groupes , que formait toul naturellement l’analogie des
caractères; car c’est surtout dans le clioix des moyens
de s’amuser que l’accord et l’unité d’inclination sont nécessaires.
Il faut souvent bien peu de cbose pour nous
distraire, mais il faut que celte cbose soit de notre goût.
Téenfant s’amuse d’un jou e t , d’un caillou , d’un rien ; on
le voit des benres entières tout occupé à former avec
ses mains de petits tas de sable sur lesquels il pique
(pielques brins d’berbe, et qu’ il appelle son jardin ; nous
passons près de lui en souriant, et nous disons : Que
l’enfance est beureuse! La jeunesse a d’autres plaisirs;
elle se plait dans les exercices bruyants; il lui faut des
émotions vives; à elle la cbasse entraînante, l’escrime,
l’équilation , où se déploient avec orgueil la force et
l’adresse. Â elle surtout les danses joyeuses, où tout ce
qui flatte le coeur et réjouit les yeux se trouve réuni. Là,
le désir de plaire et d’être remarqué peut-être épanouit
tous les visages. Le sourire est sur toutes les lèvres, 1 esprit
ne brille que par des traits aimables, le coeur n est
animé que de doux sentiments. Heureux moments di -
vresse et d’illusions, qui durent si peu , cpie le vieillard
regrelte, et que, trop souvent aujourd’liui, une jeunesse
lancée dans des voies contre nature sacrifie, dédaigneuse,
à la passion factice de paraître importante, ou qu’elle
abandonne pour se livrer aux sordides émotions du jeu.
Certes, ces plaisirs si vifs et si sensibles reposent aussi
sur peu de cbose. L’ iiomme C[iie l’âge mûr a rendu soucieux
el pensif s’étonne de les voir aimés. H lie voit ,