Sur la còte occidentale de rAinérique du Sud, les recherches
ont porté sur cinq points, dont les deux extrêmes, Valparaiso
et Guayaquil, sont distants d’environ y5o lieues.
Les environs de Valparaiso ont fourni une belle suite des
éléments qui composent le terrain dioritique stratiforme que
nous y connaissions diqà ; mais, en outre, la libéralité de
M. Burotte, consul français, et de M. Lamartine, a procuré un
boa nombre d écbantillons de minerais de cuivre et d’argent
provenant de l’intérieur du Cbili et du Pérou.
A Cobija, seul port que la république de Bolivie possède sur
l’océan Pacifique, le terrain complexe qui forme la charpente
du pays a fourni des pegmatites, des diorites, des syénites,
des serpentines et des wackes, roches que nous y connaissions
déjà en partie, et dont il paraît que les circonstances locales ne
perinettent pas de déterminer les rapports. C’est sur la tranche
de ces roches, à une hauteur de 6 à to mètres au-dessus dn
niveau de la mer, que se trouve ce banc si curieux de terrain
alluvial, ayant jusqu’à 6'oo mètres de largeur, qui contient de
nombreuses coquilles marines, en général bien conservées, et
qu’on a dit semblables à celles qui vivent maintenant sur les
rivages adjacents. Les échantillons que M. Chevalier avait recueillis
de ce terrain ont, malheureusement, été perdus; en
sorte que nous ne pouvons encore cette fois déterminer l’âge
géologique de ce dépôt, et repondre à la question de savoir à
quelle époque il faut rapporter le relèvement de cette portion
du sol de rAinérique méridionale.
D’après les observations de M. Chevalier, ce phénomène se
seraitétendu à une grande distance, carsur l ’îlede San-Lorenzo
près de Lima, c’est-à-dire à ayo lieues au nord de Cobija, cet
officier a reconnu l’existence d’uu dépôt coqiiillier tout à fait
analogue au précédent; mais ici ce u’est plus la hauteur de lo
métrés, mais celle de 3o mètres que le dépôt a atteinte au-
dessus du niveau de la mer. Les échantillons ont été également
perdus, au grand regret de M. Chevalier. Du reste , la constitution
du sol fondamental de l’île de San-Lorenzo, de la baie
de Callao , et des environs de Lima, est représentée dans les
collections rapportées, par une belle suite dérochés de transition
, sans débris fossiles, laquelle, au moyen des détails qui
l’accompagnent, complète les notions que nous possédions déjà
sur cette contrée.
Une suite analogue représente le terrain de transition qui
constitue le sol fondamental des environs de Payta, point qui
est situé, connue on le sait, à 200 lieues au Nord de Lima,
ün remarque également dans ces roches, une absence complète
de débris de corps organiques; mais cette absence est ici
bien compensée par l’immense quantité de débris de ce genre
que renferme le conglomérat calcaire celluleux , qui s’étend au
loin et horizontalement sur la tranche des coucbes de transition.
Ce système calcaire, qui est peu épais, peu élevé au-dessus
de la mer, et qui paraît appartenir aux dernières époques de la
période paléotbérienne ou tertiaire, nous était déjà connu par
de nombreux écbantillons rapportés par M. le capitaine Dn-
perrey et par M. Lesson. Les échantillons nombreux recueillis
par M. Chevalier donneront de nouveaux et utiles renseignements
sur sa composition et sur celle des lits de grès, d’argile ,
de marne et de gypse , qui lui sont subordonnés sur beaucoup
de points.
Enfin , à Guayaquil, M. Chevalier a eu la preuve que le remarquable
terrain calcaire de Payta se retrouvait à plus de y 5
lieues vers le Nord, aux environs de la pointe Sainte-Hélène ;
car on tire de cette dernière localité des filtres en grès coqnil-
liers absolument semblables à ceux qu’on exploite à Payta pour
le même usage. Il faut, vraisemblablement, rapporter au même
terrain les roches de grès quartzeux polygénique, d’argile et de
marne, contenant quelquefois des rognons de silex , qui ont été
recueillies, soit à Guayaquil, soit à l’île de Puna, qui est à
l’entrée du golfe.
Les collections recueillies à Hawaï et à üaou, les deux îles
principales de farcblpel des Sandwich, ne contiennent que les
matériaux déjà connus de ces îles, c’est-à-dire des laves péri-
B o nite. — R e la tio n du v o y a g e . 3o