qui (lejii ont ete lues dans cette enceinte, l’Académie aura pu
juger de l’enqu-essement de Messieurs les observateurs, pour
tout ce qm tient à l’iilstoire naturelle, à la physique dn globe,
an magnétisme et à la météorologie; mais il a été focile de
prévoir que celles des observations qui exigeaient un long séjour
au mouillage, ont été beaucoup moins favorisées; tels
sont en particulier les travaux qui se rattachent à la levée des
cartes et plans hydrographiques.
L ev ée des ca rte s.
M. Darondeau, elève de cette ecole célèbre, que dirige avec
lant d’éclat celui que les étrangers eux-mêmes appellent le
père de l'hydrographie européenne, avait certainement tonte
I instruction nécessaire pour procéder d’nne manière brillante
à l’exploration des côtes visitées par l’expédition ; toutefois ,
nous le disons avec peine, la courte durée des relâches el les
circonstances de la navigation ont mal servi son zèle; aussi cet
habile ingénieur n a-t-il pu satisfaire â l’ardent désir qu’il avait
d enrichir l’expédition , qu’en s’occupant des observations de
physique. A peine, en effet, aperçoit-on parmi les matériaux
qui ont .été soumis à notre examen , quatre plans particuliers ,
dont le plus considérable est celui de la baie de Karakakoa ,
sur l’une des îles Sandwich ; les autres sont un plan du mouillage
de Puna, dans la rivière de Gnayaqnil; nn plan du mouillage
de Cobija, au Pérou; un dernier enfin d’une partie de la
rivière Hoogly, dans l ’Inde, en face de Chandernagor. Il faut
ajoutera ce succinct catalogue, quelques sondes additionnelles
portées sur le plan du port d’Honoloulou , levé pendant la campagne
de F Uranie. Ces travaux ont été exécutés par les meilleures
méthodes , et font vivement regretter que les talents de
M. Darondeau n’aient pu s’exercer sur une plus grande échelle.
Les membres de l’état-major qui l’ont aidé dans ses opérations,
sont MM. Chevalier et Pouchard, enseignes, el MM. Garrel
et Chaptal, élèves de marine.
Nous devons joindre à la liste qui précède, un certain nombre
de caries et plans donl quelques-uns sont peu répandus eu
Europe, et qu’on a eu l’attention de se procurer; aucun d’eux
n’est inédit, et tous sont dus à des explorateurs espagnols on
anglai.s.
A stro n om ie n a u tiq u e .
M. Toucbard, enseigne de vaisseau, particulièrement chargé
des montres marines et des observatio.ns d’astronomie nautique,
s’est acquitté de ce devoir avec un talent et une précision
remarquables. Cet habile officier a surtout donné une attention
particulière à la répartition de l’erreur des monstres, reconnue
après une longue traversée. En rendant compte des observations
qu’il a faites pendant le cours cle la campagne, tant à
terre qu’à bord du vaisseau , il se livre à des recherches intéressantes
sur la meilleure méthode à suivre pour répartir cette
erreur finale sur les points intermédiaires. Déjà plusieurs navigateurs
s’étalent occupés de cet objet, les uns en supposant
que la variation de la marche moyenne du chronomètre a été
uniforme pendant la traversée , et les autres quelle a été uniformément
accélérée. M. Toucbard discute de nouveau la question
sous ce double rapport; et après avoir fait ressortir les
inconvénients et les avantages de cbacune de ces hypothèses ,
il donne la préférence à la dernière. Devant ici me borner à
des aperçus généraux, je ne suivrai point l’auteur dans les
conséquences utiles qui résultent de son analyse; et je m’y résigne
avec d’autant moins de peine, cjue je connais son intention
d’en faire plus tard l’objet d’un mémoire spécial.
Le même officier donne ensuite deux tableaux, l’un des variations
diurnes des chronomètres, telles qu’elles ont été
trouvées à cbacune des stations de la corvette; l’autre du petit
nombre de positions géographiques déterminées par ses soins
dans le cours de la campagne. Les longitudes y sont comptées