prés et les lieux humides aux environs de Narbonne et de Perpignan,
où elle fleurit en juin.
3921e. Luzerne précoce. Medicago prcecoX.
M. prcccox. DC. cat. hort. monsp. la î .
Sa racine, est grêle ; ses tiges sont au nombre de 3 à 4 » roides,
etalees, glabres, pubescentes au sommet ; les stipules incisées en
lobes linéaires , profonds , très-aigus ; les folioles petites, dentelées
en forme de coeur renversé ; les pédicules très-courts, et ne
portent que 1—2 fleurs : la gousse est glabre , blanchâtre, un peu
lisse, à 3 tours de spire écartés , un peu réticulés sur leur face,
lisses sur le dos, où ils portent 2 rangs d’épines sétacées , longues,
divergentes , un peu crochues au sommet. © ? M. Balbis m’a envoyé
cette espèce comme originaire de Fréjus, et comme étant la plus
précoce de toutes les luzernes.
3g2 3a. Luzerne pubescente. Medicago pubescens.
M. pubescens. DC. cat. hort. monsp. 124. -— Medica echinata magna
hirsuta. J. Banh. hist. 2 , p. 3 85, ic. (ex cl. specim. infer.).
Sa racine, qui est grêle , pousse plusieurs tiges longues d’un pied
et plus, tétragones , ascendantes ou presque droites , garnies , ainsi
que les feuilles et les pédicules, de poils longs , mous , blancs, un peu
écartés ; les stipules sont foliacées , grandes , dentées et non incisées
en lanières fines , comme dans les M. terebellum et sphærocarpa,
auxquelles elle ressemble : les folioles sont grandes, ovales, très-
obtuses , un peu dentées ; le pétiole a plus d’un pouce de longueur:
les pédicelles sont encore plus longs et portent 4 à 7 fleurs ; les
gousses ont 5 tours de spire ; elles sont presque sphériques, garnies
de pointes droites, épaisses , nombreuses. 0 . Elle croit dans
les prés un peu marécageux et saumâtres à Balaruc près Montpellier;
à Nice , entre la ville et le Var : elle fleurit en mai et juin.
3924. Trigonelle bâtarde. Trigonella hybrida.
Voyez la figure de cette plante ( lcon. pl. gall. rar. p. g , t. 29).
M. Schrader a observé que, cultivée, elle pousse une foule de rejetons
qui s’étendent en tous sens couchés sur la terre , et se divisent
en plusieurs branches : M. Loiseleur l’a retrouvée à Bayonne.
3926. Trigonelle pied Trigonella ornithopodioïdes.
d’oiseau.
MM. Cauvin et Bastard l’ont retrouvée sur les coteaux aux environs
d Angers et sur les bords de la Loire ; M. Salzman, aux bords
des étangs de Lattes près Montpellier.
3927. Trigonelle fenu- Trigonella foenum-grcecum.
grec.
Il faut exclure la var. fi, et le synonyme de J. Bauhin, qui se
rapportent à l’espèce suivante : le vrai fenu-grec sauvage se trouve
dans les champs à Salaison, et ailleurs près Montpellier ; il a les tiges
ascendantes, presque droites, et ne diffère du fenu grec cultivé que
par ses fleurs un peu plus grandes, et les feuilles plus petites , plus
fortement dentées en scie.
3927®. T r ig o n e lle couchée. Trigonella prostrata.
T. Foenum-grcecum , fi. Lin. sp. 1092 , Pi. fr. ed. 3 , n. 3927. — Foenum-
grcecum sylvestre. C. Bauh. pin. 348. J. Bauh. hist. 2 , p. 365, f. 3 ,
bona. Dalech. lugd. 481 , f. 1 , mala.
Il me paraît impossible de considérer cette plante comme une
simple variété du fenu-grec ; son port et ses caractères sont différens
et se conservent par la culture : le fenu-grec a une tige droite , longue
d’un pied, celle-ci pousse plusieurs tiges longues de 3 à 6 pouces,
la plupart étalées sur la terre le fenu-grec est presque glabre ,
celle-ci est très-velue, notamment sur les jeunes légumes ; le fenu-
grec porte 2 fleurs à chaque aisselle , celle-ci n’en a qu’une seule ;
le fenu-grec a les folioles oblongues-obovées , celle-ci les a en coin ,
presqu’en coeur renversé : la gousse du fenu-grec atteint 6 pouces
de longueur , et elle atteint rarement 2 pouces dans celle-ci ; elle
est très-comprimée dans le premier, un peu renflée dans le second ;
elle renferme de i 5 à 20 graines dans le premier, ordinairement
5 à 6 dans le second. ©. La trigonelle couchée croît spontanément
au bord des champs et dans les garrigues ou terrains secs et pierreux,
à Fronlignan et Castelnau près Montpellier ,Nismes, Avignon , Àix,
Nice , etc. Elle fleurit en avril.
3932. L o tie r con ju g a l. Lotus conjugatus.
Il me parait très—douteux que cette plante croisse en France : on
ne la trouve point actuellement aux environs de Montpellier, où
divers auteurs l’ont indiquée ; celle, qui est désignée sous ce nom
comme croissant en Auvergne , selon Delarbre, ou à Barrèges, selon
Lapeyrouse , ne paraît être qu’une variété à 2 fleurs du lotus sili—
quOSUS.
3933. Lotier comestible. Lotus edulis.
Je l’ai observé dans les lieux cultivés et maritimes, sous les oliviers
entre Yillefranche et Nice ; M. Ziz l’a trouvé à Hyères ;
M. C. Rostan, à Marseille ; M. de la Roche, à Ivica, dans les Baléares.