de 4 à io pouces ; toute la superficie est glabre ; tes noeuds sont d’un
pourpre foncé; les feuilles courtes et menues; l’épi est simple, droit,
roide, composé de 6 à io épillets alternes, sessiles, ovales-oblongs,
dressés, et à peu près de la longueur de leurs intervalles ; la glnrne est à
2 valves illégales, presque obtuses ; les fleurs sont au nombre de 7,
terminées par une arête droite, longue d’une ligne ; ce caractère
rapproche cette espèce du T. nardus ; mais elle en diffère, parce
qu’elle est toujours glabre, que ses épillets sont exactement alternes, '
en nombre moins grand, composés d’un plus grand nombre de fleurs ;
qu’enfin surtout un long espace sépare l’épi de la feuille supérieure
dans le T. tenuiculuin, tandis que dans le T. nardus l’épi commence
immédiatement au-dessus de la feuille supérieure. Q II croît dans les
champs aux environs de Nantes, où il a été trouvé par M. Gochnat ;
d’Angers , par M. Bastard ; de Gênes , par M. Viviani.
1677. Ivraie multiflore. Lolium multiflorum.
fi. Iduticum.
Cette variété ne diffère de l’espèce ordinaire que par ses fleurs
dépourvues de barbes. On trouve quelquefois , sur les mêmes pieds,
des fleurs qui ont des barbes courtes , et d’autres qui en sont totalement
dépourvues. Les deux variétés croissent aux environs de
Montpellier.
i686a. Orge à crinière. Hordeum jubatum.
H. jubatum. Lin. sp. 126. Lois. not. 26. — H. crinitum. Desf. Fl. atl. 1 ,
p. 1 1 3 . — Eljmus crinitus. Scbreb. gram. 2 , p. i 5 , t. 24.
Sa tige est droite ou coudée à sa base, longue de 6 à 12 pouces,
glabre , ainsi que le reste de la plante ; les feuilles sont étroites et en
petit nombre ; l’épi est droit, à peine long d’un pouce , si l’on ne
compte pas les barbes des fleurs ; de chaque noeud naissent 2 fleurs
fertiles , géminées et un involucre composé de 4 'valves linéaires ,
roides , prolongées en arêtes longues d’environ un pouce ; les valves
extérieures de la fleur se prolongent elles-mêmes en arêtes , dont les
inférieures ont environ 20 lignes , et les supérieures dépassent
2 pouces de longueur. Q Cette plante croît dans les sables , aü bord
des chemins, près Fréjus, où elle a été trouvée par M. Rohde.
1693. Cultivée, lisez naturalisée dans toutes les provinces
méridionales.
i 6g 3a. Hou que sorgho. Holcus sorghum.
H. sorghum. Lin. sp. 1484. Lam. dict. 3 , p. i 4 °- — Fuchs. hist. 771, ic.
Cette plante indigène de l’Inde est cultivée dans les provinces
méridionales , et jusqu’aux environs de Mâcon, pour la nourriture
de la volaille, sous les noms de sorgho, gros pan&, grand millet,
sàgina, etc. Elle s’élève à, 5-6 pieds de hauteur; ses feuilles sont
larges ^velues à l’entrée de leur gaine ; sa panicule est ovale, droite,
étalée • ses glumes ovales, pubescentes, munies d’une petite arête;,
ses graines grosses, ovoïdes , comprimées, blanches, jaunes , rousses
ou noires, selon les variétés; elles servent à nourrir la volaille. On
cultive aussi pour le même usage, mais plus rarement, et dans le
Midi seulement, V holcus compactus, Lam. dict. 3 , p. l4 i , qui ne
diffère du précédent que par sa panicule serrée et compacte.
FAMILLE DES CYPÉRACÉES.
1697“. Carex à long style. Carex macrostyla.
Ç. macrostjla. Lapeyr. abr. 562.
Tl ressemble absolument au C, pultcans 9 mais il en différé par sa.
stature plus petite (il ne s’élève guère au-delà de 4 pouces), par son
épi plus- petit, dont les fleurs femelles restent dressées même à un
âge avancé, parce que les urcéoles sont cylindracés , amincis en
pointe à l’extrémité, doubles environ de la longueur des écailles,
parce qu’enfin le style est très-long et très-saillant hors de l’urcéole.
% Il croît dans les hautes sommités des Pyrénées ; M. Lapeyrouse
l’indique, en particulier, au Cau-d’Espade et à Aigue-Cluse.
1698. Carex des Pyrénées. Carex Pyrenaica.
C. Pyrenaica. Wahlenfb. Act. holm. i 8o3 , p. 13 9 , ex Wild. sp. 4 , p- 214 ■
et. Fructibus ( immaturis-) erectis. — C. fontanesiana. Fl. fr. n. 1699.
C. acutissima. Degl. in Lois. Fl. gall. 628. Pers. ench. 2 , p. 535.
C. spicata. Schkubr. car. t. D. f. i 5 ?
p , Fructibus ( maturis) patulis dejlexisve.— C. ramondiana. Fl. fr. n. 1693.
— C. Pyrenaica. Degl. et Pers. loc. cit.
Les deux plantes que j’avais distinguées dans la Flore française ne
sont que deux états divers d’une seule espèce : elle est assez fréquente
dans les pelouses des sommités primitives des Pyrénées, au
Mont-Calm, à Néouvielle , à la Maladetta, etc. .Les capsules sont
d’abord dressées , puis étalées, puis refléchies.