F A M I L L E
sente la plante de l’Apennin, et sur laquelle Linné parait avoir
établi son espèce appartient très-certainement à Y Adonis vernalis,
et non à celle des Pyrénées.
4624®. Renoncule à feuilles Ranunculus angustifolius.
étroites.
R. angustifolius. DC. rapp. voy. r, p. 78 .1— R. amplexicaulis, /S. Fl. fr.
ed. 3 , n. 46a5. •— R. pjreneeus , a.. Lapeyr. Abr. pyr. 3i 3.
Cette plante tient le milieu entre la R. des Pyrénées et la R. embrassante
; elle a le port et le feuillage de la première, mais son
pédicule est absolument glabre ; ce caractère la rapproche-de la
R. embrassante ; mais elle s’en distingue par ses feuilles linéaires
et non ovales, marquées de nervures longitudinales et absolument
glabres. If. Elle croît dans les prairies tourbeuses aux environs de
Mont-Louis, dans les Pyrénées orientales, où je l’ai observée en
fleur au commencement de juillet.
4625. Renoncule emhras- Ranunculus amplexicaulis.
santé.
Elle est assez commune dans les Pyrénées, au port d’Oo , au
mont Esquierri, à la vallée d’Ossau, etc. Je l’ai retrouvée dans
les Alpes de Provence, au mont Maunier. Elle ne croît pas aux
environs de Montpellier ; la plante qui avait été désignée sous ce
nom par Gouan est le R. grarnineus, n. 4656.
4627. Renoncule aconit. Ranunculus aconitifolius.
y. Foliis radîcalibus tripartitis. — R. heterophyllus. Lap. Abr. pyr. 3iC*.
Cette plante me parait une simple variété de la R. aconit, qui
elle-même est déjà très-variable ; elle n’en diffère que par ses feuilles
radicales à 3 segmens, et non à 5 ou à 7. On la trouve dans les
prairies élevées des Pyrénées et des montagnes d’Auvergne.
4631. Renoncule des Alpes. Pianunculus alpestris.
J ai trouvé dans les hautes Pyrénées, au bas du glacier du Dail-
lon, près Gavarnie, une variété remarquable de cette espèce, dans
laquelle tous les pétales ou seulement quelques-uns d’entre ènx
sont profondément divisés en 3 lobes.
4632. Renoncule de Seguier. Ranunculus Seguieri.
Je l’ai trouvée fort abondante près d’Allos, sur le mont Pela,
qui forme la plus haute sommité des Alpes de Provence.
mm
DES RENONCULACÉES . 63 7
4634“. Renoncule à trois Ranunculus tripartitus.
parties.
R. tripartitus. DC. io. gall. rar. 1, p. tS , t. 49. Lois. not. 91. Bast. Fl. an g.
204. Mérat, Fl. par. 217. — R. hederaceus, /?. Syn. 417.
Elle a le port et le feuillage de la R. aquatique, les pétales petits
et pointus (Je la R. à feuilles de lierre : elle tient si exactement
le milieu entre ces deux espèces, qu’il faut ou la considérer comme
une espèce distincte, ou réunir en une seule espèce le R. hederaceus
, le R. aquatilis et celle-ci, c’est-à-dire toutes les renoncules
à fruit strié en travers, ’if. Elle est assez commune dans les mares
«t les fossés pleins d’eau de la Bretagne, de la Touraine, de
l’Anjou, et se retrouve même aux environs de Paris.
4637. Renoncule de Yillars. Ranunculus Viïlarsii.
Elle n’est qu’une variété du R. montanus, n. 4636. — Le R. gracilis
de Schleicher et le R. breyrünus de Crante paraissent aussi
'appartenir comme variétés bien distinctes au R. montanus.
4 6 3 8 . Renoncule de Gouan- Ranunculus Gouani.
Le'caractère de cette espèce n’est pas, comme je l’ai dit, d’avoir
la tige uniflore, car elle est quelquefois bifide ; et c’est dans cet
état que Bergeret l’a décrite sous le nom de R.furcatus (Fl. bass.
pyr. 2, p. 409 ) , et je l’ai moi-même trouvée avec une tige terminée
par plusieurs fleurs en ombelle ; mais ce qui distingue cette
espèce du R. montanus, c’est qu’au lieu d’avoir les feuilles florales
partagées en lobes entiers , la R. de Gouan a les feuilles
supérieures partagées en lobes dentes 5 sa tige est d ailleurs beaucoup
plus velue. Elle croît dans divers points des Pyrénées , mais
surtout au mont Llaurentie. Je l’ai retrouvée dans les Alpes de
Provence , auprès /du Villard-d’Allos.
4640*. Renoncule de Corse. Ranunculus Corsicus.
Sa racine est noirâtre, composée d’un faisceau de fibres cylindriques
un peu renflées, et tient ainsi le milieu entre les espèces à
racine grumeuse et fibreuse. La plante est droite, d’un vert foncé,
glabre, ou munie de quelques poils longs et écartés; les feuilles
radicales sont portées sur de longs pétioles, arrondies, échanerées
en coeur , partagées, jusque près de la base , en 3 lobes trifides incisés
et dentés ; les feuilles florales sont partagées en 3 lobes linéaires
et entiers; la tige est dichotome ; les pédicelles cylindriques, pres-
qu’en corymbe ; les fruits sont comprimés,.lisses , réunis au nombre
de 15 à 20 en tête arrondie, à peine surmontés par le rudiment du