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d’un rouge cramoisi très-vif, d’abord distinctes et arrondies, puis
confluentes et occupant un grand espace ; ces taches sont formées
par une espèce de croûte adhérente et d’aspect pulvérulent et luisant;
on ne peut y distinguer des fdamens bien prononcés, mais son rapport
avec 1E. du hetre ne permet pas de l'en écarter ; je l’ai trouvée,,
à la fin de mai , entre Agen et Auch.
187k. Erinéum doré. Erineum aureum.
E. aureum. Pers. Syn. 700. Syn. Fl. gall. p. i5.
Il croît sur les deux surfaces des feuilles vertes du peuplier noir,
et s’y présente sous la. forme de taches orbiculaires et d’un jaune
doré, nichées dans des cavités de la substance même de la.feuille qui
est bosselée du côté opposé : ces taches, vues à de très-fortes loupes,
sont composées de petits filamens soyeux et un peu couchés.
187e. Erinéum du tremble. Erineum populinum.
E. populinum. Pers. Obs. myc. 1, p. 100. Syn. Fl. gall. p. i 5.
Il croît seulement à la surface inférieure des feuilles vertes du
peuplier tremble, où il forme des taches arrondies, oblongues ou
irrégulièrement confluentes, presque planes du côté inférieur de la
feuille., marquées du côté supérieur par des bosselures très-pronoù-
cées; ces taches sont d’un roux brun, composées de filamens épais,
courts, d’un aspect grenu, d’une consistance ferme, et qui adhèrent
fortement à la superficie de la feuille.
i8 7 d. Erinéum du bouleau. Erineum betuloe.
IL betuloe. Schleich. cent. exs. p. 94* Syn. p. i 5. — E. betulinum. Rebent.
ex Moug. et Nestl. crypt. vog. n. 200. Alb. et Schw. Nisk. n. iroS;
U croît sur la surface supérieure, et quelquefois sur la face inférieure
des feuilles du bouleau blanc ; sa couleur est d’abord purpurine
, et devient ensuite blanchâtre : il forme des taches irrégulièrement
arrondies, souvent confluentes, et qui ônt un aspect comme
grumeleux, et plutôt composées de grains agglomérés que de véritables
filamens. Sous ce rapport, il se rapproche de l’E. de l’aune.
187e. Erinéum de l’yeuse. Erineum ilicinum.
E. ilicinum. Syn. FL gall. p. i 5.
Cette espèce est l’une des plus communes de ce genre ; il est rare
de trouver des chênes verts sans que leurs feuilles en soient chargées;
cet érinéum naît à leur surface inférieure, en taches arrondies,
d’abord distinctes , puis confluentes au point de couvrir quelquefois
la surface inferieure toute entière; la couleur de- ces taches est
d e s c h a m p i g n o n s . i S
d’abord blanchâtre , puis rousse, et enfin d’un brun assez foncé :
leur aspect est pulvérulent dans leur jeunesse ; mais bientôt elles
paraissent'composées de petits filamens soyeux, courts, très-serrés
et presque entre-croisés. Serait-ce, ainsi que plusieurs autres espèces
dè ce "enre, une simple altération maladive des pôiis naturels à la
feuille ?
187f. Erinéum pourpre. Erineum purpureum.
E. purpureum. DC. Enc. bot. 8 , p 218.
Il naît à la surface supérieure des feuilles du bouleau à feuilles
ovales ( Betula ovata, Lin.); il y forme des taches arrondies ou
irrégulières d’un pourpre vif, un peu cotonneuses et d’un aspect
soyeux, composées de filets peu distincts , cylindriques, assez adhé-
rens à l’épiderme. Il a quelques rapports par sa couleur avec celui
qu’on trouve.sur le hêtre pourpre; mais il en est distinct par son
apparence et sa station.
187S. Erinéum du noyer. Erineum? juglandis.
E. juglandis. Scbleich. cent. exs. n. 92.
Il occupe la surface inférieure des feuilles du noyer commun, où
il forme des taches écartées , arrondies , un peu proéminentes en
dessous et remarquables en dessus, parce que l’épiderme de la feuille
y est bosselé et irrégulièrement ridé : sa couleur est d’un blanc
roussâtre, d’un aspect velu et soyeux ; ses filamens ressemblent absolument
à des poiis, et ne sont peut-être autre chose ; ils sont très-
serrés, disposés en faisceaux, et paraissent simples, étiolés et pointus.
J’indique cette production comme une plante parasite, parce qu’elle
a été ainsi classée par d’autres naturalistes , et que je ne puis apporter
aucune preuve positive du contraire ; mais je ne serais point étonné
qu’une observation plus attentive ne démontrât que ce sont de simples
poils développés contre nature; c’est à cause de ce doute que
je ne mentionne point ici des productions analogues que j ’ai recueillies
sur les ronces, sur les figuiers, etc., et qui pourront un jour
être considérées comme autant d’espèces.
188e. Stilbum cotonneux.. Stilbum tomentosum.
S, tomentosum. Scbrad. Journ. bot. 2 , pl. t , p- 6 5 , t. 3 , f. 2. Pers.
Syn. 680.
Toute la plante n’atteint pas une demi-ligne de longueur, et est
de couleur blanchâtre ; le pédicule est grêle, cylindrique ; la tête
petite , arrondie, persistante , d’abord diaphane , puis opaque ; on
observe à l'origine de ce champignon un petit duvet blanc et bissoïde,