Uomte a rappoitcos. Nous nous sonuues abstenus, à dessein, de
signaler aucune des conséquences qui nons ont paru s’en déduire.
Tout le monde, au surplus, aurait reculé comme nons
devant la pensée de priver nos jeunes compatriotes du jilaisir
qn ils trouveront a discuter eux-mêmes des matériaux si pénl-
lilemeiit recueillis, à les féconder, à offrir, enfin, directement
an pidilic le fruit de leurs reeberebes.
Les noms qm se lisent le plus fréquemment en marge des observations
météorologiques et magnétiques, dans les journaux
de la Bonite, sont : en première ligne, celui de M. Darondeau,
ingénieur bydrograpbe, qui a complètement répondu aux es-
[lérances de l’Académie; en seconde ligne, le nom de M. Chevalier,
enseigne de vaisseau, dont le zèle ne s’est pas démenti
un instant ; puis les noms de Messieurs les élèves embarqués,
Pothuau, Du Martroj, Garrel, de Missiessy et Chaptal. Nous
pensons que l’Académie devrait témoigner sa satisfaction à ces
jeunes navigateurs, en faisant toutefois une mention spéciale
de MM. Darondeau et Cbevalier. Nous lui proposerons, en outre,
de transmettre a M. le Ministre de la marine le voeu,
qu’elle ne manquera pas de former, que des observations si
varices, si nombreuses, si importantes, soient publiées le plus
promptement possible.
R A PPO R T SUR LA PA R T IE BOTAN IQU E ,
PA R M. D E M IR B E L.
L’Académie n’avait pas trop présumé de la' capacité et du
zèle de M. Gaudicbaud, lor.squ’a la lin de i 8S5 , elle pria
\1. l’amiral Duperré, alors ministre de la niarine, de vouloir
bien permettre que ce savant .s’embarquât sur la Bonite en qualité
de naturaliste. Les résultats prouvent suffisamment qu’on ne
pouvait faire un meilleur choix.
C’était le troisième voyage queM. Gaudicbaud entreprenait
dans de.s vues toutes scientifiques. Plusieurs des contrées qu’il
allait visiter avaient déjà été explorées par lui; il ne se proposait
pas seuleineiil de compléter d’anciennes colleetions ol d'en
former de nouvelles, jioiir enrichir la science d’espèces inconnues;
il voulait encore poursuivre, dans les lieux mômes on il
pliie el la physiologie végétales. Sons ce double point de vue,
il a dignement rempli la lâche qu'il s’était imposée. 11 rapporte
d'immenses colleetions de plantes, de bois, de fruits, de graines,
etc., et de nonibreux dessins et notes où sont consignés
les principaux résultats de ses observations et de ses expériences.
,\nx herbiers qu’il a composés lui-inêine el qu'il connaît à
fond, il a joint des écbantillons que lui ont livrés à lîonrbon,
M. Richard, directeur du jardin botanique de la colonie; à
Lima, M. Adolphe Barrot; à Macao, les Pères des missions
étrangères; à Calcutta, le savant d.octeiir Wallicb, à qui notre
Muséum national d’histoire naturelle est déjà redevable d’une
multitude de plantes précieuses. Son dernier don, rapporté
par la Bonite, ne s’élève pas à moins de six cents espèces
très-rares, dont les descriptions et les ligures se trouvent dan.s
le magnifique ouvrage que la Coiiipaguie des Indes publie a
ses frais.
Lu somme, la collection des plantes desséchées se com|'.o,so
de trois mille cinq cents espèces environ, et, si nous y joignons
les six à sept mille e.spèces, fruits des deux précédents voyages
de M. Gaudicband, il s’ensuit que ce naturaliste a déposé dans
les galeries de botanique dn Mnsémn, jiliis de dix mille espèces,
sur lesquelles on ii’cn compte guère moins de douze à quaUir/.e