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observant I angle que ce côté fera avec le méridien magnétique.
A 1 égard dessoudes et de la reconnaissance des dangers , il
est evident qu’on ne pourrait se permettre d’entreprendre un
travad cmnplet, qui exigerait l’emploi de quelques signaux à
terre, qu’autant qii’ou aurait beaucoup de temps à consacrer
à ce travail, et qu’on aurait obtenu des autorités locales la permission
de le faire.
Dans le cas ou le temps seul manquerait pour sonder toutes
les parties d’un mouillage, ce serait aux officiers chargés de
cette partie du travail à juger ce qu’il importerait le plus
(le faire.
Après avoir supposé qu’oii pourrait, sans inconvénient, se
placer à terre pour dessiner des vues et relever avec un théodolite
les points principaux d’une localité quelconque, nous
avons a dire un mot sur le travail qu’on pourrait encore exécuter
dans les localités où il ne serait pas possible d’approcher
de la cote, ainsi que cela ne peut manquer d’arriver quelquefois
dans le voyage de la Bonite.
Quand la Bonite sera mouillée dans une localité où il sera
impossible d’aller à terre pour en lever le plan, on obtiendra
encore un assez bon résultat en s’y prenant de la manière suivante
:
On commencera par amarrer le bâtiment de manière à ce
que la position de son grand mât reste sensiblement dans la
même situation par rapport aux objets terrestres dont il sera
environné pendant la durée de l’opération.
Ensuite on fera à bord, et près de ce mât, une vue générale
des objets terrestres environnants, sur laquelle on écrira les angles
que l’on observera avec un cercle à réflexion, entre un
point choisi pour départ de ces angles et tous les points remarquables
en vue. On observera ensuite l’azimut et le gisement
à la boussole de l’un des points relevés, et on complétera ce
piemier travail eu portant surla vue ou sur un croquis de plan,
dont en pareil cas nous conseillons toujours de i’accompagner,
les distances auxquelles on estimera que les points terrestres
principaux seront du bâtiment. Pendant que ce travail
se fera à bord, un canot ira se placer sur un autre point de la
rade, à une distance convenable de la Bonite, pour pouvoir
au moyen d’une opération semblable à celle que nous venons
de décrire, et d’une mesure exacte de l ’angle sous lequel serait
vue la distance comprise entre le sommet du grand mât de la
Bonite et la flottaison de ce bâtiment, obtenir une base, et
par suite un bon croquis de plan des terres les plus rapprochées
du mouillage.
Il est bien entendu que l’angle entre un des objets terrestres,
précédemment relevé, et le canot, serait observé de laBonite
au moment précis où l’officier, par qui ce canot serait monté,
ferait connaître, par un signal, qu’il observe lui-même les angles
compris entre ce bâtiment et toutes les positions terrestres
remarquables en vue de son mouillage.
Comme il est facile de beau temps, et quand le brassiage
n’est pas très-grand , de tenir un canot au mouillage de manière
à ce qu’il ne change pas sensiblement de position, on
peut être certain d’obtenir, par des angles observés ainsi de
divers mouillages, l’exactitude suffisante dans beaucoup de
circonstances.
Il est aisé de juger que, pour obtenir la position d’un danger
quelconque, il suffirait que le canot qui irait mouiller dessus,
fût relevé du pied du grand mât de la Bonite, et que l’officier
qui monterait ce canot mesurât, comme nous l’avons dit ci-
dessus, l’angle sous lequel il verrait le sommet de ce mât au-
dessus de la flottaison.
Ce que l’on peut faire pour fixer la position des dangers,
peut aussi se faire pour fixer les positions de quelques
sondes isolées, si l’on était forcé de renoncer à l’espoir d’en
faire de régulières d’après les méthodes que nous avons fait
connaître.
Pour sonder un mouillage de peu d’éteiidue avec promptitude,
ainsi que je présume qu’on se trouvera souvent obligé de