i'Iioiume (jiil doit jeter le lus. Quand un boeul'est })iis,
deux nègres faisant inanoeuvrer le treuil sur le([uel le
le lacet s’enroule, attirent de force l’animal jusque sur le
billot, oii sa tête est retenue immobile. Là, un troisième
nègi e enfonce le jjoignard (|in le tue sur le coiq). Près de
l’enceinte dont je viens de parler, est un vaste hangar,
où de nombreux ouvriers, tous nègres, sont occupés à
tailler et prépaier la viande. C’est là qu’ou porte à mesure
les boeufs tués dans l’enceinte voisine. Dans le Sala-
(lero de M. Ramii ez , on abat et on prépare pour l’expoi -
tation soixante-dix boeufs par jour.
27 a v r il; M . V a illa n t e.a.saye d ’a p p a re ille r.
])F. LA BON ITE.
tués à droite de la corvette ne permeltaienl point de
courir une bordée de ce côté : il fallait abattre sur bâbord
pour s’élever directement dans le vent ; mais avant
que le bâtiment fût en mesure d’avancer dans celte direclion,
les courants pouvaient l’entraîner el rendre
vains tous les efforts pour doubler les lécifs qui prolongent
la pointe de Piedra blarica. On le tenta cependant,
et déjà le succès commençait à justifier cette
épreuve, quand le vent tombant tout à fait, livra/a Bo-
idte à l’action du flot qui la ramenait vers la rive. Il
fallut se soumettre; l’ancre à peine levée retomba sur le
fond, et ce jour-là encore fut donné aux explorateurs,
aussi bien qu’aux chasseurs des perdrix du Cei ro.
f ;
I
Qtielipie intéressantes <[ue pussent être les observations
à faire sur la ville et ses environs, M. Vaillant
comptait avec impatience les heures que le calme le
forçait de passer à l’ancre. Il appelait la brise qui devait
lui permettre de partir; et il se tenait prêt à en profiter,
car l’biver de l’iiémisplière austral était proche; or cette
saison est peu favorable pour doubler le cap Horn.
Le 27 an matin, le ciel sembla vouloir exaucer ses
voeux. Quelques nuages s’étaient élevés pendant la nuit,
et l’borizon se couvrait de plus en plus , tandis qu’un
vent léger commençait à souffler de la partie dn Sud.
K dix heures et demie on essaya d’appareiller. Ce n’était
pas une manoeuvre facile, avec une brise incertaine et
des courants qui portaient à terre. Les hauts fonds si-
V is i te d u con su l d e F r iin c c .
Comme, selon le proverbe, une contrariété ne vient
jamais seule, M. Vaillant en éprouva au même instant
une autre que je dois rappeler. En dînant la veille cbez le
consul de France, il n’avait point caché son intention de
partir au premier moment ; M. Baradère, qui n’avait pu
jusque-là visiter son hôte à bord de la Bonite, s’em-
pi essa de venir dès le matin. Or, dans ces occasions , on
sait que fusage en pays étranger veut que les honneurs
militaires soient rendus à celui qui représente la nation,
et qu’à son arrivée à bord il soit salué pai- les canons du
bâtiment. L’omission de ces détails de politesse officielle
peut, dans certains cas, pioduire nn mauvais
i5.