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ces inalheuieux que séduit toujours l’appât d’une fortune
facile à faire; e l , en effet, beaucoup s’y sont laissé
j)rendre. Mais quand, au lieu des avantages et de l’abondance
qui leur étaient pompeusement annoncés, ils
n’ont trouvé que la misère et de rudes labeurs à supporter
au profit d’un entrepreneur sans foi, un long
cri de douleur est venu effrayer ceux qui, plus sages,
auraient été chercher spontanément sur cette terre
vierge, non d’imaginaires trésors, mais ce qu’il y a en
effet : un sol prêt à récompenser par ses fruits le travail
(pi’ il attend, les sueurs qui doivent le féconder.
Le nom dn Guazacoalcos en dit plus à ce sujet que
tous les commentaires.
11 est vrai que toutes les tentatives de colonisation
dans l’Amérique n’ont pas eu de si malheureux résultats.
S’il faut croire ce qu’on en lit dans les feuilles publiques,
la Compagnie belge de colonisation aurait obtenu plus
de succès dans le Guatémala.
Si cela est vrai, ce seia une preuve de plus en faveur
des ressources que ces vastes contrées peuvent offrir,
non à d’oisifs aventuriers, mais aux hommes sobres et
laborieux, qui les aborderont dans le seul but d’y chercher
un utile emploi de leurs forces et de leur activité.
Je prie le lecteur de me pardonner celte digression.
Elle m’a un peu éloigné de mon sujet; je me bâte d’y
revenir.
R é su lta ts scien tifiq u es d e la re lâ c b e à M ontC TÎdeo.
Les naturalistes de la Bonite n’avaient cessé, depuis
deux jours, de poursuivre leurs recherches dans les
environs de Montevideo; ils profitèrent du nouveau sursis
qui leur était accordé pour les continuer pendant la
journée du 27 avril. M. Gaudicbaud, infatigable quand
il s’agissait d’acquérir quelques nouvelles richesses scientifiques
, donnait l’exemple â ses jeunes collaborateurs,
et quoique la botanique fût spécialement l’objet de ses
études, il ne négligeait aucune occasion de recueillir
tout ce qu’il pouvait trouver d’intéressant pour les autres
branches de l’histoire naturelle. MM. Eydoux et Souleyet
lui durent plus d’une fois, pendant la campagne,
de précieuses découvertes zoologiques, qu’ils n’avaient
pas toujours le temps de fiiire eux-mêmes. Nous avons
vu déjà que M. Chevalier, plus gêné encore par son service,
avait reçu de lui un utile secours pour ses études
de géologie.
Ce fut à ce savant et zélé voyageur qu’échut, à Montevideo,
la capture d’un mammifère, décrit dans la partie
zoologique du Voyage sous le nom de Moufette de
Feuillée, et qui diffère assez sensiblement des animaux
de la même espèce précédemment observés. Peu s’en
fallut cependant qu’elle ne fût perdue pour l’expédition.
L’odeur repoussante de la liqueur que cet animal lance
contre ses agresseurs quand il est attaqué, avait en effet