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a n 8. Chêne cerris. Quercus cerris.
Q. cerris. Lin. sp. i 4i 5. Wïld. sp. 4 , p. 454. Fl. fr. ed. 3 , n. 2 1 18 , excl.
var. yj et y. — Q- crinita. Lam. dict. 1, p. 718.
/Ê. Q. oegilops. Bon. nann. 102.
y . Q. crinita. Bosc, Mém. chen. p. 19.
Le cerris est un grand arbre qui ressemble au Ç. racemosa par
Son port ; mais il en diffère par ses feuilles , toujours beaucoup
plus profondément et plus élégamment pinnatifides, et surtout parce
que les écailles de ses cupules sont longues , aiguës, étalées ou hérissées
; la var. « a les feuilles glabres en dessous ; la var. /3 les
a pubescentes à la surface inférieure ; la var. y les a également pu-
bescentes, et les cupules très—hérissées et un peu pubescentes. Cette
espèce de chêne ne croît point en grandes forêts ; mais je l ’ai trouvée
éparse dans les bois et les haies des environs dç Nantes, d’Angers, du
Mans ; on la cite encore comme indigène dans les Cévennes, dans
les environs d’Eu et de Navarre (Bosc). Le Q. haliphleos paraît être
une espèce bien distincte de celle-ci, mais qui paraît propre à l’orient,
et non originaire de la Bourgogne, comme on l’a dit.
2119. Chêne égilops. - Quercus oegilops.
Cette espèce est propre à l’orient, et doit être exclue de la Flore
française ; je l’avais indiquée d’après l’autorité de divers auteurs,
qui avaient désigné sous ce nom des variétés du Q. cerris.
2120. Chêne humble. Quercus humilis.
J’avais indiqué cette espèce d’après Bonamy ; mais je crois avoir
prouvé jusqu’à l’évidence (Rapp. voy. 1 , p. 19) que ce qu’il a
décrit sous ce nom n’est autre chose qu’une variété du Q. toza ;
cet article doit donc être rayé de la Flore de France.
2121. Chêne yeuse.- Quercus ilex.
L’yeuse se distingue du liège à son écorce non subéreuse, et à
son feuillage moins glauque. Il varie prodigieusement quant à la
forme, à la grandeur et aux dentelures de ses feuilles. La var. y ,
qui a les feuilles larges, ovales-arrondies , et souvent bordées de
dents assez fortes , a été indiquée par les auteurs du midi sous le
nom de Q. gramuntia; mais le Q. grainuntia de Linné paraît être le
Q. rotundifolia de Lamarck , qui ne se trouve point en France.
Tous les chênes de Grammont appartiennent certainement au Q.ile.v.
L’yeuse est commun dans tout le midi ; il se trouve épars dans les forêts
de l’ouest, jusques à Nantes, Angers et Juigné. — Il faut ajouter aux
Variétés de l’yeuse le Q. alzina, Lapeyr. Abr. 684, qui n’en diffère
que par ses glands- un peu plus courts, et dont la saveur est un
peu ou point acerbe : ou le connaît sous le nom d'alzina dolce et
on assure qu’il se retrouve dans le pays d’Andorre. Le degré d’acer-
bité des glands de l’yeuse est très-variable : parmi les individus
plantés dans le jardin de Montpellier par Richer de Belleval, il en
est dont les glands sont doux et mangeables , et qu’on ne peut cependant
distinguer , par leurs formes, des individus à glands acerbes.
Le Q. suber a les glands presque toujours doux et mangeables.
2127. Orme à fleurs éparses. Ulmus effusa.
Cet arbre s est retrouve dans les bois, en Anjou près Angers,
et Chalonnes (Bast.); à Chamerande près Pont-de-Vaux en
Bresse (Dumarch.) ; aux environs de Strasbourg, d’où il m’a été
envoyé par M. Nestler.
FAMILLE DES URTICÉES.
a 182». Ortie membraneuse. Ürtica tnembranacéa.
V. Ttiembranacea. Poir. enc. 4 , p. 638. Desf. ail. 2 , p. 340. — y . caudataî
Vàb.1. symb. 2, p. 964
Eimü a le port de l’ortie dioïqùe ; mais elle est monoïque. Sa tige
S’élève à 7-1 o décim, et est garnie de poils peu nombreux ; ses feuilles
6ont opposées , Ovales, fortement dentées , portées sur de longs pé-,-
tioles. Les épis mâles naissent deux à deux des aisselles supérieures 4
ils sont grêles , filiformes , munis de fleurs seulement d’Un côté et
garnis de deux membranes étroites qui leur donnent l’âspect du
rachis des pâspales : les épis femelles sont courts , ovales, placés
Un peu plus bas © ? Elle a d’abord à été trouvée dans les environs
d’Arles, par M. Artaud. MM. Requien, Ziz et Robert, l’ont depuis
retrouvée dans d’autres endroits de la Provence. M. Cüstér l’a cueillie
dans les environs de Perpignan, et M. Bonnemaison en Bretagne.
2 î 32b. Ortie hérissée. Urtica hispicla.
Cette espèce est dioïque , et ne peut- être confondue qu’avec l’Q
dioïque, dont elle diffère beaucoup. Sa tige droite est hérissée de
poils roides très—serrés vers sa partie supérieure ; les pétioles et les
pédoncules sont chargés de poils semblables ; ceux qu’on observe
sur le limbe des feuilles sont disposés d’une manière serrée tout le