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Chine, et <le la plupart des localités où la Bonite a toiii hé.
11 y en outre un grand nombre d’écorces textiles, du fil du
bananier dit abaca, préparé à Manille par M. Gaudicbaud lui-
inême; une collection de vingt-quatre thés de la Chine, donnée
par M. Layton, savant naturaliste, essayeur de thé de la
Compagnie Anglaise à Canton, des produits médicamenteux,
des résines et des gommes. L’une de celles-ci, que l’on obtient
d une capparidée arborescente dn Pérou, nommée sapote, peut
remplacer avec avantage la gomme arabique. Auprès de ces
substances nous trouvons le Cambar, masticatoire que les Indiens,
les Chinois, les Cocliincblnois, et presque tous les peuples
de rOcéanie mêlent à lenr bétel.
Cette matière est extraite en grand des feuilles d’une rubiacée
à laquelle les habitants de Sincapour et de Malacca donnent les
noms de gambar, gambir ou gamhé, et qui paraît être une espèce
du genre nauclea. M. Gaudicbaud a recueilli tous les renseignements
nécessaires sur la culture de ce végétal, et sur la
préparation de l’extrait qu’il fournit.
On conçoit ce que, durant de trop courtes relâches sur différents
points du globe, la récolte de si précieuses et si abondantes
collections de plantes sèches, de plantes vivantes, de
graines, de matières extraites de végétaux, de bois, dont quelques
écbantillons pèsent jusqu’à deux cents livres, de fruits,
parmi lesquels il s’en trouve plusieurs d’un volume énorme, a dù
coûter d’efforts et de persévérance â M. Gaudicbaud et â deux
braves marins qui l’ont accompagné constamment dans ses
courses aventureuses.
M. Gaudicbaud s’est montré aussi infatigable à bord que durant
les relâches. Les heures qu’il n’a pas consacrées à la Jiota-
nique, il les a données à la zoologie. Les inaïuiscrits qu’il a mis
sous nos yeux eu font foi. Parmi ces derniers nous avons remarqué
des aquarelles représentant des fleurs, des fruits, des
germinations, des coiqies de bois. Elles sont dues à l’habile
pinceau de M. Fisquet, enseigne de vaisseau, et l’un des jiein-
ires d histoire du voyage. Quand on passe en revue le voluinilieux
recueil d’excellents dessins de marine, de paysages, de
monuments, de villes, etc., que ce jeune marin a exécutés, on
se demande comment il a pu trouver du temps pour le service
et l’histoire naturelle.
Nous ajouterons, pour en finir sur la botanique, que des instructions
données par le Ministre de la niarine, dans 1 intérêt
de l’industrie française, sont devenues profitables à la science.
Le commandant de ia Bonite, M. le capitaine Vaillant, a rapporté,
avec des oeufs de vers à soie du Bengale en pariait état
de conservation, des graines et des individus vivants de plusieurs
espèces ou variétés de mûriers de l’Inde, et d’une espèce,
on peut-être (si nous en jugeons par la forme des noyaux osseux,
les uns sphériques, les autres obloiigs et pointus aux deux
bouts) de deux espèces de jujubiers dits de la Cbine, dont les
feuilles servent de nourriture à un bombyx qui dilièrc de celui
qu’on élève en Europe, et donne une soie très-forte, propre
à certains usages.
Les faits indiqués dan.s ce rapport prouvent, ce nous semble,
que les résultats obtenus par M. Gaudicbaud sont du plus haut
intérêt, non-seulement pour raccroissenient des collections matérielles
du Muséinn d’histoire naturelle, mais aussi pour la
botanique proprement dite, et, plus encore, pour 1 organograpbie
et la physiologie végétales.
llY im O G B A P H lE , NAVIGATION KT lllS T Ü lU K OU VOYAGE,
PA R M. DK FRF.YCIINIÎT.
I)’a|nès les seclions dn rapport sur le voyage de la Bonite,