lères, quoique clairs, ont souvent été embrouillés à cause des noms
spécifiques ; tous deux en effet sont tachés de blanc, tous deux sont
sauvages en Espagne ; celui qui porte le nom de S. maculatus est
entièrement glabre; sa tige ne se ramifie qu’à sa partie supérieure;
les écaillés de son réceptacle n’enveloppent point les graines, et ses
corolles portent à leur base de petits poils bruns ; il est propre aux
provinces méridionales. Le Sc. hispamcus a toujours la tige un peu
velue j et qui se i amibe dès sa base ; les écaillés de son involucre enveloppent
les graines; c est celui-ci qui est le plus commun dans
toute la France, non-seulement dans les provinces méridionales ,
mais jusqu’aux environs de Nantes, et probablement d’Orléans;
c’est celui que Goertner a. bien désigné par le nom de S. angio-
spermus ( Fr. a , p. 356 , t. 15^) , que Bonainy a mal à propos nommé
Sc. maculatus dans sa Flore de Nantes (p. 109) , et que M, Lapey-
rouse a répété deux fois sous le nom de Sc. hispanicus et de Sc. gran-
diflorus ( Abr. pyr. p. 489).
3ooo . Onopordone verdoyant. Onopordum virens.
Onopardon. Dod. pempf. ,3 8 , f. 1. _ O. virons majorlbm capitis spinis.
Barr. ie. t. 5o i. — Onopjxus fernW. Dalech. hist. 1472, f. 2. — Car.
’ duos qmbasdam dictus acanthium illjricum, etc. J. Baahin. hist. 3
p. 55, ic. nec descr. — lo b . ie. 2 , p. i, f. 2.
Cette espèce ressemble à Y O. Myricum, et a sans doute été con,
fondue avec lui par les modernes, quoique distinguée par les Anciens.
Elle en diffère, t°. parce quelle est plus grande, toujours
rameuse dès sa base, et non simple ou rameuse au sommet seulement;^
0. la couleur de son feuillage est toujours verdâtre et non
blanchâtre ; 3°. ses feuilles sont presque glabres ; leurs nervures ,
ainsi que la tige, portent de très-petits poils courts et un peu visqueux
, et ne sont pas couverts d’un duvet blanc et épais; 4°.' ses
feuilles sont moins profondément découpées, les' supérieures plus
écartées, plus allongées, et terminées par une longue lanière entière
et lancéolée ; 5°. ses têtes de fleurs sont plus grosses ; 6°. les écailles,
de 1 involucre sont un peu visqueuses et pubescentes, étalées, concaves
et non recourbées en dessous, cotonneuses et presque convexes.
o*. Elle croît le long de la route entre Montpellier et le village
de Pérauls, où elle a été observée pour la première fois par M. Pouzin.
3oo6a. Onopordone d’Arabie. Onopordum Arabicum.
O. arabicum. Lin. sp. 1 1 5p, excl. Barr. syn. — Pluk. Alm. 85, t. i 54, f. 5.
Sa tige est droite , garnie dans toute sa longueur , d’appendices
foliacés , cotonneux, sinués et épineux : ses feuilles sont cotonneuses
, oblongues , pinnatifides , épineuses sur les bords , prolongées
à leur base le long de la tige ; les fleurs sont grandes, terminales
: les écailles de l’involuere ovales - lancéolées , terminées par
une épine droite et courte , et appliquées les unes sur les autres. <f.
Il croît dans les lieux secs, en Auvergne ( Lois.) ? dans le Languedoc
( Lin. ). M. Roubieu m’en a. communiqué un échantillon cueilli par
lui aux environs de Montpellier.
3007. Onopordone des Py- Onopordum Pyrenaïcum.
rénées.
O. pprenaiaum. DC. cat. hort. monsp. 121. — O. acaule. Fl. fr. n. 3007,
excl. syn. — O. acaulon. Lapeyr. Abr. 496, excl. syn.
La plante des Pyrénées que j ’ai, avec tous les botanistes , prise
pour Y O. acaule, en est certainement distincte, et tient le milieu
entre Y acaule et T uni/lorum ; ses feuilles et ses fleurs sont toutes
radicales ; les feuilles disposées en rosette , péliolées , cotonneuses ,
très-blanches en dessous, pinnatifides , à dents épineuses j les fleurs
sont blanches , ovoïdes , à peu près sessiles , au nombre de 3 à 4 ;
celle du milieu est plus grosse que les autres : les écailles de l’in-
volucre sont ovales-lancéolées , épineuses , demi-dressées , ni étalées
comme dans Y O acaule, ni dressées et appliquées comme
YO. uniflorum. If. Je l’ai trouvée dans les lieux pierreux des Pyrénées
orientales à Lafont-de-Combes au-dessus de Villefranche : ou
la retrouve à Vicdessos, Saleix , et au pic de Lhéris (Lapey. ).
3oi 5a. Chardon des sables. Carduus arenarius.
C. arenarius. Desf. Fl. atl. 2, p. 247, t. 222 ? — Cnicus arenarius. Wilct.
sp. 3 , p. i 663 ? —- C. nemorosus italiens. Barr. ic. 417»
Sa tige est droite, simple ; ses feuilles décurrentes sur la tige ,
oblongues , sinuées , presque pinnatifides , à lobes épineux , cotonneuses
sur les deux surfaces ; ses fleurs sont en petit nombre ,
rapprochées au sommet de la tige , portées sur de courts pédicules ;
l’involucre est presque globuleux , à écailles linéaires , terminées
en forme d’alêne ,®épineuses , étalées; les fleurs d’un pourpre peu
foncé. 0* • M- de Suffren a trouvé celte plante dans les lieux mon—
tueux en Provence près Castellane et Entrevaux : je l’ai cueillie
dans des terrains un peu sablonneux près Cliiavari. Elle ressemble si
bien à la figure et à la description de M. Desfontaines , que je ne
puis l’en séparer : cependant notre plante a les poils de l’aigrette
simples , et M. Desfontaines dit que ceux de sa plante sont plumer x ;
mais je crois qu’il y a une faute d’impression , car la figure les
représente simples.