est toujours plus ou moins pubescent, quelquefois même velouté ,
mais jamais hérissé comme dans VA. villosurn ; l’éperon est droit, non
divergent ; la gorge n’est point fermée par le palais If fj . Les linaria
origan folia, rubrfolia et minor de la Uore française, les antirrhinum
littorale, Bernli. et villosurn, Lin., les anarhinum crassfolium et
tenellum de Wildenow, forment un groupe parfaitement naturel,
intermédiaire entre les linaria et les anarhinum, et que je désigne
sous le nom de choenorhinum : ce groupe diffère des linaires par la
gorge ouverte et non close ; mais il s’écarte tellement des anarhines
par le port, que je n’osè, à l’exemple de Wildenow, le réunir à ce
genre'; je laisse donc provisoirement les chænorhines comme sçction
dans le genre linaire ; mais je ne doute point qu’un examen plus approfondi
ne fournisse des caractères suffisans pour en faire un genre
particulier.
a65i a. Linaire à feuilles rouges. Linaria rubrifolia.
Linaria rubrifolia. Rob. et Cast. diss. ined. — Antirrhinum saxatile ser-
pjllifolio. C. Bauh. prod. 106. Magn, bot. 20 , ic. — Antirrhinum ori-
ganifolium. Goüan, Hort. 3o i.
Sa racine est grêle, annuelle, rameuse; sa tige droite, haute de
3 à 4 pouces, rameuse et pubescente à sa partie supérieure ; ses
feuilles radicales sont ovales ou arrondies, rétrécies à leur base en
un court pétiole , glabres, un peu charnues, d’une couleur rouge
foncée en dessous ; celles de la tige sont oblongues, obtuses, pubes-
centes; les fleurs sont portées sur des pédicelles longs de ^-(^ligtîes ;
la corolle est longue de 3 lignés, bleue, avec deux petites taches
jaunes à l’entrée du tube; celui-ci est ouvert, et na point le palais
proéminent; l’éperon est grêle , aigu, un peu divergent; la capsule
est petite, ovoïde , glabre , lisse, percée à sa maturité d’un seul trou
qui donne issue aux graines contenues dans la loge qui répond à la
lèvre supérieure de la corolle ; l’autre loge s’ouvre tard , et par une
fente latérale près de la base 0 (?? Cette plante croît sur les collines
rocailleuses, des environs.de Marseille, notamment près le fort de
N.-D.-de-la-Garde du côté de la mer ; elle y a été découverte par
Gaspard Bauhin, et retrouvée par MM. Bobillard et Castagne, qui
m’en ont communiqué des échantillons et la description inédite. Magnol
l’a trouvée aux environs de Montpellier, entre Pignan et la
Vérune , et aux Capouladoux ; M. Gouan, aux roches de Mijoulari ;
M. Bouchet, à la Vaquerie. Je l’ai cueillie en abondance à Santa-ïé,
aux Cambrettes, au moulin de Figuière, en montant la Sérane, à la
YCr o s e près Aniane.
2655a. Muflier à large feuille. Antirrhinum latifolium.
A. latifolium. Mill. Dict. n. 4. M Cat. hort. monsp. 7. Req. m Guet.
Vauel. ed. 2 , p. 227. — A. majus, var. et. Fl. fr. n. 2655. — Bocc. mus.
p- 49 > tv 41.
II. Striatum.
Ce muflier diffère de VA. majus par sa stature moins élancée, par
ses feuilles ovales ou ovales-lancéolées , par ses fleurs jaunes un peu
plus grandes, quelquefois légèrement rayées de rouge, et parce que
sa superficie est presque toute garnie, surtout vers le sommet, de
poils courts, mous, hérissés et un peu glanduleux <f. Il croît dans
les lieux pierreux exposés au soleil des provinces méridionales, à
Villefranche en Roussillon; à Vaucluse, Malaucène et Lourmarin
près Avignon; aux environs de Digne, de Toulon, de Nice, de
Coni, etc. Ayant cultivé cette espèce dans le jardin de Montpellier à
côté de VA. majus , elle y a conservé ses caractères; mais les graines
provenues de ces individus ont donné la var, /B qui a la fleur jaune,
marquée de raies rouges longitudinales et parallèles, la superficie
pubescente et lês feuilles oblongues ; elle est si exactement intermédiaire
entre les deux espèces, qu’elle semble une hybride due à la
fécondation de VA. latifolium par 1 A. majus.
2657. Muflier toujours Antirrhinum sempervirens.
vert.
Ajoutez à la synonymie : Orontium sempervirens, Pers. ench. 2 ,
p. 1 58. — Antirrhinum molle, Saint-Am. bouq. pyr. n° i 5tj., non
Lin. — A. sempervirens, Ram. voy. perd. 210. Lapeyr. abr. 354- — Il
croît sur les roches calcaires des Pyrénées centrales , dans les vallées
d’Oo, de Yénasque , de Gèdres,.d’Aure , de Louron, etc.
2659. Muflier faux-asaret. Antirrhinum asarina.
Il croît sur les murs et les fentes des rochers dans les Pyrénées
orientales , les Cévennes, la Lozère.
2664^ Digitale rougeâtre. Digitalis purpurascens.
tt. D. purpurascens. Roth. cat. 2 , p. 62. Pers. ench. 2 , p. 162. Elm.
diss. 45.
jS. D. hybrida. Koelr. in Jour. phys. 1782, p. 285, t. 1, f. x, 2.
y . ü.fu ca ta. Ehr. Beitr. 7 , p. i 5. Pers. ench. 2, p. 162. Moench. suppl.
164. Lois. not. 96.
<f. D. intermedia. Lapeyr. Abr. 357.
Cette plante me paraît être évidemment une hybride provenant
des D. à grande ou à petite fleur fécondées par la D. pourprée. L ex