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{[lie/(' Bisson, coniiiiandé par M. Lemaranl, leva l’aiicve
pour cette expédition. M. Darondeau, que le travail à
exécuter concernait particulièrement, s’embarqua sur le
brick, accompagné de M. Fisquet et d’un élève appelé
à le seconder. M. Lauvergne, sjiécialemeiit chargé des
fonctions de dessinateur, était aussi de la partie; il devait
s’occuper des vues de côtes deslinées à compléter le
travail de l’ingénieur. Les contrariétés qui s’ojiposèrent
au succès de leurs opérations firent perdre deux journées
entières, que M. Lauvergne dut surtout regretter,
car ce furent à peu près les seules qu’il put passer hors
de la Bonite, à cause des nombreuses occupations que
lui imposait le service administratif du bord. Le seul
fruit qu’il en rapporta est nn cbarmant dessin qui figure
dans fallas bisloritiue sous le 11° [\, et qui représente
la Gabia, montagne remarquable, située à l’oiiesl de
la baie.
S e c o u d e p ro m e u a d e a u x e u v iro u s d e R io -J a u e iro .
Le 3 i mars, M. Gaudicbaud entreprit une nouvelle
excursion botanique. M. Fisquet arrivajuslementàlemps
pour raccompagner. Nous les suivrons encore dans cette
promenade, qui devait fournir à fun de nouveaux sujets
d’étude, à l’autre de cbarmaiils dessins (Voyez fallas
historique, planches 7 et 8.)
Gomme la première fois, la caravane se trouva assez
nombreuse, et prit terre à la Gloria. Cet endroit tire
son nom d’une petite église très-pittoresque bâtie sur
une hauteur à gaucbe de la ville , et dont la blancbe architecture,
se détachant presque tout entière sur l’azui'
du ciel, couronne agréablement le bouquet de verdure
du milieu duquel elle paraît sortir : Sicut liliurn inte'r
spinas. On peut en voir une image fidèle dans la planche
n“ 6, litbograpbiée d’après le dessin de M. Fisquet.
Arrivés au jardin public , nos voyageurs prenant à
droite, se bâtèrent de traverser la ville en passant sur
la place du Théâtre et devant le Musée, et ils se retrouvèrent
bientôt dans la campagne, qui, de ce côté, offre
un aspect tout différent des sauvages beautés du Corco-
vado. Le but de la promenade était la grande cascade de
Tijouka. La route à suivre pour s’y rendre est bordée,
dans une longueur de deux lieues environ , de jolies maisons
de campagne qui animent le paysage, divisé en autant
de jardins anglais admirablement dessinés. On commence
à gravir ensuite une côte, le long de laquelle des
ventas, établies de distance en distance, attendent les
voyageurs. Des ruisseaux abondants coulent à droite et
à gaucbe de la route, et arrosent de leurs eaux limpides
de vastes et fraîches prairies. On parvient ainsi au sommet
d’une montagne déjà assez agreste, d’où la vue se
repose agréablement sur le gracieux paysage que je viens
d’escpiisser.
Quand les bôtes de la Bonite furent arrivés sur cette
hauteur, il était déjà près de neuf heures dn matin. La
grande Tijouka se trouvait encore loin ; mais en un quart
B o n ite. — R e la tion d u 'voyage, 11