line chose que nous reconunamlons particulièrenieiit à
iM. Vaillant et a tons les officiers cle la marine qui pourront se
trouver en position de faire des observations du mênie genre
que b ii, c’est de mouiller, quand il sera possible de le faire,
pendant le nombre d’heures nécessaire pour obtenir sur le
même point des observations de latitude et de longitude, ainsi
que toutes les opérations hydrographiques indiquées ci-dessus.
Nous signalerons encore , comme étant une circonstance favorable
pour faire des vues et des relèvements , celle où deux
points remarquables d’une côte sont vus l ’un par l’autre. Ou
obtiendrait certainement, au moyen de mouillages fréquents
en pleine cote, des résultats bien plus exacts que tous ceux
qui ont été obtenus jusqu à ce jour dans les voyages de découvertes.
Si, après avoir indiqué sommairement ce qu’il est à désirer
que M. Vaillant puisse faire en vue de toutes les terres qu’il
visitera dans sa longue navigation , nous lui donnions des instructions
complètes sur tout ce qu’il serait à désirer qui fût
but eu hydrographie, dans des relâches prolongées, nous
dépasserions le but que nous devons nous proposer d’atteindre.
Ou ne doit demander à cet officier que ce qu’il est
possible et fiicile de faire très-promptement dans ce genre d’opérations.
En conséquence, nous renverrons, jiour le détail des opérations
qu’exigent des travaux hydrographiques rigoureusement
exacts, à 1 Expose des iravaux relatifs à la reconnaissance hydrographique
des cotes occidentales de France, publié au Dépôt
général de la marine en 1829, et nous nous contenterons de
dire que M. Vaillant, secondé par son état-major, pourra rendre
toutes ses relâches profitables à la science , non en faisant
lever des plans complets , car la chose lui sera presque toujours
impossible, soit à cause de la circonspection qu’il faut mettre
dans des travaux de cette nature en pays étrangers, soit à
cause du peu de temps que dureront en général les relâches de
la Bonite.
Ce que M. Vaillant pourra faire partout, sans avoir à craindre
d'éveiller aucun soupçon, ce sont de bonnes observations
astronomiques, des vues de côtes, des observations des pleines
mers et des basses mers de jour et de nuit, ainsi que des observations
du mouvement des eaux, de quart d’heure en quart
d’heure, quand on sondera pour pouvoir rapporter le hrassiage
au niveau des plus basses mers.
Il y a Heu d’espérer qu’il pourra souvent aussi envoyer des
officiers munis de théodolites, sur des points marquants de la
côte, d’où ils dessineront des vues en forme de panoramas,
sur lesquelles seront écrits les angles qu’ils observeront sur
tous les objets terrestres remarquables, et notamment sur ceux
qui pourront aider à dresser au moins de bons croquis de
plans. Des vues de ce genre, prises de points choisis avec
discernement, donneront, nous en sommes certains, des
résultats bien supérieurs en exactitude à quelques-uns des
plans que le Dépôt de la marine a reçus depuis plusieurs
années.
Si l’on ue pouvait mesurer une base sur le rivage, pour une
cause quelconque, on en obtiendrait une en observant soit
avec le cercle répétiteur, soit même avec le cercle à réllexlou,
l’angle sous lequel on verrait la distance comprise entre le
sommet du grand mât de la Bonite, et la flottaison de ce bâtiment,
de l’un ou de plusieurs des points de station à terre. En
calculant, au moyen de ces angles et de l’élévation du sommet
du mât au-dessus du niveau de la mer, les distances des
points d’observation au bâtiment, et en prenant la moyenne
des résultats, on obtiendrait, je puis le certifier, d’assez bons
résultats.
Il est bien entendu que quand on pourra prendre des vues
sur plusieurs points dans une même localité, on relèvera les
différents points de station les uns des autres, afin d’obtenir
une triangulation. Il est bien entendu aussi qu’on déterminera
le relèvement astronomique d’un des côtés de cette triangulation,
et de plus la déclinaison de l’aiguille aimantée à terre, en