ment une rosette plus lâche que dans la S. cæsia ; elles sont presque
triangulaires , élargies au sommet, presque obtuses , droites ou à
peine recourbées à leur extrémité , ciliées à leur base , et chargées
sur les bords, vers le sommet, de points farineux ( comme dans la
S. incrustata ) , glabres, un peu ponctuées en dessus, longues de
3-4 lignes; la hampe est droite, chargée de quelques feuilles, qui,
ainsi quelle, sont garnies de poils glanduleux; les fleurs sont rapprochées
au nombre de 7 à 8 ; leurs calices sont très-obtus , chargés
de poils glanduleux, qui leur donnent un aspect noirâtre ; ce qui
distingue, dès le premier coup d’oeil, cette espèce des S. cæsia et dia-
pensioïdes ; les pétales sont ovales, d’un blanc un peu terne, obtus,
deux fois plus longs que le calice. If. J’ai trouvé cette espèce dans
les Alpes au col Lacroix, entre Abriès et Pignerol, au-dessus des
vallées vaudoises. Elle était en fleur au milieu de juillet. — La
figure de Lobel ( le. 376, f. 1 ) ressemble un peu à notre plante ;
mais celle-ci ne peut être cependant la S. Vandellii Sternb., car
elle n’a pas les feuilles mucronées.
3565/ Saxifrage à cils roides. Saxifraga aspera.
Depuis la publication de la Flore, presque tous les auteurs ont
cherché à établir des différences spécifiques, plus exactes qu’on ne
l’avait fait pour distinguer les deux plantes ( S. aspera et brjoïdes
Lin. ) que j ’ai réunies ici comme variétés : cependant je reste toujours
plus convaincu que ces deux variétés sont des états d’une
même espèce dus à la différence de leurs stations. M. de Sternberg
dit qu’elles diffèrent en ce que l’une a les calices pointus et
Fautre obtus ; mais lui-même figure l’une et l’autrè à calices un peu
pointus , et c’est ainsi, en effet, que la nature les offre. M. La-
peyrouse dit que le brjoïdes a les pétales obtus , et Y aspera les pétales
pointus ; je ne vois de pétales pointus ni à l’une ni à l’autre,
mais de légères différences dans la rondeur de leur extrémité ;
enfin la différence des bourgeons foliacés et axillaires, qu’on voit
dans Y aspera, et qui manquent dans le brjoïdes, est bien vraie ,
lorsqu’on prend des individus extrêmes, mais s’évanouit peu à peu
lorsqu’on suit les intermédiaires. II en est de même des cils qui
bordent les feuilles.
3570*. Saxifrage faux-sédum. Saxifraga sedoïdes.
S. sedoïdes. Jacq. mise, austr. 2 , p. i 34, t. 2 1 , f. 22, excl. Hall. syn.
Sternb. Sax. p. 27, t. 7 , f. 2, a , b et t. g , h , f. 3. — S. trichodes.
Scop. carn. 1 , p. 295, t. i 5. — S. angustifolia. Hall. fil.
Cette espèce diffère de la S. planifolia, mais elle en est tellement
voisine , qu’on ne peut les écarter l’une de l’autre : elle forme une
touffe plus lâche : ses feuilles sont linéaires, un peu spatulées ,
poilues à leur base, jamais imbriquées , longues de 4 à 6 lignes ;
ses tiges florales sont feuillées, longues de 2 à 3 pouces, portant
de x à 5 fleurs pédicellées ; les lobes du calice sont oblongs, un
peu obtus ; les pétales sont petits, jaunes , pointus, de la longueur
du calice. If. Elle croît dans les Alpes, à la vallée de Saint-Nicolas,
et au Simplon , entre le Valais et le Piémont. M. Lapeyrouse dit
qu elle se trouve dans les Pyrénées à la val d’Eynes et à Cambre-
d’Ase.
3573a. Saxifrage à fleurs pen- Saxifraga penduliflora.
dantes.
S. penduliflora. Bast. in Journ. bot. 18x4, p. 17.
Sa racine est formée dé souches un peu ligneuses , horizontales
ou tortueuses, noirâtres , garnie de distance en distance , en dessus
de faisceaux de bulbilles, en dessous de fibrilles descendantes ; la
fltd est droite, simple , grele , herbacée, un peu poilue , porte
aussi des bulbilles à 1 aisselle des feuilles inférieures ; celles - ci
ont de très-longs pétioles , légèrement poilu; le limbe est réni-
forme , échancré en coeur, à 5 ou 7 lobes , larges, arrondis ou terminés
par une très-petite pointe ; la tige est nue au sommet, terminée
par un bouquet de 4 à 5 fleurs pédicellées, fortement inclinées
ou pendantes ; les bractées sont linéaires,; le calice pubescent
à sa base , adhérent à l’ovaire ; les pétales sont blancs , en forme
de coin, obtus , à 3 nervures, 2 à 3 fois plus longs que le calice. If.
M. Bastard a trouvé cette belle espèce en Auvergne, au mont d’Or,
sous la cascade de la Dore, où elle croît à côté des S. muscoïdes,
coespitosa, nivalis, stellaris, aspera, rotundifolia et aizoon. Elle
diffère très-évidemment de la S. cernua de Linné , qui a la fleur
solitaire et l ’ovaire libre. jLa A. cernua, Lois. not. 5y7 , qui croît
au grand Saint-Bernard, diffère tout-à-fait de celle de Linné , et
-paraît être la S. paradoxa Sternb.
358oa. Saxifrage de Bellardi. Saxifraga Bellardi.
S. Bellardi. Alt. ped. n. i 356, t. 88.
Cette petite saxifrage est une des plus remarquables de tout ce-
genre par son port : elle est composée d’une petite rosette or—
biculaire et plane , de feuilles étalées en forme de coin très-élargi
par le haut, à 3 dents ou lobes courts et obtus , un peu velues ; il
n y a point de hampe : les fleurs, qui sont très-petites et peu nom