette espèce est fort petite ; ses jets sont filiformes , couchés, un
peu rampans , disposés en rayonnant d’un centre commun, un peu
rameux ; les feuilles sont presque orbiculaires , concaves , d’un vert
clair, d’une consistance un peu charnue, échancrées à leur sommet,
de manière à imiter à peu près la forme d’un croissant ; les dëux
lobes se rapprochent sensiblement par leurs extrémités; les fruits
naissent solitaires, terminaux , sur de petites branches particulières
qui sont placées prèsrdu centre de la rosette ; les feuilles qui entourent
la gaine sont palmées ; les gaines sont ovales-oblongues , ciliées et
resserrées à leur orifice. Cette espèce a été trouvée jusqu’ici sans
fructification dans les fentes des rochers humides et ombragés , près
Bruyères, par MM. Mougeot et Nestl er : je décris la fructification
d’après un échantillon d’Angleterre , communiqué par M. Hoôker.
1147. Jongermanne b arbu e . Jungermannia barbata.
f l J. dichotoma. Schleich. cent. 2 , n. 57.
y. J. vninor. Schleich. pl. exs.
<T. ƒ. gracilis. Schleich. cent. exs. 3 , n. 60.
J’ai déjà averti que cette espece prend des aspects tres-diveis . la
var. /3,-qui croît dans les forêts sous-alpines, et qui mérite peut-
être d’être distinguée , a les feuilles très-serrées les unes contre les
autres, terminées par une dent étroite, aiguë et parfaitement sem—
hlable à un poil. Les var. y et J ne diffèrent de l’espèce ordinaire
que par leurs feuilles écartées et très-petites , surtout dans la dernière.
Elles croissent dans les lieux tourbeux des Alpes.
i i 47*. Jongermanne échan- Jungermannia emar~
crée. ginata.
J. emarginata. Ehr. beitr. 3 , p. 80. Hook. jung. t. 27. Moug. et Nestl.
vog. n. 243. — J. macrorhiza. Dicks, crypt. 2, p. 16 , t. 5 , f. 10.
Fusca. Moug. et Nestl. loc. cit. — J. saxicola. Schleich. pl. exstc.
$. Viridis. Moug. et Nestl. loc. cit.
Elle croît en larges touffes plus ou moins serrées, d’un vert rougeâtre
lorsqu’elle croît dans les lieux secs, d’un beau vert quand
elle naît dans ou près l’eau ; sa tige est droite, rameuse , longue de
8 à 10 lignes; ses feuilles sont disposées sur deux rangs , embn-
quées, lâches, étalées en forme de coeur renverse, c’est-a-dire,
échancrées, et à 2 lobes courts et obtus ; les fructifications sont terminales
; les gaines sont ovales', très-courtes, cachées sous lesfemlles
florales : celles-ci sont presque tronquées à leur sommet ; la capsule
est brune , à lobes lancéolés, pointus. Elle croît dans les pays
montagneux , sur là terre, les pierres, ou au moins la var. /3, dans
les petits ruisseaux. Elle a été trouvée dans les Alpes ; les Vosges ; a
la Serra, près Lyon, par M. Gilibert ; à Dax , par M. Grateloup.
il47k- Jongermanne odo- Jungermannia graveolens.
rante.
J. graveolens. Schrad, Samml. n. 106. Web. et Mohr. crypt. 407-
Elle forme des touffes lâches assez grandes , d’un vert décidé , et
assez semblables de loin à celles des mousses ; ses tiges sont rameuses
dès leur base, couchées, entrecroisées, garnies en dessous de petites
fibrilles semblables à des poils ; les feuilles sont déjetées des deux côtés,
opposées comme les folioles des feuilles pennées, ovales, presque
parallélogrammiques, terminées par deux dents aiguës que sépare
un sinus aigu ; les stipules sont extrêmement petite? et cachées
parmi les petites fibrilles , radicales : on ne connaît pas la fructification.
Elle croît-parmi les rochers et sur la terre sablonneuse, dans
les forêts , près Kaiserslautern, où elle a été trouvée par M. Kocfi.
M. Schrader dit qu’étant fraîches, ses touffes-ont une odeur de
cerfeuil.