ir.s v o y a g e
ol'lVail un coup d’oeiiil singulicrciucnl pillorcsque, cl ce
fui |)our mou alluuu une vcritalilo homic (ortunc.
« l'oulofois, comme il fallail arriver à Icuqis à raipicduc
pour ne jias doimer d’impiiéludc à nos compaguons,
nous nous arrêtâmes peu en cet eudroil, el nous nous
reuu'mes en roule sans trop savoir si nous suivions mie
houiie direclion. Nous avions d’abord essayé de côtoyer
les bords du lorrent, (pii, probablement, devait nous
coudiiiro vers l’aipicduc; mais il lâlliit bientôt y renoncer,
â cause des lianes inqiéuélralilcs (pti , dans certains
endroits, nous barraient le passage, et ipii ne s’ou-
vraieiil ailleurs (pie pour faire jilace à des blocs énormes
de roclKM's glissants et taillés â pic. Force fui doue de
revenir sur nos jias el de romonlcr, non sans beaucoup
de peine, par oit nousétious [ilus facilement dcscciulus;
encore n’étions-iious pas bien sûrs de ue pas nous (égarer,
et à celte iiici'riilude se joignait la craiule do d('-
ranger, dans ces .sauvages retraites, quebpies-uns do
ces scr[)cnls si dangereux, ipi’oii dit comimms dans le
[lays, mais dmil je n’ai jamais vu un seul.
« Ces émotions étaient moins agréables que celles de
la matinée, el jxuirlaiit je serais fâclié de ne pas les
avoir ressenties-, il faut liieii ([iielques omlires au jilus
l)rilhml tableau ; le plaisir de la jouriuk; aurait été moins
piquant, sans ces petits incidents; car, ainsi <pic le dit
lo pocle :
L’('nnni naquit, un jo u r de rnniibnuifc.
« Nous arrivâmes oiilin au cliemin tant désiré, à la faveur
d’uii ¡lelil sentier pralicpié probablement par les
noirs (pii vont couper du bois dans celle partie de la
forêt. II ne s’agissait ])lus (piede bâter le [>as jioiir arriver
au rendez-vous; ce fut l’affaire d’un instant.
« Hélait trois lunires el demie (piaud nous a[)erçûmes
l’aipteduc. Il n’y avait encore aucun des nôtres; ce (pti
donna à mou compaguoii le temps de se délasser, eu
prenant un bain daus le bassin de la cascade, et â moi
celui d’en dessiner un croipiis.
K A (piatro lieures, toul le monde nous avait lalliés;
nous nous mîmes en route lous ensemlile, et à ciiu[
lieures et demie nous reprenions, à la plage do la Glana ,
rembarcaliou ([ui devait nous ramener a bord de la
liouile. Ainsi linil cette journée, pendant bupielle clia-
ciin avait eu sapait de plaisir. M. Gaudicbaud en avait
profité pour faire une bonne collection de plantes intéressantes,
el elle ue fut pas infructueuse non plus
[loiir la zoologie, bien (pie nos cliasseiirs eussent en
moins de succès dans leurs recliercbes. »
1.
'.¡•f
L o m ou v ais tem p s cm p êo h c rcA C cn lio n d es tra v a u x liy d ro g ra p liiq u e s à faire
à l’e u tré c do la baie.
•l’ai d(ijà parlé de la leiilalivc iiifruclueuse faite ¡lour
aller déterminor la jiosilion exacte de Vile llaze et prendre
le relèvement des îlots silm^s au large de l’embouchure
de la baie. Ce fut le 29, â ciii(| benres du matin,