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larites (lu système dentaire, pourrait bien en être réellement
différente.
La distribution géographique de plusieurs espèces de l’ordre
des chéiroptères ou chauves-souris s’éclaircira par la certitude
acquise que le molossus riasiitus ou hrasiliensis, le M. obscurus,
se trouvent au Pérou, ainsi qu’une espèce de vespertilio proprement
dit, de la division des sérotinoïdes , et voisine par conséquent
du V. caroliniensis, qui existe dans une grande partie
de l’Amérique.
Dans l’ordre des carnassiers, nous aimons surtout à signaler
aux zoologistes une espèce de niverra, si l’on se borne à la
considération du système dentaire , et môme nn peu au système
de coloration; ou de mustela, si l ’ou a égard à l’absence de
poche au musc, ou de dilatation cloaciforme crypteuse à l ’anus,
en même temps que de coecum ; animal dont on ne connaissait
qu’une peau bourrée, rapportée du Mexique par Beppe, publiée
par Lichtenstein, sous le nom de bassaris astitta, et dont
M. Eydoux, par un rare bonheur, a pu se procurer aux îles
Sandwich un individu vivant; aussi l ’a-t-il rapporté entier et
conservé dans l’alcool.
Uu second carnassier, que nous devrons encore aux naturalistes
de la Bonite, et qui manquait à nos collections, est
celui que M. Gray a, dans ces derniers temps, signalé sous le
nom de cynogale de Bennett. Par une singulière circoustauce,
nous en possédions le corps tout entier, et depuis fort longtemps
(1826), dans nos collections, mais sans la peau ; en sorte
que M. Gray, ayant d’abord décrit son cynogale de Bennett
d’une manière Irès-abrégée et sans figure, nous avons cru devoir
signaler le corps du iiôti’e comme Indiquant une coupe
générique particulière. Déjà une description nouvelle, donnée
par M. Gray, avait éclairci notre doute, et l’échantillon complet,
rapporté par M. Eydoux, nous a montré, dans ce curieux animal,
une sorte de loutre chez les nivsrra, comme il y en a dans
la famille des mustula.
Enfin, un troisième carnassier, dont M. Jourdan, de Lyon, a
entretenu l’Académie sous le nom A’hémigale zébré, et que
M. Gray avait déjà signalé comme une espèce de paradoxure,
P. edrbyanus, se trouve aussi au nombre des objets recueillis
par M. Eydoux.
Par suite de la collection rapportée par les naturalistes de la.
Bonite, l’ordre des rongeurs sera aussi enrichi, au Muséum, de
deux animaux, types de genres qui nous manquaient, et dont,
par la même singularité que nous venons de signaler pour le
cynogale et l’hémigale, nous possédions également des squelettes,
sans savoir à quels animaux ils appartenaient.
L’un est une très-grosse espèce de rat de terre, signalée, pont-
la première fois, par Baffles, sous le nom de M. sumatranus,
rapportée plus convenablement aux A/ia/aar, par M. G. Cuvier,
et dont M. Gray a fait un genre sous le nom de rhizornys, et
M. Temininck sons le nom de nyctocleptes Dekan, dans une
de ses monographies. Nous n’en possédions qu’un crâne :
M. Eydoux nous en a apporté une suite d’individus composée
de mâles , de femelles et de jeunes.
L ’autre est une curieuse espèce de porc-épic, voisine de celui
de Malacca de Buffon, figuré par Seba, dont nos collections
possédaient le squelette depuis 1826 seulement. La peau bourrée
que nous a rapportée M. Eydoux est très-probablement dépourvue
de sa queue; mais elle nous fait connaître la nature des
piquants dont cette espèce singulière est couverte , et qui, à peu
près égaux partout, sont aplatis et canaliculés à leur face supérieure,
ce qui les rapproche un peu de ceux des rats épineux:
toutefois, l’une et faulre de ces espèces épineuses doivent
être éloignées du genre ¡nus pour entrer dans celui des
hystrix.
Les autres espèces de inannnifères recueillis par M. Eydoux,
dans rinde ou en Amérique, sont peut-être moins curieuses
que les précédentes ; mais elles ne sont pas sans intérêt à cause
des localités dont elles proviennent. Ainsi, nous trouvons , venant
de Manille, le nyctlcée de Bourbon, que M. Marion de
Procé nous a aussi rapporté de cette localité, et le sorex rnyo-
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