(¡ui doivent l’accompagner M. Vaillant demanda el obtint
pour second M. Pironnean , qui avail déjà, sous
ses oi dres, rempli les mêmes fonctions à bord de l ’Ac-
téon; M. Toucbard , précédemment embarqué sur le
même bâtiment, et les élèves de marine Cbaptal et Dn-
maiTroy.
L’honneur de prendre part â un voyage de celte importance
esl ordinairement brigué avec empressement
par tout ce que les divers corps de la marine comptent
de jeunes bommes ardents et aventureux. M. Vaillant se
trouva donc assailli de demandes de ce genre aussitôt
que le but de sa mission commença à être connu.
M. Chevalier, alors lieutenant de frégate, fut un des
premiers à solliciter nue place dans l’état-major de la
Bonite. Cet officier, non moins recommandable par ses
habitudes laborieuses que par l’élendue de ses connaissances
et la portée de son esprit, avait déjà fiiit preuve,
en d’autres circonstances, notamment dans la reconnaissance
hydrographique des côtes de la Plata, des
qualités qui devaient rendre fort utile sa coopération
aux travaux du voyage de la Bonite. M.Vaillant demanda
au ministre l’adjonction de M. Chevalier, et elle lui fut
accordée. Ce fut aussi sur sa proposition que M. Garrel
obtint d’être embarqué, tandis qu’on accordait la même
faveur à M. de Missiessy, d’après les instances de sa famille.
M. le comte Redon, ancien intendant de la marine,
avait fait la même demande pour son fils, alors
enqiloyé sur le brick Je Bisson, et la Bonite devait le
|)i'endte à son arrivée au Brésil ; mais cette disposition
ne put se réali,ser. l.e Bisson avait, en effet, quitté Rio-
Janeiro quand la corvette parut en ce port, et elle ne
le rencontra pas dans la suite de son voyage.
Bien d’autres auraient aussi voulu partager les dangers
et la gloire de l’expédition ; mais toutes les places se
trouvaient prises, et ceux qui les occupaient, avant que
le but scientifique de la mission eût été indiqué, n’étaient
pas, comme on peut bien le croire, disposés à les abandonner,
depuis que la campagne à faire avait reçu un
surcroît d’importance. Tons, d’ailleurs, animés d’un
même zèle, tenaient à prouver qu’ils étaient dignes
d’être choisis. 11 suffit de jeter les yeux sur les travaux
accomplis par M. Fisquet, pour se convaincre que celle
prétention n’avait rien d’exagéré.
Ce n’était, au surplus, qu’accessoirement que les officiers
dont nous venons de rappeler les noms devaient
s’occuper, pendant la campagne, de travaux scientifiques
nécessairement subordonnés aux obligations beaucoup
plus étroites que le service du bord leur imposait.
Aussi, ne négligea-l-on pas d’attacher à la mission
des hommes plus spéciaux, et choisis avec d’autant pins
de soin , qu’à eux surtout incombait la charge des diverses
parties du service scientifique, auquel les officiers
ne participeraient que pour les seconder.
A la tête de cette aulre partie de l’état-major , fut
placé M. Gaudicbaud, déjà connu par de savants tra-
B o n ite , — R e la tion d u ojo/age. 3