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leur t'ducalioii, généralement jjeu soignée sous le rapport
de I’iustruction.
Le p e u p le .
Je ne veux pas me faire ici l’éclio d’autres voyageurs
moins indulgents, et qui peut-être n’avaient jugé des
moeurs du beau sexe de Valparaiso que sur ce qu’ils
avaient pu voir dans une certaine classe dont le plaisir
est la principale occupation. Or, il faut bien l ’avouer,
c’est la classe la plus nombreuse, et elle se présente tout
natuiellement la première à l’étranger qui ne fait que
passer. Cbez elle aussi le luxe seconde la coquetterie; il
n y a pas de femme du peuple qui n’ait pour couvrir
les tacbes de sa robe un de ces eludes à couleurs brillantes
dont elles aiment à se draper, et qui ne puisse
montrer, sous cette parure commode, un pied bien
cbaussé, car la chaussure est la partie essentielle de leur
toilette, ainsi que le témoigne l’immense quantité des
produits de ce genre étalés sur la Plazzamajor. On peut
dire que la fabrication des souliers de femme est une
des industries les plus actives du pays
P assio n d es fem m es p o u r la d an se.
Aux femmes de la classe dont je viens de parler, la
' M. D aro iulean , notes.
danse est surtout un passe-temps nécessaire. Pour voir
avec quelle passion elles se livrent à cet exercice , et
quelle ardeur résulte cbez elles du mélange du sang espagnol
avec le sang araucanien, l’étranger n’a qu’à se
diriger le dimanche soir vers l’Almendral. Il le peut main-
tenantsans crainte; la police est bien faite à Valparaiso,
et le petit cap Horn n’est plus témoin des assassinats
qui s’y commettaient il y a peu d’années, et qui demeuraient
inaperçus ou du moins impunis. Aujourd’bui on
circule la nuit en toute sûreté, dans ce quartier, comme
dans tous les autres ; des serenos , ou gardes de n u it, y
font la police et sont secondés par des factionnaires à
cheval placés de distance en distance'.
Ce n’est pas du reste aux accidents que ces gardes
doivent prévenir, que le petit cap Horn, autrement appelé
la Cruz de R e je s , doit entièrement sa mauvaise réputation.
Son nom paraît lui avoii- été donné surtout à
cause des naufrages qui ont quelquefois lieu sur ses roches,
quand soufflent les grands vents du Nord, les seuls
dont la baie n’est pas défendue.
U n b a l p u b lic .
Après avoir dépassé le petit cap Horn, l’étianger qui
vient dans l ’Almendral observer les moeurs de la population,
peut se laisser guider par les sons qui bientôt
' M. D aro nd eau , notes.
B o u itc . — R e la t io n d a vo yage.
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