à a valves bifides au sommet ; l’extérieure, qui est la plus grande,
porte sur son dos une arête genouillée, souvent tordue sur, êlle-
mème à sa base et qui dépasse d’environ une ligne la longueur des
glumes ; l’intérieure est très - étroite, et porte à sa base externe
une petite houppe de poils plus courts que la balle. Elle croît
dans les lieux montueux et boisés. M. Chaillet l’a trouvée au bois
de Chaumont dans le Jura ; M.. Rohde, dans les Pyrénées, à l’estive
de Luz. La var. fi, que M. J^ejeune a trouvée aux environs de Vec-
viers, est très-remarquable par sa panicule plus serréé , ses glumes
plus longues, plus vertes , plus pointues , son arête très-saillante
, etc.
1527. Calamagrostis de mon- Calamagrostis montana.
tagne.
C. arundinaeea. PI. fï\ n. 1527. — Anindo montana. Gaud. Agr. helv. 1,
p. g i . — Arundo varia. Schrad. Fl. germ. 1, p. 2x6, t. 4, f. 6.
a.. Panicula expansa.— C. sylvatica. Host. Gram, .austr. — Agrostis arun-
dinacea. Lin. sp. 91 ? Lam. ill. n. 801, non Gaud. — Arundo acutijlora.
Schleich. exs.
fi. Panicula contracta. — Agrostif pseudo - arundinaeea. Sclileieh. exs.
cent. 2, n. 8.
Cette espèce ressemble à la C. des bois ; mais la balle est garnie
tout autour de sa base de poils à peu près aussi longs qu’elle-même ;
du côté de la valve interne et près de sa base, se trouve un petit
pinceau garni de poils et semblable à celui de l’espèce précédente ,
excepté qu’il est un peu plus grand. Ce pinceau me paraît être une
fleur avortée; en effet, dans les échantillons de cette plante, qui
sont bien développés , on trouve quelquefois certains épillets à 2
arêtes; et lorsqu’on les examine , on voit que ,cette.seconde arête est
due à ce que le pinceau est transformé en une seconde fleur stérile,
mais bien reconnaissable. De ce fait il faudra sans doute conclure
que ces deux espèces de calamagrostis ont plus de rapport avec le
genre arundo qu’avec le calamagrostis, et que ces deux genres
devront peut-être n’en faire qu’un. Au reste, les deux variétés de
cette plante sont très-distinctes par leur port, et devront sans doute
un jour former deux espèces : la var. « a la panicule lâche, souvent
argentée ; la var. fi resserrée et souvent rougeâtre. Elles croissent
l ’une et l’autre dans les lieux montueux des Alpes, du Jura, etc.
La var. «, dans les lieux secs et boisés ; la var. fi, dans les lieux humides
et découverts.
l527a. Calamagrostis à fleurs Calamagrostis acutijlora.
pointues.
Arundo acutijlora. Schrad. Fl. germ. | p. 217. - Arundo agrosds. Scop.
carn. n. 126.
C e t t e e sp è c e r e s s em b le b e a u c o u p a u x C. sylvatica e t arundinaeea,
m a is en d iffè r e t r è s - c la ir em e n t p a r l ’ab sen c e d u p e t it p in c e a u de
p o ils q u i , d an s ce s d e u x e s p è c e s , n a î t à la b a s e d e la v a lv e in te rn e
d e la b a lle ; e lle se d is t in g u e e n c o r e d e la C. sylvatica p a r ses a r ê te s
q u i e x c è d e n t p e u la lo n g u e u r de s g lu m e s , e t p a r c e q u e le s p o ils q u i
e n to u r e n t la b a se d e la b a lle s o n t p lu s n om b r e u x e t p lu s lo n g s 4
e lle d iffè r e d e la C. arundinaeea par ses p o ils m o in s n om b r e u x e t
p lu s c o u r t s q u e la b a lle . E lle c r o î t d an s les lie u x h um id e s e t b o is é s
d u J u r a , 'o ù elle a é té t r o u v é e p a r M. C h a ille t ; je l ’a i au s s i r e ç u e d e
M .-B e r to lo n i , q u i l ’a t r o u v é e d an s le s A p e n n in s g é n o i s , e t je 11e
d o ü te p o in t q u ’elle ne se r é t r o u v e d an s lé s l ie u x a n a lo g u e s d e s d i -
T e rse s ch a în e s de m o n ta g n e s .
i 5 'J.rjh. Calamagrostis de rivage.' Calamagrostis littorea.
Arundo littorea. Schrad. Fl. germ. 1, p. 212 , t. 4 , f- 2. — Arundo pseudo-
phragmites. HalL Fil. in Rçeoe. arch. x , p. 2 , p. 10. Sut. Fl. helv. 71,
Gaud. Agr. helv. 1 , p. 9 6 , non Schrad. — Arundo glauca. Bieb.
catic. 1 , p. 79.
Sa racine est un peu rampante-; ses tiges sont droites, roides,
presque lisses, grêles, hautes d’un demi-pied à deux pieds ; ses feuilles
linéaires, à peine larges de 2 lignes, de couleur glauque, un peu
rudes, tendant à se rouler légèrement en dessus par les bords, lorsqu’elles
sont sèches ; la languette est membraneuse , pointue, longue
de 3 lignes; la panicule est droite, un peu lâche, à pédieelles rougeâtres;
les glumes sont à 2 valves., allongées, presque linéaires,
très-aiguës, un peu inégales, lisses et souvent un peu violettes; la
•valve externe de la balle se termine par 3 dents, et celle du milieu se
prolonge en un arête droite , égale, à peu près a la longueur de
la glume ; les poils qui naissent à la base de la balle sont nombreux,
au moins aussi longs qu’elle. Of Elle croît dans les lieux sablonneux
le long des rivières. M. Requien et moi l’avons trouvée au bord de
la Durance, près Avignon et Mirabeau ; M. Nestler, au bord du
Rhin , près Strasbourg ; M. Murrith, au bord du Rhône, en M alais.
Je l’ai encore trouvée le long de la Stura , près Coni.