rent des espèces voisines ; les fleurs sont jaunes, très-petites ; leur
involucrë un peu noirâtre, glabre ou légèrement hérissé. If. Elle
croît dans les lieux pierreux , dans les graviers des torrens, dans les
Alpes du Dauphiné et de la Savoie. La var.‘ /3 est plus petite, presque
glabre, et ne porte qu’un très-petit nombre de fleurs lâches et
presque en panicule. , •
2916b. Épervière trompeuse. Hieracium fa lla x .
H. fa lla x. Wild. ennm. 822. — H. çymosum. Poil. pal. n. 743. Fl. fr. ed. 3,
n. 2915.
f . Stoloniferum. Koch, in Litt. — H. auricula. Wild. sp. 3 , p. i 564.
Cette espèce ressemble beaucoup à l’E; fausse piloselle, mais elle
en diffère, i°. par ses feuilles très-sensiblement rétrécies à leur base,
et non oblongues-linéaires ; 20. parce que ses feuilles sont hérissées
de poils longs, roides, épars et nombreux sur leurs bords, et même
sur leurs surfaces, tandis qu’on ne trouve que quelques poils à la
base des feuilles de la fausse piloselle^ 3°. les pédicelles sont garnis
d’uô petit duvet blanchâtre, cotonneux et presque aranéeux. If. Elle
croît sur les murs et les rochers des provinces orientales, enPalatinat,
en Alsace, dans le Jura , en Dauphiné. La var. $ se trouve dans les
mêmes lieux, et se distingue en ce que le collet de sa racine pousse
des jets rampans, feuilles , quelquefois ascendans et terminés par un
bouquet de fleurs : cette variété est encore remarquable en ce que ses
feuilles sont moins rétrécies à leur base. Doit-elle constituer une
espèce particulière ? J'en ai des échantillons, les uns à tige presque
glabres, d’autres à tige hérissée de poils épars, qui me paraissent
cependant ne pas différer à d’autres égards.
2916e. Epervière hybride. Hieracium hjbridum.
H. hybridum. C h aix, in Vill. Danph. 3 , p. 100 et 102. Voy. p.'6o, t. 2 ,
f. 2.
D’après les descriptions et la figure publiées par Yillars , le H. hy-
bridum n’a point de rejets rampans ; ses feuilles sont radicales, poilues,
oblongues, rétrécies à leur base', un peu pointues, très-
entières ; les hampes sont hérissées , bifurquées, à rameaux longs ,
terminés par i , 2 ou 3 fleurs de la grandeur de celles de l’auricule,
et dont l’involucre est très-légèrement hérissé ; elle se trouve dans les
Alpes de Dauphiné; je n’ai pas eu occasion de la voir. La manière
dont la hampe de cette espèce se bifurque en rameaux allongés la
rapproche beaucoup de VH. brachiatum (1), qui n’en diffère que par
(1) H. brachiatum. (Bert. ined.) stolonibus reptantibus foliosis, folds obovato•
ses longs rejets rampans et feuillés, et qui pourrait bien être la
même espèce. Je soupçonne que la plante de Villars ne paraît destituée
de rejets rampans que parce qu’ils se spnt redressés et terminés
par une hampe florale : la même variation a lieu dans l’H.fallax.
2918. Épervière à feuilles de Hieracium porrifolium.
poireau.
Ses feuilles sont linéaires, entières, toujours glabres, et non
chargées de poils, comme je l’ai dit. Il est très-douteux que cette
plante croisse en France; je ne la connais que d’après des échantillons
cueillis dans l’Autriche et le Frioul : tous ceux que j ’ai reçus
sous ce nom de divers points des Alpes françaises se sont trouvés
appartenir aux var. /3 ou y de la suivante.
2919. Épervière glauque. Hieracium glaucum.
Ramosissimum. — H. porrifolium. Vill. ? Ail. ?
y. Glabriusculum. — II. saxatile. Jacq. ic. rar. r, t. i 63 ?
J'. TJniflorum. Bertol. in Litt.
Les variétés que je rapporte à l’épervière glauque doivent peut-
être former des espèces distinctes, mais dont je n’ose encore tracer
les caractères distinctifs. La var. /3, que j’avais, avec la plupart des
botanistes de-France, confondue avec VH. porrifolium, s’en rapproche
par ses feuilles étroites et sa panicule très-rameuse; mais
elle en diffère parce qu’elle n’est jamais absolument glabre, et que
ses feuilles sont un peu dentées et non entières. La var. y ressemble
davantage au vrai H. glaucum par la largeur de ses feuilles et le
petit nombre de ses fleurs; mais elle a la tige et les feuilles presque
glabres ou chargées de poils épars, et seulement vers la base : eile
croît sur les rochers dans le Jura et les Alpes. La var. A, que M. Ber-
tololii a trouvée dans l’Apennin , ne paraît différer de celle-ci que
par sa tige uniflore.
291g3. Épervière de roche. Hieracium rupestre.
H. rupestre. A il. auct. p. 12, t. x, f. 2. Wild. sp. 3 , p. i 55g.
Celte espèce ressemble à la var. y de l’E. glauque, mais s’en distingue
par ses tiges presque nues, par ses feuilles plus hérissées et
munies de dents très-aiguës et plus profondes ; toute la plante a un
oblongis integerrimis superne et margine pilosis subtiis glabriusculis aut subincanis,
scapo nudo piloso bifido, pediculis longissimis unifloris. I f. Circa Sarzanam. ß. H. col-
linum (Eesser, Fl. gallic, non Gochn. Y Foliis radicalibus magis oblongis, scapo
magis hispido, apice lahtuiri biftdo, pediculis brevioribus — in Gallicia.